(l'écho) De l'autre côté de l'Atlantique, Wall Street a également fait marche arrière. L'indice Dow Jones a clôturé en repli de 2,1% à 13.041,85 points.
Une série de nouvelles défavorables ont eu raison de la sérénité retrouvée des Bourses la semaine passée. Parmi elles, les appréciations d'analystes revues à la baisse sur une série d'actions de banques d'affaires américaines. Des abaissements qui ont ranimé les craintes des investisseurs sur l'ensemble des valeurs bancaires sur les marchés. Dans la matinée déjà, les places européennes avaient ouvert sur une note négative sur des informations répandues par le «Financial Times». Selon celles-ci, la banque britannique Barclays aurait perdu des centaines de millions de USD sur le marché du crédit. Malgré le démenti apporté par la banque elle-même, les Bourses ont maintenu un cap baissier et même amplifié leurs pertes en fin de journée.
19 milliards pour Fortis
C'est que la crise du marché du crédit hypothécaire à risque aux Etats-Unis est toujours bien présente à l'esprit des investisseurs. Pour Dirk Peeters, analyste auprès de KBC Securities, il va falloir s'attendre à ce que le thème du «subprime» reprenne un peu plus d'acuité dans les semaines à venir, alors que les banques en ont terminé avec la publication de leurs résultats dans l'ensemble encourageants.
Dans une note qu'il a publiée, l'analyste évalue l'exposition des banques et des assureurs du Benelux à un peu plus de 100 milliards d'euros. A elle seule, l'exposition de la banque néerlandaise ABN AmroHolding compterait pour près de 60% dans ce montant. Parmi les institutions belges, il se murmure dans les milieux spécialisés que le montant exposé au subprime chez Fortis s'élèverait à 19 milliards d'euros. Chez Dexia, il serait question de 9 milliards d'euros, et chez KBC de 9,4 milliards d'euros. Dirk Peeters estime toutefois qu'il ne faut pas s'attendre à un accident de parcours parmi les groupes financiers du Benelux. L'analyste se montre plutôt confiant en ce qui concerne l'évolution de la crise du crédit. Il pense que le secteur des valeurs bancaires pourrait bien retrouver des couleurs d'ici la fin du mois d'octobre, alors qu'il apparaîtra que la crise américaine n'aura guère eu d'impact sur les affaires des banquiers.