Mon argent La réponse à toutes vos questions d'argent
Investir, qu'est-ce que ça veut dire? - L'Echo

Comment acheter son bien immobilier en 7 étapes

Vous souhaitez acheter votre logement, mais cela vous semble compliqué. Par quoi commencer? Qui contacter? Dans ce tutoriel en 7 épisodes, L'Echo vous accompagne, pas à pas, à travers les méandres du marché immobilier.

Par la rédaction Publié le 14 avril 2023
Pourquoi devenir propriétaire de votre logement? - L'Echo

1. Pourquoi devenir propriétaire de votre logement?

Si cela peut vous paraître étrange, se poser la question avant de commencer votre processus d'achat vous aidera à faire le point sur votre propre situation. Dans cet épisode, nous abordons les raisons qui peuvent pousser à l'achat, les alternatives existantes et le timing.

Ce tuto est également disponible en podcast! Abonnez-vous sur votre plateforme favorite ci-dessous.

1. Est-ce toujours intéressant d'acheter?

D'un point de vue purement financier et objectif, il est toujours intéressant d'acheter actuellement en Belgique, pour deux raisons :

1) Le marché immobilier est stable

Le marché résidentiel n'est plus aussi dynamique qu'avant. N'espérez plus aujourd'hui faire une plus-value délirante sur votre habitation comme vos parents l'ont sans doute fait ces 30 dernières années.

Aujourd'hui, le marché immobilier est plutôt stable, voire baissier pour les biens qu'il faut totalement rénover ou pour les mettre à jour au niveau énergétique. Mais malgré tout, les prix restent stables et le marché immobilier belge a traversé toutes les crises. On prévoit en général que les prix augmenteront toujours à peu près comme l'inflation.

2) Les taux d'intérêt sont encore bas

Nous sommes passés récemment d'un taux d'1,5 à 4.5 % pour un emprunt hypothécaire, cela fait une différence et la capacité d'emprunt a clairement baissé. Mais, d'un point de vue historique, on considère toujours que l'environnement des taux est bas. C'est aussi un marché hyper concurrentiel et si vous avez un bon profil, les taux sont négociables.

L'avis de l'expert Corentin Minne - founding partner chez Pareto “Un achat reste intéressant à tout moment. Que les taux soient hauts ou bas, peu importe. Parce que soit les taux se maintiennent et ça ne sert à rien d'attendre, soit les taux baissent et vous pouvez toujours renégocier votre crédit.”

2. Vaut-il mieux acheter ou louer?

Si vous lisez ce tuto, il y a de grandes chances pour que vous soyez locataire de votre logement. Chaque mois, vous payez un loyer, et comme beaucoup, vous vous êtes sans doute déjà demandé: est-ce qu'il vaut mieux acheter ou louer? Pour répondre à cette question, le service Mon Argent a réalisé une simulation financière.

Exemple:

Prenons un couple de propriétaires et un couple de locataires qui partent d'une situation similaire. Ils ont la quarantaine.

Les propriétaires s'endettent à hauteur de 250.000 euros pour un appartement, à un taux d'à peu près 3%.

Les locataires paient, quant à eux, un loyer mensuel de 950 euros pour un appartement équivalent. On a estimé leur situation financière au bout de 25 ans.

Résultat, les propriétaires auront déboursé 250.000 euros pour rembourser le capital, plus de 50.000 euros pour payer les intérêts et près de 30.000 euros de frais à l'achat, pour un total de 330.000 euros. Ils devront aussi payer le précompte immobilier, faire des travaux d'entretien et de rénovation, etc. Ils auront moins d'air chaque mois, car ils devront débourser près de 1.200 euros contre 950 euros pour les locataires.

Les locataires, eux, auront déboursé 350.000 euros, en tenant compte du fait que leur loyer sera régulièrement indexé. C'est donc à peu près pareil à l'heure du bilan.

Mais, lorsque ces personnes seront pensionnées, les propriétaires seront libérés de toute charge d'emprunt tandis que les locataires devront continuer à payer un loyer, ce qui, vu le montant de nos pensions légales, peut se révéler problématique. Et puis les propriétaires ont constitué un patrimoine qu'ils pourront transmettre à leurs enfants.

En résumé:

À court terme, un loyer est moins lourd à payer, mais une fois pensionné, le locataire continue à payer alors que le propriétaire peut se concentrer sur d'autres projets. À l'âge de la pension, ce calcul a du sens.

L'avis de l'expert Corentin Minne - founding partner chez Pareto “Être propriétaire est un énorme avantage par rapport au locataire qui devra continuer, et qui devra sans doute consacrer l'intégralité ou une grande partie de sa pension légale, à payer son loyer. Donc à la question “vaut-il mieux acheter plutôt que louer?”, la réponse est oui, trois fois oui.”

3. Est-ce le bon moment pour moi?

Maintenant que nous savons qu'acheter est plus intéressant d'un point de vue financier, il est temps de se demander si votre situation personnelle et professionnelle se prête à ce projet.

Se demander si c'est le bon moment, ça revient à faire un mini-bilan de sa vie.

Posez-vous la question: Qu'en est-il de ma situation professionnelle et de mes envies personnelles? Suis-je prêt à passer les prochaines années au même endroit?

Si la réponse est oui, vous pouvez dès à présent réfléchir à vos finances. Parce qu'avoir un apport va non seulement vous simplifier la vie lors de votre passage auprès des banques, mais ça vous fera aussi économiser beaucoup d'argent sur les intérêts à rembourser, comme nous l'aborderons lors du prochain épisode.

De quels montants disposez-vous sans vous mettre en difficulté? Gardez en tête qu'avoir une petite réserve disponible en cas de pépin est nécessaire.

Regardez également de quelle épargne vous disposez. Portefeuille de placement? Assurance groupe? Assurance-vie? Compte d'épargne? Tout peut être pris en compte.

Alors? Est-ce le bon moment pour vous?

En résumé:

Si l'on devait répondre à cette question, “pourquoi devriez-vous acheter votre propre logement”, voici ce que l'on pourrait vous répondre:

  • Un achat immobilier peut-être vu comme un investissement, un bon placement pour votre retraite à venir.
  • Quant à savoir si ça vaut toujours le coup d'acheter depuis que la conjoncture économique a changé. La réponse est clairement oui!
  • Toute la question repose désormais sur vous : est-ce le bon moment pour vous? C'est à vous de faire le point sur vos finances. Parce qu'avoir un apport de départ peut vous changer la vie. Mais ce n'est pas une obligation, et l'on y reviendra plus tard, donc il ne faut pas vous décourager!

Dans le prochain épisode, nous aborderons le nerf de la guerre de votre futur achat: le budget. On tâchera de répondre à cette question: combien cela coûte d'acheter son premier bien immobilier? Nous vous donnerons également de nombreux conseils et astuces à connaître pour pouvoir bien se préparer.

Combien coûte en réalité un achat immobilier? - L'Echo

2. Combien coûte en réalité un appartement?

Si vous êtes parvenu à répondre à la question “dois-je acheter mon logement”, vous êtes désormais prêt pour ce deuxième épisode!

Lorsque l'on envisage d'acheter son logement, on pense bien souvent à ce que cela va nous coûter en premier lieu. Et en général, c'est à cette étape que l'on fait chauffer la calculatrice.

Dans cet épisode, nous aborderons les différents frais à payer, la question de l'apport, et votre capacité de remboursement mensuelle.

