Un différend avec un voisin, un divorce qui s’annonce difficile, un conflit au travail, un souci de bail, un litige immobilier? Pour affronter les traditionnels soucis et aléas de la vie, les conseils et l’aide d’un professionnel sont souvent utiles, voire indispensables face à des matières souvent complexes. Or, tout le monde n’a pas un avocat parmi ses proches ou ses connaissances. Comment en trouver un? Et surtout, combien cela va-t-il coûter? Trop fréquemment, on en reste là: une étude réalisée en France et dont les résultats sont transposables chez nous révèle que 80% des besoins juridiques ne sont pas couverts, faute d’accès à un avocat.
C’est là qu’intervient Welexit, une start-up dans laquelle travaillent d’anciens avocats, des développeurs informatiques et des juristes, qui veut rendre la justice accessible à tous, en brisant les barrières physiques et psychologiques.
Le principe est simple: "Mettre en relation rapidement et à moindre coût le citoyen avec un avocat proche de chez lui et compétent pour répondre à son problème spécifique", explique Yizhaq Kricheli. Il suffit de remplir un formulaire en ligne (ou d’appeler). Vous recevez ensuite un SMS et un mail de confirmation. Il ne reste plus qu’à attendre la consultation. "L’objectif est qu’à l’issue de cette première consultation d’une durée de 20 minutes, au prix fixe de 29 euros par téléphone (le service sera bientôt disponible via vidéoconférence) ou de 39 euros au cabinet de l’avocat, le sujet soit débroussaillé et surtout, que la personne soit rassurée. Elle aura en effet reçu une première réponse à ses questions, pourra envisager les options qui s’offrent à elles et estimer le coût d’une procédure", détaille-t-il. En cas d’urgence, une consultation peut être organisée dans les trois heures.
La plateforme s'assure de la qualité et du sérieux des avocats qu'elle référence et qui sont en outre notés par les clients. "On ne poursuit la collaboration qu’avec ceux dont les qualités professionnelles et humaines sont reconnues. Toutefois, si le client n’est pas satisfait de la réponse qu’il a obtenue ou si le courant ne passe pas avec l’avocat, un simple coup de fil au service clientèle, et il sera aiguillé gratuitement dans les 24 heures vers un autre interlocuteur", indique Yizhaq Kricheli.
"Si le client décide de poursuivre la relation avec l'avocat qu'il a eu en ligne et de lui confier son dossier, ce sont les tarifs officiels qui s'appliquent."
Le premier contact est sans engagement. Si le client décide de poursuivre la relation avec l’avocat et de lui confier son dossier (ce qui est le cas à l'issue de 30 à 50% des premiers contacts), ce sont les tarifs officiels de l'avocat qui s’appliquent. "Nous privilégions des avocats dont les honoraires sont inférieurs à la moyenne", précise le CEO. Des professionnels qui en moyenne ont 6 à 7 ans de métier (2 ans de pratique sont requis pour être présent sur la plateforme).
Welexit, qui est active depuis l’été dernier, couvre déjà Bruxelles, Charleroi, Mons et Liège. Son maillage sera renforcé dans les prochains mois avec Namur, Tournai, Verviers et Luxembourg. En septembre, la start-up s’attaquera à la Flandre. "Notre objectif pour 2023 est de travailler sur la transparence des honoraires via un outil. Il est en effet essentiel que les gens sachent et comprennent pour quoi ils paient, et qu’ils puissent prévoir combien leur coûtera une procédure", conclut Yizhaq Kricheli.
Un avocat est tenu de vous informer, dès le début, de la méthode qu’il utilisera pour calculer ses honoraires et ses frais, et de la périodicité à laquelle ils seront réclamés.
Les honoraires englobent:
-les prestations intellectuelles (rédaction de contrats, de consultations, d’actes de procédure);
-les courriers, mails, appels;
-les réunions ;
-les entretiens ;
-la représentation devant les cours, tribunaux et autres instances;
-l’étude du dossier;
-les recherches;
-le travail administratif.
L’avocat pourra facturer des frais (correspondance, photocopie, téléphone, déplacement) et vous demander d’avancer ou de rembourser d’autres frais (huissier, greffe, expert).
Les avocats n’étant pas soumis à des barèmes, ils fixent leurs honoraires librement (dans certaines limites), selon 4 méthodes différentes:
- Le taux horaire. L'avocat compte le temps qu’il consacre au dossier et facture au(x) taux horaire(s) de son cabinet. C'est la méthode la plus répandue. Les taux peuvent varier (sensiblement) en fonction de la notoriété de l’avocat, de sa spécialisation, de son expérience, etc. Éventuellement aussi selon l’importance, la difficulté ou l’urgence de l’affaire et la situation financière du client. Le tarif horaire varie de 80 à 200 euros. "Pour les particuliers, c'est en moyenne 126,6 euros de l'heure", indique Yizhaq Kricheli.
- Le pourcentage. Les honoraires sont calculés sur la base d'un pourcentage sur l'enjeu réel de l'affaire, à l’issue de celle-ci, en fonction du résultat obtenu, mais également d’autres paramètres (voir taux horaire).
- Le forfait. L'avocat peut noter chaque prestation effectuée dans le dossier et la facturer à un prix forfaitaire ou fixer un forfait global d’honoraires pour une affaire.
- L’abonnement. Dans ce cas, les honoraires consistent en une somme forfaitaire pour une période (par mois, trimestre, semestre ou année) ou pour un certain nombre d'affaires.