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Devez-vous craindre une facture d’énergie plus élevée en 2024?

Les prix de l’énergie pourraient-ils à nouveau remonter en 2024? Faut-il changer de fournisseur d’énergie? Devez-vous souscrire un contrat fixe?
Le conflit à Gaza va-t-il générer des tensions en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et dans la région du Golfe, connue pour ses nombreux grands producteurs d’énergie? Aucun analyste ne peut le prédire. Mais tout le monde s’accorde à dire qu’il faut rester prudent.
Le conflit à Gaza va-t-il générer des tensions en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et dans la région du Golfe, connue pour ses nombreux grands producteurs d’énergie? Aucun analyste ne peut le prédire. Mais tout le monde s’accorde à dire qu’il faut rester prudent.

En 2022, tout le monde était préoccupé par les prix de l’énergie. Aujourd’hui, ce n’est plus trop le cas. La crise énergétique fait-elle partie du passé ou s’agit-il d’une accalmie?

En tout cas, sur les marchés de gros, les nouvelles sont bonnes. Début décembre, le prix du gaz pour une livraison en 2024 s’élevait à 44 euros par mégawattheure. Douze mois plus tôt, il était de 104 euros par mégawattheure.

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Pour l’électricité, la situation est similaire: un mégawattheure d’électricité en 2024 coûte aujourd’hui un peu moins de 100 euros, alors qu’il y a un an, les compagnies d’électricité en demandaient le double.

En d’autres termes, vos factures ne devraient pas monter en flèche en 2024. Cependant, même si les prix de l’énergie ont baissé et que les perspectives semblent bonnes, l’énergie n’est pas redevenue bon marché. Les prix sont nettement plus élevés qu’avant la crise énergétique. Il y a deux ans, le gaz coûtait à peine la moitié de son prix actuel.

Personne ne peut prédire si les marchés vont encore chuter ou s’ils vont repartir à la hausse. Mais plusieurs signaux sont au vert.

Pourquoi? Avec l’utilisation accrue du gaz naturel liquéfié (GNL) qui est plus cher et qui est acheminé par bateau, il semble logique que nous ne retrouvions pas tout de suite les niveaux de prix auxquels nous étions habitués.

Mais le fait que les marchés de l’énergie se sont calmés présente aussi des inconvénients. Les mesures de soutien pour faire face à la crise de l’énergie sont à présent terminées. En 2024, vous ne pourrez donc plus compter sur ces aides.

Néanmoins, à l’échelle européenne, certaines mesures visant à éviter la flambée des prix, comme le plafonnement du prix du gaz naturel, restent en vigueur.

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1. Comment le marché de l’énergie pourrait-il évoluer?

Personne ne peut prédire si les marchés vont encore chuter ou s’ils vont repartir à la hausse. Mais plusieurs signaux sont au vert. Les stocks de gaz européens étaient remplis à 96 % le 1ᵉʳ décembre, ce qui constitue le meilleur scénario pour l’approvisionnement en gaz au début de l’hiver.

Pour l’électricité, les grandes inquiétudes liées au parc nucléaire français, dont plusieurs réacteurs étaient à l’arrêt, se sont dissipées. En outre, la demande de gaz reste modérée. Cette année, elle a diminué de près d’un cinquième, en comparaison à la moyenne des années précédentes. Il ne reste plus qu’à voir comment la météo évoluera au cours des prochains mois.

Retenez aussi que des éléments géopolitiques peuvent bouleverser cet équilibre à n’importe quel moment

De manière générale, un hiver froid entraîne une hausse de la consommation d’énergie liée au chauffage, mais depuis la crise énergétique, la consommation des ménages belges s’est réduite. Il n’est d’ailleurs jamais trop tard pour investir dans des projets économiseurs d’énergie, qui seront, dans tous les cas, rentables à long terme.

Retenez aussi que des éléments géopolitiques peuvent bouleverser cet équilibre à n’importe quel moment. L’approvisionnement russe en gaz naturel via les gazoducs et les méthaniers sera-t-il interrompu? Les méthaniers d’autres continents continueront-ils à naviguer vers l’Europe?

Le conflit à Gaza va-t-il générer des tensions en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et dans la région du Golfe, connue pour ses nombreux grands producteurs d’énergie? Aucun analyste ne peut le prédire. Mais tout le monde s’accorde à dire qu’il faut rester prudent.

2. Puis-je obtenir une remise de mon fournisseur d’énergie?

Votre fournisseur ou un concurrent peut proposer un meilleur tarif que celui que vous payez actuellement. De fait, pour le mois de novembre, la Creg (le régulateur fédéral de l’énergie) évaluait le potentiel d’économie pour les ménages wallons à 1.511 euros par an pour l’électricité et à 748 euros pour le gaz naturel. 

Pour rappel, le potentiel d’économie est le montant qu’une famille moyenne peut économiser sur une base annuelle, en optant pour l’offre d’électricité et de gaz la moins chère du marché, par rapport au produit existant le plus cher.