Ce tuto est également disponible en podcast! Abonnez-vous sur votre plateforme favorite ci-dessous.

1. Quels frais paye-t-on à l'achat de son logement?

Lorsque vous visitez les sites web d'annonces ou d'agences immobilières, il est normal de penser que le montant affiché sur une annonce est plus ou moins proche de la réalité de ce que vous allez débourser. Mais cela est bien souvent loin d'être le cas…

En plus du prix d'achat, vous devez vous acquitter des droits d'enregistrement ou de la TVA, des honoraires du notaire ou encore des frais administratifs.

Ces coûts annexes ne doivent pas être pris à la légère, surtout pour ceux qui achètent pour la première fois. Encore plus, si vous ne disposez pas forcément d'une épargne importante.

On peut les estimer à environ 15% du prix du bien, voire à plus de 21% si l'achat est soumis à la TVA. Mais les montants diffèrent d'une Région à l'autre.

Voici la liste des frais qu'il faut généralement payer lors de l'achat de votre logement:

  • Les honoraires du notaire: Ils constituent sa rémunération. "Le montant des honoraires ne dépend pas de la complexité de l'affaire ni du nombre d'heures qu'une étude notariale y consacre. Les dossiers dans lesquels des problèmes surviennent soudainement ou qui nécessitent des recherches supplémentaires n'ont donc pas d'impact sur les honoraires", précise un communiqué de la Fédération du notariat.
  • Droits d'enregistrement: Il s'agit d'impôts que le notaire est chargé de prélever pour le compte de l'État et des Régions. Ces sommes, qui varient en fonction de la nature de l'acte et de la Région, ne tombent donc pas dans la poche du notaire!

    Information importante, il est possible, sous certaines conditions, de ne pas payer de droit d'enregistrement sur la première tranche de 200.000 € à Bruxelles et de 20.000€ en Wallonie.
  • Le précompte immobilier: Il s'agit d'un impôt annuel que vous payez sur la détention d'un bien immobilier. Il est calculé sur base du revenu cadastral de l'immeuble (RC).
  • L'assurance solde restant dû: C'est une sorte d'assurance-vie qui est souscrite lorsqu'on conclut un emprunt hypothécaire. Cela évite que vos héritiers – votre partenaire ou vos enfants – doivent continuer à rembourser l'emprunt si vous veniez à décéder avant la fin du remboursement du crédit. Une assurance solde restant dû rembourse le solde encore ouvert de l'emprunt, en tout ou en partie selon la formule que vous avez choisie.
  • La remise aux normes d'une installation électrique: Lors de la mise en vente de son bien, le vendeur doit obligatoirement fournir une série de documents (au plus tard avant la signature du compromis de vente), dont l'attestation de contrôle de l'installation électrique. Si le rapport est négatif à cause de l'absence de plans électriques, ce problème peut être résolu à un prix relativement peu élevé. Par contre, si l'installation électrique doit être refaite en grande partie pour satisfaire aux normes légales en vigueur au moment de l'achat, le budget peut rapidement atteindre une dizaine de milliers d'euros.

Pour pouvoir envisager l'achat d'un bien et l'octroi d'un crédit, il est essentiel de connaître votre capacité de remboursement mensuelle, c'est-à-dire combien vous pouvez dépenser par mois pour votre logement et continuer à vivre sans vous mettre la corde au cou.

2. Quels sont les frais liés à la future rénovation?

Quand on n'achète pas du neuf, il arrive souvent qu'il faille faire quelques travaux dans votre nouveau bien.

Certains travaux peuvent attendre comme la pause de votre nouvelle hotte ou de votre nouveau carrelage.

D'autres sont plus urgents, comme l'isolation d'un toit, la régularisation du PEB ou la taque de cuisine.

Ce n'est pas un secret: rénover coûte cher, et d'autant plus depuis la crise sanitaire et la guerre en Ukraine qui ont engendré des problèmes d'approvisionnement en matériaux. Lorsque la demande a repris, les prix ont explosé.

Pour calculer le coût de ces rénovations, il vaut mieux procéder par poste de travail, puis tenter de calculer le prix des rénovations au mètre carré. Selon le niveau de finition que vous allez choisir, on estime qu'une rénovation coûtera entre 1.600 et 2.000 euros du mètre carré.

À cela, il faut rajouter les éventuels frais de permis d'urbanisme et d'architecte, qui sont obligatoires pour certains types de travaux de transformation.

3. Quel apport personnel faut-il?

En Belgique, la tendance générale est que l'achat intervient plus tard (vers 30 ans), plus petit qu'avant et avec un coup de pouce des parents grandissant.

Plus votre apport personnel est important, plus votre taux sera bas. En principe, les banques prêtent 90% et demandent 10% d'apport personnel dans le cas de l'achat de l'habitation propre, dans laquelle vous allez habiter. On dit que la quotité d'emprunt est limitée à 90%. Mais si vous achetez votre premier bien, la quotité peut dépasser 90%, et peut même atteindre 100%, voire dépasser 100%. Mais n'oubliez pas que vous devez aussi payer les frais d'acquisition. Les banques ne les prêtent en principe pas.

Si vous sentez que l'apport que vous avez n'est pas assez important, gardez à l'esprit qu'un projet immobilier peut se reporter. Mais il existe des alternatives pour vous aider à trouver des fonds.

L'avis de l'expert Patrick Segers - courtier crédits hypothécaires “Je dirais que pour des primo-acquéreurs, le principal, c'est de rentrer dans les critères des banques. Aujourd'hui, les banques ont des critères plus exigeants qu'avant en matière de solvabilité, en matière de quotité, c'est-à-dire le rapport entre le montant emprunté et la valeur du bien, et en matière de qualité. Aujourd'hui, le PEB prend toute son importance.”

En résumé:

Quels frais paye-t-on à l'achat de son logement?

La réponse est: le prix d'achat, bien sûr, mais aussi les droits d'enregistrement ou de la TVA, les honoraires du notaire ou encore les frais administratifs… Attention, ces coûts diffèrent parfois d'une Région à l'autre.

Quelle est ma capacité de remboursement?

Tenez compte de votre précompte immobilier qui varie selon la localisation de votre habitation.

Si des travaux sont à prévoir, il faut évidemment en tenir compte aussi et établir un budget par poste de travail. Voir lesquels sont urgents à réaliser. Et surtout gonflez ce budget par rapport à vos estimations et prévoyez qu'il y aura certainement du retard.

Quel apport personnel dois-je avoir?

L'idéal est d'avoir au moins 10% du montant total, car, en principe, les banques limitent la quotité empruntée à 90% du montant du bien, sans compter les frais annexes. Mais il existe des alternatives (épisode 2 et épisode 3).

Comment financer votre bien immobilier? - L'Echo

3. Comment financer votre bien immobilier?

Maintenant que vous avez les idées claires sur votre situation personnelle et votre projet d'achat, il est temps d'aller frapper à la porte de votre banquier, mais également des autres organismes qui peuvent vous aider à vous financer.

Ce tuto est également disponible en podcast! Abonnez-vous sur votre plateforme favorite ci-dessous.

1. Où trouver un crédit immobilier?

Qui dit emprunt hypothécaire, dit organisme de crédit. C'est-à-dire un établissement financier dont la mission est de mettre des fonds à disposition de particuliers ou d'entreprises pour différents types d'opérations.

