Même si votre organisation familiale est hyper programmée et bien huilée, le moindre grain de sable risque de gripper la mécanique et de causer des casse-têtes.
Et au cœur de l'hiver, ils sont nombreux. Le nombre de cas de grippe est proche du pic et la Belgique est en code orange en matière d’infections respiratoires. Parmi les malades, de nombreux enfants, aussi.
La situation est d’autant plus critique que les services de garde d’enfants malades, sont débordés et en crise. Pour les affiliés de la MC, les soucis organisationnels se doublent d’une déconvenue financière puisque depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, ils ne peuvent plus compter sur le remboursement des frais de garde d’enfant malade, cet avantage ne figurant plus dans leur assurance complémentaire.
Et quand ce ne sont pas les soucis médicaux qui clouent les enfants à la maison, ce sont les grèves (des profs) qui contraignent à jongler avec son emploi du temps.
Pour certains, le télétravail constitue désormais la solution de facilité immédiate toute trouvée en cas de pépin. Tous les travailleurs n’ont cependant pas la possibilité ni l’autorisation de pouvoir profiter d’une telle flexibilité.
Dans les familles dont la situation est structurellement complexe, on opte souvent d'office pour un congé parental ou un crédit temps.
Il existe toutefois des solutions plus "light" pour affronter des contrariétés ou coups durs occasionnels. "Par principe, lorsqu'on est absent du travail, on n'a pas droit à une rémunération, car il n'y a pas de prestation", cadre Laura Couchard, experte juridique chez Acerta, ajoutant que "la loi prévoit différentes hypothèses suivant lesquelles, une cause spécifique permet le maintien de la rémunération".
Quelle que soit la situation, "la bonne communication entre l'employeur et le travailleur est primordiale pour tenter de trouver une solution équilibrée pour les parties", estime-t-elle. "L'employeur a d'ailleurs toujours la possibilité de prévoir toutes les règles relatives à la prise des vacances annuelles dans son règlement de travail, et on lui conseille de le faire, car la législation n'est pas très détaillée."
Le congé pour raison impérieuse
Vous avez le droit de vous absenter du travail en raison d'un événement imprévu nécessitant votre intervention urgente et indispensable. La gravité des circonstances doit rendre impossible votre présence au travail et il faut une justification valable. C’est par exemple le cas si votre enfant doit être hospitalisé.
Vous ne pouvez vous absenter que pour la durée nécessaire, jusqu'à un maximum de dix jours par année civile.
Ce congé n’est théoriquement pas rémunéré, sauf si des dispositions particulières ont été prises au niveau du secteur ou de l’entreprise.
Le congé d’aidant
Les collaborateurs ont droit à un maximum de cinq jours de congé d’aidant, consécutifs ou non, par année calendrier, pour prodiguer des soins personnels ou porter assistance à un membre de leur famille ou de leur ménage qui, pour une raison médicale grave, a besoin d’assistance ou de soins importants.
Attention, le ou les jour(s) de congé d’aidant sont déduits du nombre de jours de congé pour raison impérieuse et ne sont pas non plus rémunérés. Mais alors, pourquoi ces deux formules... identiques?
"À l'origine, l'idée était de prévoir le paiement d'une indemnité de l'Onem pour les cinq jours de congé d'aidant, mais ce n'est pas encore le cas. Cela pourrait faire l'objet de discussions au niveau sectoriel", explique Laura Couchard.
Le congé d’aidant complète le dispositif des interruptions de carrière visant à s’occuper d’un proche malade (congé pour soins informels, congé pour soins palliatifs, congé d’assistance médicale).
En dernière minute, pourquoi pas prendre un demi-jour de congé pour régler vos petits soucis familiaux ?! Sachez que les demi-jours de vacances ne sont, en principe, pas autorisés, à moins d'être complétés par un demi-jour de repos habituel (par exemple, si son entreprise est fermée le samedi après-midi, le travailleur prendrait un demi-jour de vacances pour s'absenter toute la journée). Les travailleurs peuvent également demander de fractionner les trois jours de la quatrième semaine de vacances légales en demi-journées, mais l'employeur peut s'y opposer si cela désorganise le travail dans l'entreprise.
