Mon argent La réponse à toutes vos questions d'argent
Publicité

Pierre Kompany: "Je ne suis pas attaché à l'argent"

Nouveau bourgmestre de Ganshoren et député bruxellois / Père de trois enfants dont le Diable rouge Vincent Kompany / Né au Congo / Actif politiquement depuis ses 18 ans, il a notamment été enfermé plus d’un an dans un centre militaire / Arrivé illégalement en Belgique en 1975, il est resté sans papier avec ordre de quitter le pays durant sept années / Diplômé ingénieur industriel à l’ISIB de Bruxelles.
©BELGAIMAGE

Achetez-vous parfois via des crédits à la consommation?
Non, je n’ai jamais fait ça. Je considère que c’est de l’endettement par amusement.

Avez-vous déjà réalisé des achats que vous avez regrettés?
Je n’achète quasiment rien, donc les risques de mauvais achats sont faibles. Je ne suis pas impulsif et je n’ai pas vraiment d’envies matérielles. Vous ne me verrez que très rarement regarder une vitrine. Je ne suis pas un fan de shopping. Je fais d’ailleurs toujours mes achats au même endroit.

Publicité

Si vous deviez faire face à une tuile financière, sur quoi pourriez-vous faire des économies?
Je donne énormément aux œuvres humanitaires. Un peu chaque fois, mais à énormément d’associations différentes. Je pars du principe que si tout le monde faisait pareil, elles auraient bien assez d’argent pour réaliser leurs projets. Si j’étais dans le besoin, je devrais sans doute être moins généreux. Mais j’ai toujours donné, même quand j’avais moins de moyens.

Quelle est pour vous la définition du luxe?
Se payer des choses chères uniquement parce que d’autres les ont également.

Quelles sont à votre avis les professions sous-payées en Belgique?
Les gens qui effectuent des travaux physiques lourds sont souvent sous-payés. Je pense notamment à ceux qui travaillent dans le bâtiment ou qui entretiennent les routes. Les chauffeurs de taxi également. Je sais de quoi je parle, j’ai moi-même été taximan.

Pour vous déplacer à Bruxelles, c’est le moyen de transport que vous favorisez?
Je prends parfois le taxi. Par contre, je n’utiliserai jamais Uber. Je suis totalement contre, car je considère qu’il s’agit d’une concurrence déloyale. Je défends d’ailleurs les chauffeurs de taxi au parlement. Je prends aussi parfois les transports en commun. C’est sans doute le plus efficace dans Bruxelles.

"Rien n'est jamais acquis. Il ne faut pas faire de folies."

Publicité

Le salaire des footballeurs est souvent critiqué. Qu’en pensez-vous?
Si cet argent n’était pas investi dans le foot, il le serait ailleurs. Au moins, c’est de l’argent qui se répand dans la société.

Depuis quand êtes-vous engagé politiquement?
Je me suis présenté pour la première fois à des élections en 2006. Mais je fais de la politique depuis mes 18 ans. À 20 ans, on nous tirait dessus parce que nous nous opposions au régime. À 22 ans, j’ai passé des mois dans un camp militaire. En arrivant en Belgique, je suis resté sans papier durant sept ans avec ordre de quitter le pays, mais j’étais aussi impliqué politiquement. J’aurais pu me présenter pour la première fois dans les années 1990. Je ne l’ai pas fait, car j’avais d’autres obligations, notamment envers ma famille.

Pourriez-vous ne plus faire de politique?
Occuper une fonction, c’est une chose mais ne plus faire de politique non, ça ne serait pas possible. La politique, c’est toute une vie.

Quels autres métiers pourriez-vous faire?
À 71 ans, je pourrais me reconvertir en papy. Mais j’ai été taximan, ingénieur, professeur, manager chez DHL, etc.

Quelle a été votre fonction préférée?
Il serait difficile d’en choisir une. J’ai toujours fait des métiers qui me convenaient. DHL, ça correspondait bien à mes études d’ingénieur; enseigner, je l’ai toujours fait pour aider les autres à préparer des examens… J’ai eu la chance de toujours faire ce que j’aimais. Cela me valorisait et apportait un plus aux autres.

Quel est votre rapport à l’argent?
Je n’ai pas la même relation à l’argent que beaucoup de gens. Je n’y suis pas attaché et il en a toujours été ainsi. Si ce n’était le cas, je ne vivrais pas ici et je n’aurais pas autant aidé autour de moi. Si les gens veulent s’attacher à l’argent, c’est leur problème. Mais en y accordant trop d’importance, ils risquent d’attraper un vice, une soumission.

Avez-vous des loisirs onéreux?
J’aime beaucoup marcher. En ville, quand j’ai mes baskets, je n’attends pas la voiture.

Avez-vous des astuces pour faire des économies?
C’est simple, le costume que je porte aujourd’hui est le même que lorsque Vincent a été élu soulier d’or en Belgique. (NDLR: c’était en 2004). Je fais attention à mes affaires. D’ailleurs quand je les donne, elles sont en très bon état.

En cinq chiffres

 

13: "J’ai été enfermé 13 mois et 15 jours dans un camp militaire."

3: "Le nombre de mes enfants: Christel, Vincent et François."

1975: "L’année de mon arrivée en Belgique. L’hiver 1975 a été l’un des plus froids et l’été 1976 parmi les plus chauds. Ça m’a marqué en arrivant."

7: "Bientôt sept petits-enfants."

1083: "Le code postal de Ganshoren. J’y suis arrivé en 2004. Mais j’y venais bien avant, pour accompagner mes enfants chez les scouts et à la piscine."

 

"Il contient beaucoup de cartes qui ne me servent plus, mais je ne prends pas le temps de les jeter. Il y a aussi ma carte de bibliothèque. J’y allais régulièrement auparavant pour emprunter des livres ou lire sur place. J’ai aussi ma carte de correspondant qualifié du club de foot du BX Brussels. Je fais le lien entre le club et l’Union belge."
"Il contient beaucoup de cartes qui ne me servent plus, mais je ne prends pas le temps de les jeter. Il y a aussi ma carte de bibliothèque. J’y allais régulièrement auparavant pour emprunter des livres ou lire sur place. J’ai aussi ma carte de correspondant qualifié du club de foot du BX Brussels. Je fais le lien entre le club et l’Union belge." ©Dieter Telemans

Publicité
Lire également
Publicité
Publicité
Publicité
Messages sponsorisés