Les banques traditionnelles et les banques en ligne ont cette licence, mais elles proposent un panel de services plus large, notamment le rôle de dépôt: c'est votre compte-courant. Il existe aussi des organismes de crédit purs et durs, spécialisés uniquement dans le financement.

1) Quelles sont les différences entre les banques traditionnelles, les banques en ligne et les courtiers de crédit?

Les différences entre une banque traditionnelle et une banque en ligne se sont estompées au fil du temps, vu qu'elles ont toutes digitalisé leur processus d'octroi de crédit. Ceci dit, rien de tel qu'un passage en agence pour que l'on vous explique les différences entre les formules de taux, les risques des taux variables, etc.

Une banque 100% en ligne, comme keytrade ou Hello Bank vous propose directement le meilleur taux en fonction de votre profil, de votre quotité d'emprunt. Vous ne pourrez pas le négocier. Mais vous avez une réponse quasi immédiate.

Les offres que vous avez reçues des banques en ligne peuvent vous servir comme base de négociation auprès des banques traditionnelles.

Il y a aussi les courtiers de crédit, qui travaillent avec plusieurs banques et qui vous trouvent la formule la plus adaptée. Vous ne pouvez pas négocier le taux, il est parfois plus élevé. Mais si vous avez un dossier un peu compliqué, que vous êtes un peu serré au niveau du budget, c'est sans doute le courtier qui vous trouvera la solution la plus créative.

En parallèle, il y a aussi des organismes sociaux comme les fonds du logement, à Bruxelles et en Wallonie, qui proposent de devenir propriétaire dans des conditions très avantageuses.

2) Quel prêt hypothécaire choisir?

En général, les nouveaux acquéreurs se tournent naturellement vers le crédit hypothécaire traditionnel. Vous empruntez un montant et payez pendant une durée déterminée à l'avance une mensualité qui inclut le remboursement du capital et le paiement des intérêts.

Il existe aussi le crédit Bullet, beaucoup plus risqué. C'est un crédit hypothécaire à terme fixe où vous ne payez, chaque mois, que les intérêts. Le remboursement du capital emprunté a lieu au terme du contrat. Il s'agit plutôt d'un crédit pour un investissement immobilier que pour l'achat d'une résidence principale, a fortiori quand il s'agit d'un premier achat.

On peut également évoquer le prêt accordéon, dont la durée d'engagement varie selon la variabilité du taux. La mensualité ne change pas, mais lorsque les taux augmentent, la durée du prêt s'allonge. Dans certains scénarios catastrophes, la charge des intérêts peut devenir insoutenable.

Le vrai dilemme pour les candidats acquéreurs, est plutôt de choisir entre taux fixe et taux variable.

3) Quelle est la différence entre taux fixe et taux variable?

Le taux fixe est la sécurité absolue, c'est un taux qui ne bougera pas pendant toute la durée du crédit. On sait parfaitement ce que l'on rembourse et l'on sait quels taux et quels intérêts on va payer, c'est le prix de la sécurité. C'est le choix préféré de 85% des emprunteurs.

Le taux variable, c'est un peu l'inverse. Généralement, on profite d'un taux plus bas, mais on assume le fait de prendre le risque. Le taux peut remonter, mais il peut maximum être multiplié par deux.

Entre les deux, il y a toutes les alternatives possibles. Il est par exemple tout à fait possible d'avoir une formule avec un taux fixe pendant dix ans, qui est revu tous les cinq ans par la suite, avec certaines limites.

L'avis de l'expert Marc Delforge - responsable de crédit de la BNP Parisbas Fortis banque “Ce que l'on constate depuis quelques années, c'est que plus de 85 % des clients choisissent le taux fixe. Ce n'est pas étonnant, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, si l'on met les taux actuels en perspective par rapport aux taux historiques, on reste avec des taux bas. D'autre part, le choix entre le taux fixe et le taux variable vient aussi de l'écart qui existe entre les deux, ce que l'on appelle le spread.”

2. Avoir un apport est-il obligatoire?

Il est de plus en plus rare de trouver une banque qui prêtera sans demander d'apport de départ. On vous l'a dit dans l'épisode 2, comptez environ 10% de la valeur du bien, ainsi que 15% pour les frais et les droits d'enregistrement.

L'avis de l'expert Marc Delforge - responsable de crédit de la BNP Parisbas Fortis banque “Il est évident que plus l'apport personnel est important, moins le risque de la banque de ne pas être remboursé est grand. Et donc la banque, qui incorpore dans son taux le risque qu'elle prend, doit faire un meilleur taux.”

3. Taux et durée

Un taux ne dépend pas que de la conjoncture économique. Il dépend aussi du profil de l'acquéreur, et bonne nouvelle, cela veut dire que vous avez une marge de négociation possible! Attention, il n'y a pas de petites négociations: pour un emprunt de 250.000 euros sur 25 ans, vous économisez plus de 2.000 euros en négociant une réduction de votre taux de 3,7% à 3,6%. Ce n'est pas grand-chose, mais cela permettra de changer votre canapé en cours de route par exemple.

Comment obtenir le meilleur taux possible?

L'avis de l'expert
Isabelle Dykmans, Journaliste Mon Argent

  1. Commencez par solliciter votre propre banque. Vous risquez d'être déçu sincèrement, mais c'est la base! Vous pouvez déjà préparer des offres reçues via les banques en ligne pour lancer les hostilités. Ensuite, il faudra passer du temps à aller voir l'une, revenir voir l'autre. C'est un peu pénible, mais cela peut valoir le coup.
  2. Inutile de revenir sur l'apport, mais de fait, chaque euro supplémentaire compte ici. Si vos proches peuvent vous prêter une partie de l'apport, alors n'hésitez pas. Il peut être aussi intéressant de repousser votre projet d'achat, le temps de mettre de côté un peu d'argent. Plus votre quotité d'emprunt sera faible, plus votre taux d'intérêt sera faible aussi.
  3. Achetez des produits liés comme les assurances et le compte à vue. Très souvent, les banques lient ça à des réductions de taux.
  4. Le taux d'intérêt qu'une banque vous offre est lié au risque qu'elle prend en vous prêtant de l'argent. Alors, montrez que vous êtes une fourmi plutôt qu'une cigale : vous avez une gestion financière saine et pas de découverts ou d'incidents de paiement au cours des derniers mois!
  5. Présentez un dossier professionnel en béton: un emploi stable, notamment avec des revenus confortables. À nouveau, si vous débutez votre carrière, attendez peut-être quelques mois avant de vous lancer.

4. Acheter seul ou à deux?

Une autre façon de bien négocier votre prêt, c'est d'acheter à deux. À deux ou à plusieurs d'ailleurs, cela vous permettrait d'apporter des garanties supplémentaires. Mais pas seulement.

Avec deux salaires, vous pouvez emprunter plus que si vous êtes seul. Et en général, chacun a aussi un apport de départ, ce qui permet de convaincre plus facilement la banque.

Pour déterminer votre capacité de remboursement, la banque globalise vos revenus et vos charges, car vous êtes solidaires de l'emprunt. Vous n'êtes pas obligé d'être cohabitant légal, ni même marié pour acheter à deux. Prévoyez tout de même certaines clauses chez votre notaire pour parer à toute éventualité.

5. Si vous n'avez pas d'apport

Sans aucun apport, la réalisation de votre projet immobilier sera évidemment plus difficile… Mais il existe tout de même des alternatives pour vous financer.

