En fin d’année dernière, le gouvernement a décidé de réaliser 902 millions d’euros d’économies dans l’assurance maladie en 2017. Une partie des économies doit porter sur la limitation de l’indexation des honoraires des prestataires de soins.
En guise de protestation, les médecins ont dès lors dénoncé l’accord médico-mutualiste 2016-2017.
Du côté des dentistes et des kinés, les accords et conventions tarifaires qui venaient à échéance au 31 décembre 2016 n’ont pas pu être reconduits. Depuis le premier janvier 2017, ces prestataires de soins sont donc libres d’appliquer les tarifs qu’ils souhaitent.
Solidaris a réalisé une étude pour évaluer l’impact de cette situation sur la sécurité tarifaire des patients. Parmi toutes les attestations de soins introduites à ses guichets de janvier 2016 à janvier 2017, la mutualité socialiste a ainsi répertorié celles où les suppléments réclamés par les praticiens dépassaient 10% du tarif INAMI. Verdict: les suppléments facturés par les kinésithérapeutes, les dentistes et les médecins spécialistes ont parfois sensiblement augmenté sur cette période.
Mon médecin est-il conventionné ou non?
Rendez-vous sur le site de votre mutualité. Vous y trouverez un outil de recherche pour localiser un médecin généraliste ou un spécialste près de chez vous et vérifier s'il est conventionné ou non.
Chez les kinésithérapeutes, sur un an, le pourcentage d’attestations de soins avec un supplément supérieur à 10% du tarif INAMI est passée de 7% à 27% (kinés conventionnés) et de 14% à 38% (kinés non-conventionnés).
Chez les dentistes, on observe une légère augmentation des suppléments facturés depuis janvier 2017. La VBT (De Vlaamse Beroepsvereniging voor Tandartsen) a en effet appelé à ce moment ses membres à augmenter leurs tarifs de 3% à 5% pour compenser les économies sur l’indexation. Sur un an, la proportion d’attestation avec supplément supérieur à 10% du tarif INAMI a augmenté de 20% à 23% (dentistes conventionnés) et de 28% à 32% (non-conventionnés).
Enfin, chez les médecins, si la proportion de suppléments facturés est restée stable chez les généralistes, elle a par contre augmenté sensiblement chez les spécialistes, passant de 28% en octobre 2016 à 37% en janvier 2017 pour les spécialiste conventionné, et de 50% à 56% (non-conventionnés).