Le potentiel d’économie en Flandre, en novembre, était similaire à celui de la Wallonie. En Région bruxelloise, par contre, il était beaucoup plus faible pour l’électricité (679 euros), mais beaucoup plus important pour le gaz naturel (1.365 euros).

Notons qu’il s’agit de montants sur une base annuelle pour la composante énergétique de la facture, c’est-à-dire hors coûts de réseau, taxes et redevances.

Consultez les comparateurs d’énergie. Commencez par les comparateurs commerciaux. Jetez un œil du côté de comparateur-énergie.be et de monenergie.be, deux plateformes qui disposent du label de qualité de la Creg

Par ailleurs, en ce début de mois de décembre, la plupart des fiches tarifaires publiées par les fournisseurs d’énergie proposent des prix inférieurs à ceux du mois de novembre (qui ont servi de base aux calculs de la Creg). Peut-être devriez-vous donc comparer les offres, afin de déterminer si vous devez ou non, changer de fournisseur ou de contrat.

Mais comment procéder? Premièrement, faites une évaluation rapide de votre contrat grâce au CREG Scan. Cet outil en ligne permet de visualiser (à l’aide d’un graphique) où votre contrat actuel se situe par rapport au contrat le moins cher du marché. L’outil met aussi en évidence l’économie que vous pourriez réaliser.

Deuxièmement, consultez les comparateurs d’énergie. Commencez par les comparateurs commerciaux. Jetez un œil du côté de comparateur-énergie.be et de monenergie.be, deux plateformes qui disposent du label de qualité de la Creg. Sur ces comparateurs, des offres promotionnelles qui ne sont pas disponibles sur le site d’un fournisseur sont parfois proposées.

Ensuite, consultez les comparateurs régionaux (CompaCwape en Wallonie, BruSim en Région bruxelloise et V-Test en Flandre). À noter que ces comparateurs ne prennent pas les offres promotionnelles en compte. D’ailleurs, il vaut mieux éviter d’inclure les promotions dans vos calculs, car celles-ci ne sont valables qu’au terme d’une année.

Si vous changez à nouveau de contrat ou de fournisseur dans six mois, vous perdrez le bénéfice des promotions annoncées et vous paierez votre énergie plus cher.

N’hésitez pas non plus à comparer les résultats obtenus pour les offres d’achat groupé disponibles, par exemple auprès de Wikipower ou de Testachats. En effet, ces offres ne sont jamais reprises dans les comparateurs. Or, selon les cas, elles peuvent être plus intéressantes.

3. Dois-je souscrire un contrat fixe?

Au plus fort de la crise énergétique, tous les fournisseurs ont cessé de proposer des contrats à prix fixe. Maintenant que les marchés de l’énergie se sont stabilisés, ces contrats sont à nouveau disponibles.

Si vous souhaitez absolument vous prémunir d’une nouvelle flambée des prix, optez pour un tarif fixe. Mais les contrats fixes sont bien plus chers que les contrats variables.

Les contrats fixes sont nettement plus chers que les contrats variables. Pour l’électricité, comptez environ 200 euros de plus par an. Pour le gaz naturel, le contrat fixe médian pour un ménage à consommation moyenne coûte 300 euros de plus qu’un contrat variable.

Pour l’électricité, comptez environ 200 euros de plus par an. Pour le gaz naturel, le contrat fixe médian pour un ménage à consommation moyenne coûte 300 euros de plus qu’un contrat variable.

À vous de peser les "pour" et les "contre" et de faire vos calculs.

Néanmoins, sachez qu’un courtier en énergie a récemment signalé que la marge sur les contrats fixes était très élevée.

Selon ses calculs, les prix du marché devraient augmenter de 40% au cours des douze prochains mois pour que les contrats variables atteignent le niveau de prix des contrats fixes.

4. Les tarifs de réseaux et de distribution vont-ils augmenter?

Concernant, les coûts qu’Elia supporte pour diverses tâches imposées par le gouvernement au gestionnaire du réseau, les ménages belges verront leur facture d’énergie s’alléger légèrement en 2024.

Le gestionnaire a calculé que les suppléments en Flandre passeront d’environ 1,9 à 0,9 euro par mégawattheure. Pour un ménage moyen, cela représente une économie de trois euros par an.  Au sud du pays, les économies seront un peu plus importantes, avec une réduction du supplément de 11 euros à 6,3 euros, soit minimum 15 euros de moins par an pour un ménage moyen.

À compter du 1er janvier 2024, les tarifs d’électricité et de gaz d’Ores (le plus gros GRD de Wallonie) seront identiques sur tout le territoire du GRD

Enfin, à compter du 1er janvier 2024, les tarifs d’électricité et de gaz d’Ores (le plus gros GRD de Wallonie) seront identiques sur tout le territoire du GRD, ce qui signifie que les sept grilles tarifaires actuelles pour l’électricité et les cinq grilles tarifaires actuelles pour le gaz seront remplacées par une grille tarifaire unique.

Dans les grandes lignes, ce sont surtout les ménages de la province du Brabant Wallon qui devront payer un peu plus cher les coûts de distribution de leur énergie. Dans toutes les autres provinces desservies par Ores, ce coût diminuera.

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