  • Le fonds du logement (Bruxelles et Wallonie)
    Des organismes sociaux comme les fonds de logement wallon ou bruxellois peuvent vous aider à devenir propriétaire dans des conditions très avantageuses, à condition de remplir certains critères et être prêt à accepter quelques contraintes.
  • CityDev (Bruxelles)
    Dans la même veine, si vous habitez Bruxelles, et que vos revenus ne sont pas très élevés, Citydev est une institution subsidiée qui propose des logements neufs à l'acquisition en Région bruxelloise à des prix plus accessibles que le marché immobilier «classique». À nouveau, c'est assez contraignant, vous devez vous engager à y vivre 20 ans minimum.
  • Achat en indivision
    L'acquisition d'un bien peut aussi se faire en indivision entre plusieurs propriétaires. La plupart du temps, ce type d'achat se déroule en famille, mais il est également possible d'acheter à plusieurs en créant une société, mais vous devrez alors en tenir la comptabilité.

Certains établissements financiers permettent aux parents des acquéreurs de contracter un crédit à la consommation afin de financer jusqu'à 125% du prix d'achat. Dans ce cas, soit les parents aident leurs enfants en remboursant ce crédit, soit les enfants le remboursent eux-mêmes. Mais il faut alors s'attendre à des taux nettement plus élevés que pour un crédit hypothécaire

En résumé:

  • Pour emprunter, vous pouvez vous tourner vers différents organismes, il y a les organismes de prêt comme les banques ou les organismes de crédit.
  • À côté d'eux, il y a les fonds du logement bruxellois et wallons, qui prêtent à des taux avantageux, à condition, entre autres, de ne pas dépasser les barèmes des revenus maximum et d'accepter certaines contraintes.
  • Vous avez ensuite le choix entre deux grands types de prêts hypothécaire: le taux fixe ou le taux variable. Il n'y a pas de bon ou de mauvais choix. Mais plutôt des profils de clients-emprunteurs avec leurs préférences.
  • Dans les deux cas, votre apport détermine le taux que vous propose votre banque ou votre organisme de prêt.
Comment trouver la maison ou l'appartement parfait? - L'Echo

4. Comment trouver le bien immobilier parfait?

Entre le rêve et la réalité, la recherche d'un bien immobilier peut s'avérer très compliquée. Comment trouver le bien idéal? Quel type de bien acheter? Découvrez-le dans ce 4ème épisode des tutos immo.

Ce tuto est également disponible en podcast! Abonnez-vous sur votre plateforme favorite ci-dessous.

1. Quel type de bien acheter?

Quelles différences y a-t-il entre acheter du neuf et de l'ancien? Que vaut-il mieux acheter lorsque l'on débute? Quels sont les critères pour se décider?

Tout est une question de préférences et de budget.

Le neuf offre généralement de meilleures performances énergétiques et un niveau de finition élevé, mais cela coûte un peu plus cher. C'est le prix de la tranquillité, car généralement les promoteurs font les choses correctement, et doivent répondre à certaines réglementations.

L'avantage de l'ancien, c'est le charme! Vous avez également une plus grande palette de choix entre maisons et appartements de superficie et de qualité différentes pour un budget donné. L'ancien vous permet également de faire vos travaux de rénovation à votre goût, et peut-être même par vous-même. Cela peut vous faire économiser pas mal d'argent.

L'avis de l'expert Jonathan Pham - CEO de Weinvest “Normalement, un primo-acquéreur va acheter un bien où il ne va pas rester toute sa vie. On conseille toujours d'acheter quelque chose qui ne correspond pas non plus à ses désidératas sur 20 ans, mais plutôt d'opter pour un bon compromis. Un conseil: il faut plutôt viser des petites unités, donc des appartements une chambre ou deux chambres. Ça se revend très facilement et c'est plus facile au niveau de l'accès au niveau financier.”

2. Comment trouver le bien idéal?

La recherche d'un bien peut s'effectuer de différentes manières. Sur internet, via les sites d'annonces immobilières en ligne, sur les sites ou dans les agences immobilières, ou même via un chasseur d'apparts!

  • Site d'annonces immobilières:
    Vous connaissez certainement Immoweb, Immo Vlan ou encore Zimmo. Ces sites sont bien souvent le premier réflexe des personnes qui souhaitent acheter un bien. Mais pour ce que cela fonctionne mieux, n'hésitez pas à vous créer une alerte pour que vous receviez un message dès qu'un bien qui correspond à vos critères est mis en ligne.
  • Agences immobilières:
    Les agences immobilières proposent bien souvent de vous inscrire dans leur base de données afin de vous envoyer, en primeur, un bien qui pourrait vous correspondre. Vous pouvez aussi appeler les agences ou vous créer un profil avec vos critères sur leur base de données.
  • Chasseurs d'apparts:
    Tout comme dans la très populaire émission de télévision animée par Stéphane Plaza, la profession de chasseur d'apparts s'est développée ces dernières années. À la différence des agents immobiliers, qui détiennent un mandat de vente pour le compte d'un vendeur, les chasseurs d'apparts disposent simplement d'un mandat de recherche pour le compte d'un acheteur. La rémunération du chasseur immobilier est en général un pourcentage du prix d'achat, assorti d'un forfait minimum. Étant donné que le chasseur va aussi négocier pour vous, l'économie qu'il vous fera réaliser est fréquemment prise en compte dans la facture finale.
  • Ventes notariales:
    Parmi les autres moyens employés pour dénicher un bien immobilier, il y a également Biddit, un site internet de ventes notariales, le ebay de l'immobilier. Vous pouvez enchérir pendant une période déterminée et emporter votre achat en quelques semaines si vous avez été le meilleur enchérisseur. Une vente publique, qu'elle soit en physique ou online, garantit en général que le prix atteint est le prix du marché. En revanche, la condition suspensive d'obtention du crédit hypothécaire n'est pas toujours prévue, vous devez réunir vos fonds plus rapidement que lors d'une vente classique et les frais sont un peu plus élevés que dans une vente de particulier à particulier.

En résumé:

  • Le neuf permet au propriétaire une plus grande tranquillité d'esprit, de ne pas avoir de gros frais normalement pendant les 10 prochaines années. Il devrait aussi faire des économies sur sa facture d'énergie. Les charges sont en général moins élevées.
  • Comment chercher? Il y a les sites d'annonces, où vous pouvez vous créer des alertes, il y a aussi les agences que vous pouvez appeler pour vous créer un profil.
  • Un chasseur de biens immo contrairement à vous peut consacrer tout son temps à votre recherche d'appartement ou de maison. De plus, il peut s'appuyer sur un réseau solide, et ainsi avoir des biens exclusifs à vous proposer.
  • Acheter un bien en vente publique, c'est-à-dire aux enchères, peut se faire en ligne sur la plateforme Biddit développée par les notaires. Le processus ne dure que quelques semaines mais les offres sont contraignantes.Vous ne pouvez pas changer d'avis.Vous devez aussi payer le prix d'achat du bien dans les six semaines suivant l'adjudication définitive.
Comment préparer les visites d'une bien immobilier? - L'Echo

5. Comment bien préparer les visites?

Les premières visites de maisons ou d'appartements sont souvent grisantes. Le rêve est quasi palpable, le projet presque concret. Mais sans être préparé, sans savoir où et quoi regarder, cela risque d'être beaucoup plus long que prévu. Comment se préparer à une visite? Quelles questions faut-il absolument poser? Découvrez-le dans le 5 des tutos immo.

