Il y a tout juste trois ans, de violentes averses de grêle avaient déferlé sur le pays lors du week-end de Pentecôte. Même les Diables Rouges s’en souviennent. Le match qui opposait la Belgique à la Tunisie avait dû être interrompu car les grêlons qui s’abattaient sur le terrain étaient aussi gros que des balles de ping-pong. Les voitures stationnées à proximité du stade en ont d’ailleurs fait les frais. Et elles ne sont pas les seules…
Cette tempête a entraîné près de 171.000 dossiers de sinistres (dont environ 71.000 véhicules) pour plus de 500 millions d’euros de dégâts, selon Assuralia, l’Union professionnelle des entreprises d’assurances.
"Ce sont des chiffres très impressionnants pour le secteur de l’assurance qui en plus a dû gérer un afflux important de déclarations en très peu de temps, explique Edwin Klaps, Managing Director chez AG Insurance. " La demande en expertise et en réparation de véhicule a été tellement importante que certains assurés ont dû attendre très longtemps avant de pouvoir voir le véhicule réparé. Jusqu’à 9 mois pour les cas les plus extrêmes."
Or, selon les études météorologiques, tout porte à croire que ce genre de phénomène climatique ne fera que s’accroître au fil des années. D’après l’Institut Royal Météorologique (IRM), la température augmente en moyenne de 0,4°C par décennie ce qui cause une augmentation des jours d’orage en Belgique. Ils sont deux fois plus nombreux qu’en 1950, tandis qu’un orage sur trois s’accompagne de grêle.
"Lors de la dernière tempête, la demande en expertise et en réparation a été tellement importante que certains assurés ont dû attendre jusqu’à 9 mois pour la remise à neuf de leur véhicule." Edwin Klaps Managing Director AG Insurance
"Soucieux de faciliter la vie de nos clients, nous avons donc mis en place un processus, au cœur duquel on trouve l’AG Scan Center (ndlr: qui sera installé à proximité du lieu où est tombée une averse de grêle et si l’on comptabilise au moins un millier de sinistres). Celui-ci accélère le règlement de sinistres en cas de calamité de cette ampleur, depuis l’évaluation des dommages jusqu’à la réparation finale."
Le Scan Center
Concrètement, l’AG Scan Center – qui est une première en Belgique mais pas au niveau mondial – est une cabine portable, équipée de 17 caméras haute résolution qui prennent simultanément des photos de la voiture et enregistrent les images reflétées par la carrosserie endommagée en y projetant des faisceaux de lumière verticaux et horizontaux. Les différents impacts sont mesurés et classés en différentes catégories correspondant au temps nécessaire pour le carrossier pour les réparer.
"Le tout en 6 minutes, là où un expert ou un réparateur aurait besoin de 30 à 45 minutes pour évaluer l’ensemble des dégâts. Le Scan Center pourra faire la même expertise sur une centaine de voitures par jour", ajoute Edwin Klaps. "Le client aura toujours la possibilité de montrer son rapport final et d’en discuter avec un expert présent sur place", nuance-t-il.
"Cet AG Scan Center permet donc non seulement d’évaluer rapidement les dégâts d’un véhicule mais aussi de donner un rendez-vous prioritaire auprès de partenaires spécialisés et expérimentés si nos assurés le souhaitent. En effet, ils restent libres de faire réparer leur véhicule où bon leur semble mais dans ce cas une franchise risque de s’appliquer."
Vidéo-expertise
L’assureur avait également innové en début d’année en lançant l’expertise à distance des dommages aux habitations (provoqués par une incendie, une tempête, un dégât des eaux, etc.) via Pronto, une application disponible tant pour une tablette que pour un smartphone.
En effet, la caméra de l’appareil mobile permet à l’expert de visualiser et d’estimer les dommages sans nécessiter un déplacement. Il peut lui-même effectuer des enregistrements photo ou vidéo (sécurisés par un code), zoomer ou contrôler le flash dans les espaces plus sombres (dans une cave par exemple). Le courtier peut également assister à cette expertise à distance.
Tout comme le Scan Center, ces nouvelles techniques digitales permettent aux assureurs de réduire drastiquement les délais pour régler de nombreux sinistres. "En intégrant la technique de la vidéo-expertise, la durée de traitement des sinistres passe de 3 à 4 semaines en moyenne à quelques jours seulement", précise Gerrit Feyaerts, porte-parole d’AG Insurance.
"Elle permet donc aussi d’accélérer les réparations", ajoute Chloé Tillieux, porte-parole d’Axa qui propose le même service depuis deux mois via son application ClaimXperience. "S’il le désire, le client a bien entendu la possibilité d’opter pour l’expertise classique" précise-t-elle. "Il va également de soi que l’expertise à distance est réservée aux sinistres causant des dégâts limités." Les assureurs estiment d’ailleurs que seulement 20% des sinistres pour lesquels une expertise est nécessaire peuvent être réglés via une vidéo-expertise. La technologie est en phase de test chez Ethias.
Règlement le jour-même
Autre gain de temps: le client assuré chez AG ne doit plus demander de devis à un réparateur, une formalité qui nécessite en moyenne près de trois semaines, d’après AG Insurance.
"En effet, l’expérience de l’expert et un outil de calcul mis au point par AG Insurance (avec une base de données reprenant les prix les plus courants dans le secteur de la construction) permettent dans la plupart des cas de calculer immédiatement l’indemnité appropriée."
Si le client marque son accord, l’expert peut alors clôturer le dossier et verser l’indemnité sur le compte du client le jour même!
