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Les œuvres d'art détenues par des particuliers, nouveau filon pour les assureurs

De plus en plus de particuliers achètent des œuvres d’art et souhaitent assurer celles-ci. Les sinistres les plus fréquents sont la conséquence de maladresses lors de la manipulation ou du transport des œuvres.
©AFP

Chaque année en Belgique, le volume de primes d’assurance versées pour assurer des œuvres d’art augmente de 10%. Cette croissance illustre l’attrait grandissant des œuvres d’art auprès des particuliers. Parmi ceux-ci, on trouve des biens des amateurs d’art mais aussi des investisseurs. Les taux bas ont en effet incité ceux-ci à se tourner vers d’autres produits d’investissement, dont le marché de l’art. La tendance avait démarré dans les années 1980 en Europe et aux États-Unis. Aujourd’hui, elle a gagné le Moyen-Orient et l’Asie.

Mais cette progression du volume de primes témoigne également d’une prise de conscience chez les collectionneurs de la nécessité de protéger leurs œuvres. Outre le risque de vol, il y a le risque de dégradation lors de manipulations, déménagements, prêts ou ventes. Chaque année, on dénombre en Belgique plus d’une centaine de sinistres assurés concernant des œuvres d’art détenues par des collectionneurs privés dont 70% sont liés à des accidents de manipulation ou durant le transport.

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C’est pour répondre à la demande croissante que Vanbreda Risk & Benefits vient de lancer une nouvelle business line sur le marché: Art Secure. Celle-ci offre des polices sur mesure pour celui qui veut protéger les œuvres qu’il possède chez lui, mais aussi pour le gérant d’une galerie d’art, par exemple, qui doit souvent déplacer des œuvres.

Maladresses et accidents

Jusqu’ici, le marché belge était principalement partagé entre deux assureurs, le Britannique Hiscox et le Français Axa Art. Vanbreda propose en collaboration avec ces deux (et aussi d’autres assureurs), trois polices différentes: une pour les collectionneurs (particuliers, entreprises, musées, etc.); une autre pour les expositions temporaires (galeries, musées); une dernière, enfin, pour les commerçants (galeries et maisons de vente).

"Pour le particulier, la prime pour assurer une œuvre d’art sera généralement plus basse que la prime de l’assurance habitation. D’autre part, l’étendue de la couverture pour les œuvres d’art est plus importante que ce qui est contenu dans une police incendie classique", explique Jan Van Hecke, responsable du segment Art Secure chez Vanbreda et lui-même amateur d’art.

Exemple: vous possédez un tableau de valeur chez vous. Lorsque survient un incendie ou un dégât des eaux, l’assurance habitation prendra en charge la restauration de l’œuvre sinistrée. Par contre, elle ne couvrira pas la perte de valeur encourue (car une œuvre restaurée n’aura plus la même valeur). Vous ne serez pas non plus couvert contre une erreur de manipulation lors d’un transport à l’extérieur de votre habitation. Or les collectionneurs particuliers prêtent de plus en plus souvent leurs œuvres à des musées.

Dès 100.000 euros

Reste à voir à partir de quel niveau il est intéressant de sortir l’œuvre d’art de l’assurance habitation pour l’assurer séparément. "À partir de 100.000 euros, il vaut mieux prendre une assurance spécifique: la prime devient moins chère que si vous aviez souscrit une police d’habitation classique et la couverture sera plus étendue", assure Jan Van Hecke.

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Combien ça coûte?

Pour 100.000 euros de valeur assurée, il faut compter une prime de 275 euros. Ce qui n’a rien d’excessif. "La seule chose qu’on ne couvre pas, ce sont les trop grandes variations de lumière ou de température", signale Jan Van Hecke. "Avant de proposer un contrat, l’assureur vérifiera d’abord jusqu’à quel point le collectionneur est soigneux avec les œuvres. Mais cela se passe généralement très bien. Ce qui explique pourquoi les primes sont abordables."

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