Ce tuto est également disponible en podcast! Abonnez-vous sur votre plateforme favorite ci-dessous.

1. Comment décrocher une visite?

Le chemin vers votre nouveau bien est souvent long, et il se peut que vous deviez enchainer les visites avant de trouver votre bonheur. Un appartement bien localisé avec un bon PEB, un espace de bureau et une terrasse, c'est la garantie d'être confronté à la concurrence d'autres acheteurs potentiels.

Voici quelques conseils pour vous démarquer:

  1. Être clair sur les financements à votre disposition. C'est être rassurant pour le vendeur, et cela vous permet d'être réactif si vous tombez sur la perle rare.
  2. Se montrer chaleureux peut vous donner un petit avantage, surtout lorsqu'on passe par des agences que l'on appelle régulièrement.
  3. Aller sur le terrain. Ne vous contentez pas des petites annonces en ligne, parce que les plus belles offres existent d'abord par le bouche-à-oreille. On parle du marché “off market”, qui échappe à la commercialisation officielle. Allez frapper aux portes des agences, baladez-vous dans votre quartier idéal pour repérer des offres collées aux fenêtres. Parlez de votre projet aux commerçants du coin. Parlez-en aussi aux personnes de votre entourage, au cas où elles entendraient quelque chose.

2. Comment se préparer pour une visite?

Comment bien préparer votre visite, maintenant que votre agenda est rempli? Nous vous avons préparé une checklist:

  • Le soutien de son banquier et une offre en béton
    Avant toute chose, soyez sûr de posséder une réponse claire de votre organisme de financement pour peaufiner votre offre. Cela vous permettra d'être réactif si vous avez un coup de cœur.
  • Les conseils de votre notaire
    Faire un tour chez le notaire est important. Vous pouvez évidemment vous renseigner par vous-même et apprendre au fur et à mesure. Mais un notaire pourra vous aider à préciser votre projet: les frais et les niches fiscales, qui varient d'une Région à l'autre, les questions concernant la TVA, etc.
  • Un tour du quartier avant la visite:
    Peut-être le plus important: prenez le temps de faire une tour dans le quartier si ce n'est pas encore fait. Est-ce que vous êtes proche de l'école des enfants, de votre travail, de la piscine que vous adorez, du centre-ville, où vous aimez flâner le weekend? Le quartier peut aussi évoluer. Un nouveau métro, c'est une bonne nouvelle parce que ça fait grimper la valeur de votre bien, mais gare aux bruits et à la poussière pour les prochaines années de travaux.
  • La liste de ce qu'il faut vérifier sur place
    Faites une liste avec toutes les questions que vous souhaitez poser pendant la visite

3. Comment faire sa check-list?

Comme vu au point précédent, se faire une liste des choses à demander et à vérifier durant la visite est un incontournable. Voici quelques conseils pour créer votre propre liste.

  • L'extérieur
    Quand on effectue une visite d'un bâtiment et d'un appartement à acheter, la visite commence toujours par l'extérieur, la localisation de l'appartement. La localisation est-elle convenable? Trop bruyante? La façade est-elle bien entretenue? La porte d'entrée semble-t-elle solide?
  • Les communs
    Une cage d'escalier qui a été entièrement refaite, même si elle présente quelques défauts, est un signe que la copropriété a investi. Cela présage de la manière dont la copropriété gère l'ensemble du bâtiment.
  • L'avis de l'expert Céline Di Edigio - architecte “Si dans une copropriété vous avez une chaudière qui a plus de 30 ans, vous savez que cette chaudière nécessitera un investissement important de la copropriété et que donc potentiellement, de nouveau, ça impliquera des frais conséquents pour vous à l'avenir.”

  • Les documents
    Il est très important de demander tous les documents de copropriété et les agendas qui permettront de déterminer quels frais sont à prévoir à l'avenir dans l'immeuble.
  • Les pièces
    En entrant dans l'appartement, il est important de regarder la disposition des pièces, les hauteurs sous plafond, et l'emplacement des chambres, surtout si le quartier est bruyant. Avoir les chambres côté jardin permet d'éviter les bruits de trams ou de la circulation.
  • Les installations
    Faire une analyse de la conformité électrique, des installations de chauffage, de l'âge de la chaudière individuelle, voire commune. Une conformité électrique est valide 25 ans. Sachez que 90% des habitations qui se vendent à Bruxelles ne sont pas conformes et nécessitent une mise en conformité électrique 18 mois après la signature de l'acte authentique.
  • La sanité
    Baladez-vous dans l'appartement, allez voir la façade arrière du bâtiment. Vérifiez l'état de celle-ci pour vérifier si une éventuelle rénovation est nécessaire. N'hésitez pas à toucher les murs et à analyser la typologie du bâtiment par rapport aux voisins. Cela peut vous indiquer la présence de murs froids ou la présence d'humidité.
  • Lister les travaux potentiels
    Faites-vous une idée des travaux potentiels pour prévoir votre budget. La cuisine et la salle de bain sont-elles à refaire? L'isolation est-elle bonne? Les châssis des fenêtres sont-ils à remplacer? Y a-t-il une ventilation dans les pièces humides? Cela vous permettra de vous rendre compte si le bien est à votre portée ou non. Si une pose d'un gyproc isolant peut se faire assez facilement soi-même, c'est moins le cas de l'isolation d'une façade extérieure, qui coûte aussi plus cher.
  • Vérifier le PEB
    C'est le sujet du moment. Avec l'envolée des prix de l'énergie, un PEB de bonne qualité peut être un vrai atout pour économiser de l'énergie et moins dépenser. N'hésitez pas à demander les relevés de consommation de l'occupant précédent pour vous faire une idée précise de ses charges. Le PEB est intéressant, car il peut vous suggérer des améliorations thermiques au niveau du bâtiment qui donnent le droit à certaines primes de rénovation.
  • Faites-vous accompagner!
    Faire la visite avec une personne ayant des connaissances en immobilier est un réel avantage pour un novice. Cela permet de savoir exactement ce que l'on achète pour donner le bon prix pour l'acquisition.
  • La valeur du revenu cadastral
    Une dernière chose à demander lors de la visite: le revenu cadastral. Celui-ci permet de définir le revenu immobilier à mentionner dans sa déclaration d'impôts et sert au calcul du précompte immobilier. Il correspondrait au revenu moyen net que vous rapporterait sa location sur une année.

En résumé:

  • Pour obtenir des visites, il y a deux points essentiels:
    1. Soyez rassurant et préparez un dossier de financement solide.
    2. En plus des petites annonces, fouillez le marché “off market”. Occupez le terrain: ciblez vos quartiers préférés et rencontrez-y tous les acteurs possibles, les agences immobilières, les commerçants, etc. Parlez de votre projet partout et à tout le monde.
  • Soyez prêt. Bétonnez une offre avec votre notaire, avant les visites pour être réactif en cas de coup de cœur, étudiez déjà l'annonce et le quartier pour gagner du temps et vous éviter des visites inutiles.
  • Et super important, prenez note des points à vérifier ou des questions à poser lors de la visite.