"En pratique, il arrive que les employeurs se montrent beaucoup plus souples et autorisent à prendre des demi-journées de congé, voire autoriser de prendre journées de congé, voire par heures (par exemple, pour un travailleur qui se rend à un rendez-vous médical avec son enfant malade et qui ne parvient pas à faire toutes ses heures sur la journée)", nuance Laura Couchard.
Le congé sans solde
Vous pouvez demander un congé sans solde pour une journée ou une période plus longue. Ce n’est cependant pas un droit. L’employeur doit donner son accord. Le contrat de travail sera alors suspendu, de commun accord.
Durant ce congé, comme son nom l’indique, vous ne percevez aucun salaire et l’employeur n’est pas redevable d’un certain nombre d’avantages extralégaux, comme les chèques-repas.
Les congés sans solde sont plus facilement accordés dans les grandes entreprises, notamment aux jeunes collaborateurs qui n’ont pas encore droit à des congés ou qui en ont peu.
Des congés supplémentaires via un plan cafeteria
Si votre entreprise propose un plan cafeteria, dans ce cadre, vous disposez d’un budget annuel qui vous permet de choisir dans un menu d’avantages, ceux qui vous intéressent le plus. La prise de jours de congés supplémentaires est un avantage très prisé. "Seule contrainte, dans le cadre d'un plan cafeteria, il faut faire la demande à un moment précis. On ne peut pas demander des congés supplémentaires n'importe quand. Il peut donc être judicieux d'en prendre d'office quelques-uns en plus pour faire face aux imprévus", suggère Laura Couchard.
"Dans le cadre d'un plan cafeteria, on ne peut pas demander des congés supplémentaires n'importe quand."
L'intervention "garde malade" de la mutuelle
Dans le cadre de l’assurance complémentaire, les mutuelles interviennent dans les frais de garde d’un enfant malade, sur présentation d’un certificat médical. Les conditions d’âge, le nombre de jours couverts et le montant de l’intervention varie selon les mutuelles. Par exemple:
- Chez Partenamut, l'avantage se monte à 3 euros/heure de garde et par enfant, valable…
- pour toutes maladies (sauf maladies chroniques ou nécessitant des soins infirmiers permanents ou cas d’hospitalisation à domicile)
- sur remise d’un certificat médical
- pour les enfants âgés entre 3 mois et 14 ans, domiciliés en Belgique
- pour maximum 18 jours/an, à raison de maximum 3 jours/maladie
- du lundi au vendredi de 7 à 19h- Excepté vos jours fériés, repos hebdomadaires ou congés légaux
- Pour minimum 5h à maximum 10h/jour (à partir de la 10ᵉ heure : tarif de 10 euros/heure et par enfant)
- Solidaris prévoit une intervention de jusqu’à 6 euros par heure (maximum 10 heures par jour) et 15 jours par an et par bénéficiaire, soit jusqu’à 900 euros par an ;
- jusqu’à 3 euros par jour pour les frais de déplacement de la/du garde d'enfant malade.
Le congé parental 1/10e
Tout le monde n’a pas forcément besoin d’un congé parental ou d’un crédit temps important pour soulager son quotidien. Dans le cadre d'un congé parental,"il est possible de réduire d'1/10ᵉ son horaire hebdomadaire de travail, par exemple, pour travailler un peu moins les cinq jours de la semaine", selon Securex.
"Il est possible de réduire d'1/10e son horaire hebdomadaire de travail, par exemple pour travailler un peu moins les cinq jours de la semaine."
Le travailleur à temps plein a le droit de réduire ses prestations d’1/10 durant 40 mois. À sa demande, cette période peut être fractionnée en périodes de dix mois ou un multiple (dix, 20, 30 ou 40 mois). Il est également possible de se limiter à dix, 20 ou 30 mois.
Cette formule n’est cependant pas aussi souple que les autres congés parentaux, puisque l’accord préalable de l’employeur est requis.