Dans le cadre de la Journée mondiale pour la Sécurité et la Santé au travail, les ingénieurs en prévention d’AXA Safety Advice Services ont analysé les statistiques des accidents de vélo qui ont été soumis à la compagnie entre 2013 et 2018.
Pour rappel, un accident du travail peut être défini comme "tout événement soudain qui survient sur le chemin du travail ou dans l’exécution du contrat de travail et qui cause une lésion au travailleur". Or, Axa constate que les accidents de travail à vélo sont à la fois plus fréquents et plus graves, particulièrement depuis 2016.
Les commerçants qui débrident des vélos électriques
Débrider un vélo électrique pour augmenter sa vitesse à 45 km/h au lieu de 25 semble être une pratique courante, selon une enquête menée par la rédaction de la VRT.
Celle-ci s'est rendue dans six magasins, dont cinq étaient prêts à aider à modifier la vitesse d'un vélo. Les commerçants qui accepteraient de poser un tel geste s'exposent toutefois à des poursuites, avertit Traxio, la fédération du secteur automobile et des secteurs connexes (ex-Federauto).
Pieter De Crem, ministre de l'Intérieur, a l'intention de consulter des experts sur la question.
L'année dernière, 30% des victimes d’accident sur le chemin du travail étaient des cyclistes, soit 10% de plus que 5 ans auparavant. Ces accidents de vélo ont occasionné 27% des jours de travail perdus suite à un accident de la route, contre 17% en 2013. 5 accidents mortels ont été déplorés'an dernier.
Concernant la survenance des accidents, l’étude d’Axa recommande de redoubler de vigilance durant les heures de pointe particulièrement le matin (42% des accidents) mais aussi le soir (22%), ainsi que durant les mois sombres (novembre janvier) qui sont les plus accidentogènes. La prévention est donc capitale.
Le lundi, mardi et jeudi sont les jours où les accidents sont les plus fréquents. Enfin, le risque augmente clairement avec l’âge. Les tranches 30-40, 40-50 et 50-60 comptent chacune pour environ 25%.
Les vélos électriques enregistrent pour leur part 11 fois plus d'accidents en 6 ans, un chiffre interpellant sachant qu'aujourd'hui, deux vélos achetés sur 5 sont équipés d'une assistance électrique. La vitesse et le poids supérieur de ces engins augmentent en outre la gravité des accidents.
Pour réduire les risques d’accident, il existe deux solutions: augmenter sa visibilité et emprunter davantage de routes en site propre. Voici quelques outils qui peuvent vous aider.
1. Visibilité
Pour se rendre suffisamment visible, plus besoin de porter un gilet jaune basique. Il y a des marques comme "Urban Circus" ou "Wowow" qui ont développé une gamme de vêtements qui permettent de rester à la pointe de la mode sans faire de compromis sur la sécurité. "Un autre produit très demandé, c’est le sac à dos qui intègre des LED clignotants de direction, selon Hervé Dykmans, de G-passion, un concept store dédié à la mobilité douce. L’utilisateur dispose d’une petite télécommande qui permet d’allumer des LED pour signaler sa présence et ses mouvements, c’est-à-dire, une flèche qui pointe sur la gauche ou sur la droite." Différentes marques proposent ce type de produits. "Venilu" en a même fait une simple veste LED (à 50 euros) pour ceux qui veulent voyager léger.
"Une visibilité insuffisante est la cause de 90% des accidents de vélo!"
Cette même marque fait partie de celles qui ont développé un casque connecté (200 euros) qui fonctionne lui aussi avec des LED clignotants pour signaler les virages. Dans ce cas-ci, la télécommande est placée sur le guidon. Connecté au smartphone, il permet d’écouter les instructions de guidage d’une app de navigation, de la musique ou même de prendre un appel. De fait, il intègre des haut-parleurs, ce qui permet de se passer d’écouteurs et de rester concentré sur les bruits de la circulation (ceux d’une voiture qui approche ou d’un klaxon par exemple).
2. Sites propres
Pour réduire au maximum les risques de collision avec un véhicule ou un piéton, il vaut mieux privilégier les chemins alternatifs. Mais voilà: ils ne sont pas toujours évidents à trouver.
Ceux qui souhaitent relever d’un cran la sécurité de leur vélo contre le vol peuvent désormais le doter d’un antivol pliable avec alarme. Le Bordo Alarm 6000A d’Abus peut en effet atteindre un niveau sonore dissuasif de 100 décibels.
Concrètement, à chaque tentative de coupure ou d’attaque, le cadenas passe en phase de pré-alarme et déclenche des tonalités d’avertissement lors des premiers mouvements. Si rien d’autre ne se produit au niveau de l’antivol, la pré-alarme s’éteint. Si elle n’a pas réussi à dissuader un voleur, alors la véritable alarme contenue dans ce cadenas s’enclenchera de manière permanente et assourdissante. "En cas de fausse alerte, la tonalité s’éteint après 60 secondes, sinon l’alarme continuera jusqu’à ce que les mouvements au niveau du boîtier s’arrêtent", selon Abus. Son prix varie entre 100 et 160 euros en fonction de la taille.
Par exemple, lorsque vous demandez un itinéraire "vélo" à l’app "Google Maps", celle-ci vous indique le chemin le plus court, pas nécessairement le plus sécurisant. Ceci dit, si vous voulez découvrir des nouveaux chemins, cliquez sur "Menu" (les trois barres horizontales) dans la version web et ensuite sur "À vélo". Votre plan fera alors apparaître en surlignage les sentiers cyclables, les pistes cyclables, les voies douces et les chemins de terre. Vous pourrez alors modifier l’itinéraire de base proposé par Google en fonction de ces chemins. Appuyez ensuite sur "Envoyer l’itinéraire vers votre téléphone".
Il existe bien sûr l’une ou l’autre app pour effectuer des itinéraires vélo. Mais celles-ci sont rarement complètes en ce qui concerne la Wallonie (les choses s’améliorent toutefois petit à petit). C’est notamment le cas de l’app "VlaFiets" (contraction de Vlaanderen Fietsland) qui utilise les systèmes des points-nœuds et qui couvre la Flandre, le Brabant Wallon et une partie des provinces du Hainaut et de Liège. Mais aussi de "Fietsknoop" (qui peut s’utiliser en français en changeant la langue dans les paramètres).
De son côté, Hervé Dykmans recommande "Cobi" (250 euros). C’est un système qui permet de connecter son smartphone à son vélo et qui intègre au sein de son app du même nom un système de navigation propre aux cyclistes. "De cette façon, ils peuvent choisir l’itinéraire le plus rapide, le plus court ou le plus tranquille, c’est-à-dire plutôt dans la nature qu’en ville. Ce système donne aussi accès à une prévision hyper localisée à la minute près sur le parcours. Ce qui permet d’adapter son équipement en cas de prévision de pluie par exemple."
Pour plus de sécurité, ce système s’utilise via un contrôleur placé sur le guidon ce qui évite de devoir toucher à l’écran du smartphone pour contrôler le système. De plus, comme le casque connecté, il permet d’écouter de la musique (via le haut-parleur du smartphone) ou de prendre un appel.
Enfin, sécurité supplémentaire, ce système permet de recharger le smartphone mais aussi de donner des conseils quand à l’utilisation de sa batterie en fonction de l’itinéraire à effectuer. "Par exemple, il indiquera de passer à un moment en mode ‘éco’ pour être certain de pouvoir réaliser les 10 derniers kilomètres du parcours."