Dans le prochain épisode, nous aborderons le nerf de la guerre de votre futur achat: le budget. On tâchera de répondre à cette question: combien cela coûte d'acheter son premier bien immobilier? Nous vous donnerons également de nombreux conseils et astuces à connaître pour pouvoir bien se préparer.

Comment faire une offre pour acheter un bien immobilier? - L'Echo

6. Comment faire une offre pour acheter un bien?

Une fois que vous êtes tombé sur un bien qui vous correspond et que vous avez les réponses à toutes les questions énumérées dans l'épisode précédent, vient l'étape cruciale de la soumission de l'offre. Voici quelques conseils pour réaliser au mieux votre offre d'achat.

Ce tuto est également disponible en podcast! Abonnez-vous sur votre plateforme favorite ci-dessous.

1. Comment préparer votre offre?

Tout d'abord, le conseil le plus important que vous devez garder en tête: ne vous précipitez jamais pour faire une offre!

Peu importe si la lumière est parfaite, le parquet magnifique, le jardin exposé plein sud et que cinq personnes soient hyper intéressées aussi. Une offre vous engage. On parle d'une somme très importante, d'un lieu qui, potentiellement, sera votre maison pour plusieurs années, voire toute votre vie.

En revanche, vous pouvez vous préparer en amont pour que vous puissiez être réactif dès que vous aurez un coup de cœur.

  • Qu'est-ce qu'une offre d'achat?
    Concrètement, lors d'une offre, vous offrez un prix que le vendeur se réserve d'accepter ou non. Faites plutôt une offre par écrit, de façon à ce que l'accord soit parfaitement clair.
  • Peut-on négocier le prix?
    Comment être certain que la maison ou l'appartement de nos rêves ne nous passe pas sous le nez?
  • Isabelle Dykmans - JOURNALISTE MON ARGENT

    Si la maison vous plaît, qu'elle rentre dans votre budget et que le bien est de qualité, rien ne sert de tenter de négocier trop. Ces biens de qualité partiront au prix. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut se précipiter pour faire une offre. Votre job, c'est de visiter à fond le bien, de tout vérifier, de vous faire accompagner éventuellement d'un entrepreneur pour évaluer le prix des travaux et ensuite, vous pouvez être à l'aise pour faire une offre.

    Je pense aussi qu'il faut avoir visité plusieurs biens pour connaître le marché. Vous saurez vite reconnaître un bien de qualité qui mérite que vous en offriez le prix demandé. Et vous saurez aussi rapidement vérifier si le prix est trop élevé et quel est le prix objectivement correct que vous êtes prêt à donner. Si le vendeur refuse, vous passez simplement votre chemin sans regrets!

  • Comment rédiger une offre d'achat?
    Il n'existe pas de formulaire type d'offre d'achat. Vous pouvez la rédiger et l'envoyer par la poste, par e-mail ou même par SMS! Tout cela compte, à condition que les écrits suivent ce message. Comme la preuve d'autres échanges antérieurs entre le vendeur et l'acheteur.. Nous vous recommandons tout de même de rédiger votre offre clairement sur un document et de l'envoyer par email.

2. Quels éléments doivent figurer sur une offre d'achat?

Tout d'abord, il est vivement conseillé de limiter votre offre d'achat dans le temps sinon vous risquez bien d'attendre indéfiniment la décision du vendeur. Le cas échéant, vous serez lié par votre offre tant que le vendeur ne vous répondra pas.

Il est courant de prévoir un temps de 24h ou 48h endéans lequel le vendeur doit nous revenir pour accepter ou refuser l'offre ou de faire une contre-offre.

Voici les autres informations qui doivent absolument apparaître dans votre offre d'achat

  • le nom de l'acheteur
  • l'adresse du bien
  • le prix offert
  • la durée de validité de l'offre
  • la signature et date
  • les réserves, remarques éventuelles et conditions suspensives.

L'avis de l'expert David Indekeu - notaire “Il faut chaque fois veiller à communiquer aux rédacteurs du compromis de vente, généralement le notaire, toutes les informations obligatoires et particulières pour qu'on puisse vérifier ces conditions spéciales entre parties et éviter des discussions par la suite.”

1) Qu'est-ce qu'une condition suspensive?

Une condition suspensive permet à l'offre d'achat de ne pas "exister" tant que la condition n'est pas remplie. L'exemple le plus courant est la condition suspensive d'octroi du crédit. Si votre prêt est refusé, la vente est annulée et vous récupérez votre acompte.

Si vous souhaitez faire une offre sur un bien immobilier, faites-la par écrit et n'hésitez pas à la faire rédiger ou vérifier par votre notaire.

Il arrive souvent, lorsque vous faites une visite, que des offres soient préparées pour les potentiels acheteurs. N'hésitez pas à apporter votre propre document relu par votre notaire. Vous serez ainsi certain des conditions de l'offre et de ce à quoi vous vous engagez.

2) Que faire si l'agent ou le vendeur me demande de la retirer?

Certains agents immobiliers peuvent être insistants en la matière afin de favoriser leurs clients, en donnant l'impression de passer à côté d'une opportunité.

Isabelle Dykmans - JOURNALISTE MON ARGENT

Si la banque vous a donné son “go” pour tel montant emprunté, je ne vois pas le problème à faire sauter la clause suspensive. Mais c'est une question de goût du risque. Car si quelque chose se passe mal, vous perdez votre acompte de 10%. Plusieurs notaires m'ont déjà dit que dans la pratique, le vendeur abandonnait souvent cette procédure de récupération de l'acompte, car pendant ce temps-là, il ne peut pas vendre à quelqu'un d'autre.

3) Que faire en cas de contre-offre du vendeur?

Il est possible que le vendeur décide de faire une contre-offre dans laquelle il augmente le prix ou adapte certaines clauses. Il vous incombe d'accepter ou de refuser sa contre-offre.

Mais comment être certain de ne pas se faire manipuler dans de fausses enchères?

Pour cela, vous pouvez, par exemple, remettre une offre uniquement liée et limitée au vendeur, qui ne peut être communiquée à personne d'autre. Cela doit être indiqué dans l'offre même. Tant le montant proposé que le document qui sert de base à l'offre ne peuvent être communiqués à un tiers.

Autre possibilité, vous pouvez ne pas faire d'offre écrite, mais vous contenter de dire oralement que vous êtes prêt à mettre tel prix et que vous souhaitez passer directement au compromis. Impossible dans ce cas de faire monter les enchères.

4) Puis-je renoncer à mon offre?

Tant que le vendeur n'a pas accepté votre offre et contresigné celle-ci, vous pouvez renoncer à votre offre. Mais dès qu'il l'aura acceptée et contresignée, il ne sera plus possible de changer d'avis. L'offre d'achat devient alors définitive, sauf si les deux parties se mettent d'accord.

3. Votre offre a été acceptée!

Bravo! Vous venez de franchir une étape importante vers la concrétisation de votre projet de maison ou d'appartement. Mais tout n'est pas terminé pour autant, car il vous faut désormais finaliser l'achat avec votre notaire.

Pour cela, il faut signer un compromis de vente, rapidement après la contresignature de l'offre. C'est le moment où les clauses du compromis servent également de base à l'acte notarié. Il est donc important que le compromis de vente soit établi de la manière la plus claire et la plus complète possible. Solliciter l'aide d'un notaire est conseillé et n'occasionne normalement aucun frais supplémentaire.

