(mon argent)
- Oracle I faible valorisation
Faiblement valorisée, l'action Oracle profite d'une croissance raisonnable des recettes liées aux bases de données et de l'accélération des ventes de logiciels d'application. Après une série d'acquisitions pour plusieurs milliards de dollars, la société est en mesure de vendre une version intégrée de son logiciel. Les marges d'exploitation s'améliorent. La maintenance (marge brute élevée) représente une bonne part des ventes. Ces éléments confèrent à Oracle un profil plus défensif qu'en début de décennie. Grâce à sa clientèle captive, au lancement de nouveaux produits et à sa faible valorisation, cette action devrait poursuivre sa belle progression boursière de ces dernières années.
- Intel I leadership à retrouver
La valorisation d'Intel a pris du plomb dans l'aile en raison du climat d'incertitude qui pèse sur l'économie mondiale et de son impact sur les ventes de PC. Après les déboires de son unique concurrent AMD, Intel peut restaurer sa productivité et son leadership technologique. Cela entraînera des économies de coûts significatives et une réduction des investissements, qui à leur tour amélioreront la capacité de l'entreprise à générer des liquidités. Bien que le taux de pénétration de PC dans les pays développés soit relativement élevé, à l'échelle mondiale - hors pays les plus pauvres - il n'atteint encore que 12%. Intel profite de son image de marque internationale et de la faiblesse du dollar. Cette société a un quasi-monopole sur un pan de la technologie informatique.
- ING I fermement dirigé
Valorisation attrayante pour cette société qui détient des «vaches à lait» (vente de gros, banque de détail et assurance P&C) et moteurs de croissance (retraites aux Etats-Unis et assurance-vie dans les marchés émergents). Depuis la désignation de Michel Tilmant au poste de CEO, le groupe a recentré sans états d'âme sa stratégie. Il a cédé toutes les entités ne cadrant pas avec le cœur de métier et est impitoyable en matière de coûts. Bien que la crise du crédit touchera aussi ING, l'impact sur les résultats devrait rester limité.
- Weatherford I prix en hausse
A l'instar d'autres sociétés de services et équipementiers, Weatherford profite du besoin des sociétés pétrolières d'accroître leurs réserves et leur production. Leurs puits devront être de plus en plus «stimulés». Les prix et le carnet de commandes resteront orientés à la hausse pour la plupart des prestataires de services en 2008. Bien profilé à l'international, le groupe Weatherford en bénéficiera d'autant plus que ces marchés sont en croissance, que les projets sont de plus grande envergure et portent sur des blocs plus importants. Ce qui procure une source de revenus stable.
- Télévision Française (TF1) I réorganisation
Paris a annoncé son intention de déréguler le paysage audiovisuel français (PAF). Les détails concrets devraient être clarifiés prochainement, lors de la présentation de la loi régissant le secteur audiovisuel. La déréglementation devrait accroître les recettes et les marges; elle fera sentir ses effets dès 2009. TF1 annoncera aussi bientôt son nouveau plan stratégique impliquant des réductions de coûts. Le consensus ne tient pas encore compte de l'impact de la déréglementation. L'action se négocie actuellement à 12 fois les bénéfices 2008 sans Canal+ (dont nous estimons la valeur minimale à 3,5 euros par action).