Ce lundi 15 juin, l’EcoSim, une nouvelle sorte d’eSIM, fera son apparition sur le marché belge. Il s’agit d'une offre dédiée à une expérience internationale sans frais de roaming.
Pour bien comprendre, une eSIM ("embedded SIM") correspond à une carte SIM directement intégrée à un smartphone, à une tablette ou à une montre connectée (pour autant que ces appareils mobiles soient compatibles). Il s’agit donc d’une carte SIM virtuelle. "Elle fonctionne de la même manière qu’une carte SIM traditionnelle, mais vous n’avez plus besoin de carte SIM physique", selon Frédéric Witmeur, managing director de CYC2, la société spécialisée dans l’optimisation des coûts de téléphonie mobile qui a développé cette nouvelle offre.
En ce qui concerne un smartphone, une eSIM peut servir de seconde carte SIM pour ceux qui veulent avoir simultanément un numéro de téléphone privé et un numéro professionnel. Dans la même optique, cette eSIM peut servir à fournir du réseau pour surfer à des tarifs locaux très avantageux. C’est justement ce que propose l’EcoSim.
Par exemple, si un client Proximus active l’utilisation des données mobiles en Suisse, cet opérateur lui facturera jusqu'à 14,52 euros/MB. "S’il choisit plutôt d’activer les données mobiles via l’EcoSim (depuis les réglages de son smartphone), il ne payera que 0,03 euro/MB, ce qui est un tarif 484 fois moins cher."
Autre exemple: partons du principe que vous avez un abonnement limité à 5GB de données mobiles. Si vous voyagez au sein de l’Union européenne, vous ne payerez pas de frais de roaming tant que vous ne dépassez pas les limites de votre forfait. En cas de dépassement, les opérateurs facturent en moyenne un surcoût de 0,10 euros/MB. "Si ce dépassement a lieu en France, vous avez intérêt à activer votre EcoSim car dans ce cas, le tarif sera de 0,01 euro/MB, ce qui est dix fois moins cher."
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En pratique
L’EcoSim coûte 15 euros par an et pour l’activer, il suffira simplement de scanner un QR-code. "Un profil sera alors téléchargé sur l’eSIM et le tour est joué". À cet abonnement annuel, il faudra ajouter les frais d’usage, "s’il y en a".
Notez que contrairement aux forfaits de téléphonie mobile traditionnels qui fournissent de la voix, des SMS et des données mobiles, l’EcoSim fournit uniquement des données mobiles et une connexion à internet. "Cependant, si vous utilisez l’EcoSim, vous pouvez utiliser des apps de communication telles que Skype, WhatsApp, Viber, iMessage, Teams, Facebook, Messenger, ...", précise Frédéric Witmeur.
Pour ceux qui ont un smartphone "Dual SIM" (double SIM), il existe - si nécessaire - une version physique de l'EcoSim.
Concurrence
Il n’existe actuellement pas d’autre eSIM internationale en Belgique. En revanche, les clients d’Orange qui ont un smartphone compatible peuvent, depuis le 20 février, se passer d’une carte SIM physique. Autrement dit, si un client Orange voyage en dehors des frontières de l’Union européenne, son eSIM lui permettra de conserver son numéro belge tandis qu’il pourra surfer sur place en utilisant une carte SIM physique locale, histoire de ne pas faire exploser son forfait.
Si un client Proximus active l'EcoSim en Suisse, le coût des données mobiles sera jusqu'à 484 fois moins cher.
Proximus prévoit aussi de lancer l'eSIM cette année, d'après Haroun Fenaux, son porte-parole. De son côté, avec Tinx, Telenet propose déjà l'eSIM pour les solutions IoT (par exemple, pour les compteurs intelligents). "Nous prévoyons de l'étendre dans une phase ultérieure à d'autres services", selon sa porte-parole, Coralie Miserque.
Mais qu’il s’agisse de Base ou de Telenet, un lancement de l’eSIM pour smartphone reste prévu avant la fin de cette année. L’eSIM fait également partie des projets de VOO, a conclu sa porte-parole, Marie-Pierre Dinsart.