Voici les étapes à suivre:

  • Les documents
    Une fois l'offre contresignée, rendez-vous chez le notaire avec l'ensemble des documents qui sont en votre possession afin d'en savoir un peu plus sur votre acquisition. Vous pouvez donc apporter le certificat énergétique, le PEB, les renseignements urbanistiques, les informations utiles quant à la copropriété, les derniers procès verbaux des assemblées générales… Bref, toute documentation utile.
  • Le compromis
    Lors de la signature du compromis de vente, qui acte l'accord entre le vendeur et l'acheteur, assurez-vous que toutes les informations nécessaires soient bien inscrites. Un compromis comprend deux parties, une partie obligatoire et une partie relative aux conditions de ventes.

    Dans la partie obligatoire doit figurer le nom des acheteurs et des vendeurs, le prix, le mode de paiement, ainsi que toutes les informations légales, administratives et urbanistiques sur le bien.

    Dans la partie sur les conditions particulières entre vendeurs et acheteurs doit figurer tous les éléments précis relatifs à la vente. Cela peut aller de l'inclusion des stores et volets aux fenêtres, au four encastré, etc. Il faut ici bien veiller à communiquer ces informations aux rédacteurs du compromis de vente (le notaire), pour qu'il puisse vérifier ces conditions spéciales entre parties et ainsi éviter des discussions par la suite.

    Tout ce qui n'est pas dans l'offre pourrait ensuite être refusé par la partie qui est tenue à exécuter l'obligation.
  • Attention aux sanctions
    Quand bien même l'offre ne prévoit rien à ce sujet, des sanctions sont systématiquement prévues dans les compromis de vente en cas de manquements, car la pratique est désormais ancrée.

    Ces sanctions peuvent se diviser en deux parties: la première en cas de retard de paiement dans le chef de l'acquéreur. Un intérêt est alors dû et varie entre 5% et 10 %, si c'est le vendeur qui livre le bien en retard.

    La seconde sanction est bien plus grave et survient si la vente n'a pas lieu. Dans ce cas, la partie qui s'estime lésée a le choix entre deux options:
    • demander la résolution de la vente avec une indemnité de 10 % qui est due
    • demander la vente forcée en justice en cas de non-réalisation de la vente.
  • L'acompte
    Légalement, si rien ne vous oblige à verser un acompte lors de la signature du compromis, dans les faits, c'est constamment le cas. Le montant de l'acompte peut varier entre 5% et 10 %, mais la règle est bien souvent de 10 %, sauf si l'offrant a veillé dès le départ à prévoir dans son offre que la garantie qu'il paierait serait de 5 %.

    Attention ici à ne pas confondre acompte et garantie.

    L'acompte est une avance sur le prix, alors que la garantie est une somme qui est bloquée chez le notaire en garantie des exécutions de l'acquéreur.

    La garantie n'est pas une avance sur le prix à payer. La garantie reste donc la propriété de celui qui l'a payée jusqu'à la signature de l'acte notarié. Si tout se passe bien et que l'acte est signé, la garantie devient alors une avance sur le prix à payer.

Lors du paiement de l'acompte, veillez également à ne jamais payer l'acompte directement au vendeur. Si le celui-ci a des dettes, vous risquez de perdre le montant que vous avez déjà versé si la vente ne se fait finalement pas.

Il est beaucoup plus sûr de verser l'acompte ou la garantie sur le compte tiers protégé du notaire. Si la vente a lieu avec un agent immobilier, vous pouvez aussi verser l'acompte ou la garantie sur le compte tiers de l'agent immobilier. Ces comptes tiers ne font pas partie du patrimoine du notaire ou de l'agent immobilier. Ils sont donc protégés contre leurs éventuels créanciers

Vient ensuite le moment de la signature de l'acte notarié. Elle a lieu au maximum quatre mois après le compromis

En résumé:

Comment faire une offre? Voici les infos que vous devez retenir:

  • Votre offre doit contenir au moins les informations suivantes : votre nom, l'adresse du bien, le prix offert, la durée et validité de l'offre, les réserves, éventuellement des remarques et des conditions suspensives, votre signature et la date. Faites-la relire ou rédiger avec l'aide de votre notaire.
  • Une condition suspensive permet à l'offre d'achat de ne pas "exister" tant que la condition n'est pas remplie. Peut-on la retirer? Non, il faut être sûr de son coup.
  • Une fois que le vendeur a accepté votre offre, il est probable que le vendeur vous demande de verser un acompte, en général 10 % du prix. Cette somme sert de garantie. Préférez ce terme, d'ailleurs, au cas où la vente n'aboutit pas.
  • Si vous voulez annuler un compromis de vente – pour une autre raison que celle contenue dans une condition suspensive – vous êtes amené à payer des indemnités à l'acheteur.
J'ai acheté, et après? - L'Echo

7. J'ai acheté, et après?

Vous êtes désormais propriétaire de votre bien, félicitations! À partir de quand pouvez-vous le revendre? Comment procéder pour le mettre en location? Comment vous financer si vous souhaitez racheter un autre bien? Découvrez les réponses à ces questions dans l'épisode 7 des tutos immo.

Ce tuto est également disponible en podcast! Abonnez-vous sur votre plateforme favorite ci-dessous.

1. Puis-je revendre mon appartement avant cinq ans?

Maintenant que vous êtes propriétaire, vous pouvez décider de vendre votre bien à tout moment. Mais cela peut vous coûter cher dans certains cas.

Si vous avez bénéficié d'un abattement fiscal sur les droits d'enregistrement (épisode 3), il vous faudra le rembourser, car l'une des conditions pour y avoir droit est de rester domicilié dans le bien pendant trois ans en Wallonie et cinq ans en Région bruxelloise. Et ça peut faire très mal, selon la région où vous habitez.

Si vous avez bénéficié d'une prime à la rénovation en Région bruxelloise et que vous revendez votre bien ou le mettez en location dans un délai inférieur à cinq ans, vous risquez également de devoir rembourser la prime.

Isabelle Dykmans - JOURNALISTE MON ARGENT

Le plus frustrant lorsque vous vendez votre bien rapidement, c'est que les droits d'enregistrement ne sont pas amortis. En d'autres termes, l'inflation des prix de l'immobilier n'a pas encore produit assez d'effets pour couvrir les droits d'enregistrement que vous avez déboursés lors de l'achat de votre bien. Ils sont donc "perdus". Pour rappel, ils s'élèvent à 12,5% du prix de vente en Région bruxelloise et en Wallonie. Cependant, si vous revendez dans les deux ans, vous pouvez récupérer une partie des droits d'enregistrement que vous avez payés lors de l'acquisition. Renseignez-vous, car cette somme varie selon votre région.

2. Louer ou vendre son appartement?

Si vous souhaitez un jour quitter votre bien pour acheter plus grand ou ailleurs, plusieurs possibilités s'offrent à vous. Revendre votre appartement ou maison, ou le proposer à la location.

  • Location
    Si vous décidez de louer votre appartement, vous devez tenir compte du temps que vous êtes prêt à investir dans la gestion de ce bien. Gérer une colocation, par exemple, prend plus de temps qu'une location unifamiliale. Vous devrez également vous rendre disponible pour gérer d'éventuelles urgences qui surviendraient, comme une fuite d'eau.

    La rentabilité de ce bien est également à prendre en compte. Le mettre en location peut vous coûter des frais de mise en conformité et de rafraîchissement.

    Enfin, il y a aussi l'argent cash que vous pouvez récupérer, si vous décidez de le revendre. En avez-vous besoin prochainement? Soit pour acheter un autre bien, soit pour le placer sur un autre type d'investissement, ou encore pour concrétiser un tout nouveau projet.
  • Revendre son bien
    Si vous choisissez de revendre votre bien, voici quelques conseils utiles pour éviter les pièges.

    a) Un prix mal fixé
    Le premier piège, c'est de vouloir vendre trop rapidement et de sous-évaluer ou mal-évaluer votre bien. Ou à l'inverse, de le surévaluer d'ailleurs. Vendre rapidement, mais en dessous du marché? Ou demander un prix trop élevé et voir son bien stagner? Mieux vaut taper juste, et pour cela, rien de tel qu'une bonne expertise ou l'aide d'un agent immobilier.

    b) Préparer un dossier incomplet
    L'erreur la plus commune d'un vendeur, c'est un dossier incomplet. Vous avez la responsabilité de fournir certains documents précis à l'acheteur:
    • Un certificat de performance énergétique
    • Un dossier d'intervention ultérieure, qui comprend, par exemple, les plans détaillés de l'électricité et de la tuyauterie
    • L'extrait et le plan cadastral
    • L'attestation de sol
    • La certification électrique
    • Les renseignements urbanistiques
    Rassembler tout cela à l'avance vous permettra d'accélérer le processus et de rassurer les acheteurs potentiels.
  • Une annonce peu soignée
    Un texte mal écrit ou dans lequel des informations importantes sont manquantes n'inspire pas confiance. Portez également attention aux photos jointes à l'annonce. Évitez les contre-jours, les flashs qui se reflètent dans les vitres… Et mettez de l'ordre dans chaque pièce!
  • Un compromis irrégulier
    Il existe de nombreux de modèles de compromis gratuits sur internet, mais la législation change en permanence, et ces modèles ne sont pas toujours actualisés. Signer un compromis irrégulier pourrait faire invalider la vente. Le plus simple est de s'adresser à un notaire, un courtier immobilier ou même à un juriste.
  • Pas de feeling commercial
    N'est pas un bon vendeur qui veut. N'oubliez pas de demander les coordonnées des visiteurs, de proposer un dossier récapitulatif à donner, à mettre à l'aise les acheteurs pour qu'ils visitent sereinement et puissent se projeter, à leur donner les informations nécessaires sans les abreuver de détails inutiles. Le fait d'être joignable et flexible est aussi important: vos acheteurs sont disponibles sur leur temps libre, vous devrez l'être aussi.

3. Racheter un autre bien

Si vous avez décidé de revendre, vous pouvez alors relire les épisodes 3 et 4 des tutos immo

Il arrive que l'occasion d'acheter se présente avant celle d'avoir revendu. Autrement dit, d'un côté, vous n'avez pas encore récupéré l'argent de la revente, et de l'autre, vous devez déjà débourser le prix de l'acompte, voire de l'apport personnel. Un crédit pont peut être une solution.

Il s'agit d'un crédit à court terme que vous devez rembourser, soit par mensualités, soit après la revente de votre bien immobilier.

Avantages: Vous faciliter la transition entre deux grandes étapes et vous permettre de ne pas rater l'opportunité que vous attendiez.

Inconvénient: il s'agit prêt d'une durée maximale de 36 mois. Frais supplémentaire (intérêts) qui rogne la marge de plus-value, d'autant que le taux est généralement plus élevé.

1) Relouer et racheter autre chose, c'est faisable?

SI vous souhaitez conserver votre bien pour le mettre en location, tout en rachetant un autre logement, c'est possible! Mais il faut examiner votre bien et votre situation financière.

Si le premier bien est un bel appartement en ville avec une ou deux chambres, il sera facilement louable. À l'inverse, s'il s'agit d'une maison à la campagne entourée de champs, il sera plus compliqué de trouver un locataire.

Concernant l'aspect financier, il faudra prendre à nouveau rendez-vous avec votre banquier afin d'examiner votre situation.

L'avis de l'expert Sophie Maquet - notaire “Il faut voir si votre banquier vous suivra en vous autorisant à maintenir un bien en crédit hypothécaire, à rembourser tous les mois et à contracter un deuxième crédit hypothécaire pour le bien que vous allez acheter.”

4. La reprise d'encours

Si vous souhaitez acheter un autre bien, il vous reste sans doute une partie de votre crédit hypothécaire à payer, et grâce à la reprise d'encours, vous allez pouvoir utiliser l'hypothèque déjà constituée sur votre résidence principale, pour financer l'achat de votre prochain bien.

Ce système vous permettra d'économiser les frais de notaire et de transcription hypothécaire. Pour le dire autrement, la banque vous re-prête le capital que vous avez déjà remboursé

Techniquement, c'est un nouveau crédit, avec un taux d'intérêt et une durée qui lui sont propres. Par ailleurs, il n'est pas automatiquement accepté par les banques.

Le système d'encours fonctionne aussi avec un prêt déjà remboursé, pour peu que l'hypothèque coure toujours et pendant la durée du nouveau prêt.

5. Renégocier mon prêt?

Depuis l'année 2022, les taux sont plus élevés qu'ils ne l'ont été depuis 10 ans.

Cependant, il faut replacer l'évolution des taux dans un contexte général: en 2007, un prêt hypothécaire pouvait se signer avec un taux d'intérêt de 5,25%. Acheter maintenant n'est donc pas absurde. D'autre part, dans quelques années, la situation aura évolué. Soit les taux continueront à augmenter, auquel cas votre crédit aux taux actuels vous paraîtra avantageux, soit ils baisseront et vous pourriez être amené à renégocier votre emprunt.

Refinancer votre crédit n'est pas toujours avantageux, car cela implique des coûts.

  • Refinancer son crédit hypothécaire, comment ça fonctionne?
    Si votre taux est trop élevé par rapport aux taux du marché, vous pouvez solliciter un refinancement auprès de votre banque ou d'une autre banque. Vous obtenez un meilleur taux, mais cela entraîne des coûts. Vous devrez payer à votre banque une indemnité de remploi qui correspond à trois mois d'intérêts, des frais de dossier, mais aussi des frais d'acte hypothécaire si vous changez de banque.
  • Sous quelles conditions un refinancement peut être intéressant?
    C'est pour amortir ces coûts de refinancement que l'on a tendance à dire qu'il faut un écart de 1% entre l'ancien taux et le nouveau taux pour que cela soit intéressant. Et la durée restante de votre emprunt doit être de minimum 10 ans.

En résumé:

  • Si votre intention est de revendre votre bien, mieux vaut attendre un minimum de cinq ans, entre autres pour ne pas devoir rembourser l'abattement sur les droits d'enregistrement.
  • Si vous vendez pour racheter, mais que la bonne occasion précède la vente, un crédit pont peut être envisagé, mais attention, ce n'est pas gratuit, il faudra bien calculer ce que cela vous coûtera!
  • Si vous souhaitez louer votre bien puis acheter autre chose, une reprise d'encours pourrait être envisagée. Cela dépendra autant de votre situation personnelle et financière que de la rentabilité de votre premier bien.
  • Alors que les taux sont aujourd'hui bien remontés, il pourrait être, dans quelques années intéressants de refinancer votre crédit, mais de nouveau, cette solution ne convient pas à tout le monde.
Abonnez-vous sur votre plateforme favorite ci-dessous.