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Faut-il craquer pour une smartwatch?

Le lancement de l’Apple Watch le mois prochain devrait faire décoller ce marché de niche et faire baisser les prix. Quels sont les avantages et les inconvénients des montres connectées?
samsung gear S
samsung gear S ©rv

Le 24 avril prochain, l’Apple Watch – la montre connectée de la firme de Cupertino – sera enfin disponible à la vente. Mais pas pour les Belges qui devront attendre la deuxième vague de sa commercialisation. Si elle remporte le succès escompté, elle pourrait avoir un véritable effet de levier sur ce marché de niche en 2015.

En effet, Apple est loin d’être la première entreprise à lancer un tel produit. D’après Gfk, plus de 18.000 montres connectées – fabriquées entre autre par LG, Motorola, Mychrnonz, Pebble, Samsung et Sony – ont déjà été vendues en Belgique en 2014 (dont 20% rien qu’au mois de décembre). Et cet institut d’études de marché prévoit qu’il s’en écoulera entre 40.000 et 45.000 chez nous cette année. De son côté, l’institut Gartner prédit qu’à partir de 2016, 40% des montres accrochées au poignet dans le monde seront des swartwatchs.

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C’est quoi une smartwatch?

Différencier une montre classique d’une montre connectée est quasiment impossible d’un simple coup d’œil. Elles sont tantôt rondes, tantôt ovales voire carrées ou rectangulaires. Quant au bracelet, rien de plus ordinaire. Et bien que la plupart de ces montres soient dotées d’un écran à haute résolution, elles parviennent à faire illusion en fonction de la personnalisation souhaitée.

En effet, une smartwatch peut tout simplement afficher un cadran classique avec 2 ou 3 aiguilles. Ou bien, avoir l’apparence d’une simple montre électronique.

Quelle est son utilité?

Grâce à sa connexion continue avec un smartphone, elle peut afficher bien plus d’informations. Par exemple: les e-mails, les SMS, les notifications des réseaux sociaux (comme Twitter ou Facebook), l’agenda, la météo, les cours boursiers, etc.

En fonction du modèle, une montre connectée permet également d’effectuer certaines actions comme écouter de la musique, prendre des photos, contrôler l’activité physique (podomètre, fréquence cardiaque) ou se faire guider grâce au GPS avec assistance vocale. La plupart des modèles embarquent une mémoire de stockage de 4Go.

Selon une enquête réalisée par Test-Achats, "la très grande majorité des utilisateurs portent leur smatwatch tous les jours mais l’utilisent principalement pour lire l’heure."

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En outre, le groupe de défense des consommateurs révèle que les fonctionnalités les plus utilisées sont la lecture de SMS (60%) et d’e-mails (50%), la consultation de l’agenda (40%) et la réception de messages des réseaux sociaux (36%).

Des inconvénients

Comme les smartphones, ces petits bijoux technologiques nécessitent beaucoup d’énergie. La plupart d’entre elles doivent donc être rechargées tous les jours, ou tous les deux jours pour les plus performantes. Pour une utilisation normale, Apple a annoncé une autonomie de batterie de 18 heures.

Bien sûr, il y a des exceptions comme la Pebble (de 130 à 250 euros). Comme elle dispose d’un écran en noir et blanc e-ink, c’est-à-dire la même technique d’affichage qu’une liseuse, cette montre peut se targuer de disposer d’une autonomie de 7 jours.

En outre, l’utilisation continue du mode Bluetooth pour rester connecté à la swartwatch réduit sensiblement la durée d’utilisation d’un smartphone.

Avec sa Gear S (à partir de 349 euros), Samsung semblait avoir trouvé la parade. Cette smartwatch est la seule montre intelligente autonome du marché. Comme elle embarque un emplacement pour une Micro SIM, elle peut fonctionner sans être connectée à un smartphone (sauf pour sa configuration). Ce qui fait d’elle un smartphone de substitution à part entière, puisqu’il est possible, depuis son poignet, de donner et de recevoir des appels ou d’envoyer des SMS et des e-mails.

En Belgique, aucun opérateur ne permet d’avoir deux cartes Sim pour un même numéro. Il faudra donc choisir: soit votre carte SIM reste dans le smartphone, soit vous l’embarquez dans la smartwatch. Rien ne vous empêche d’acheter une seconde carte SIM, mais cela implique une double tarification (qu’il s’agisse d’un abonnement ou d’une carte prépayée) ainsi qu’un deuxième numéro pour vous joindre…

Quelle valeur ajoutée?

La moitié des utilisateurs qui ont participé à l’enquête de Test-Achats ont acheté une montre connectée. Pour l’autre moitié, il s’agissait d’un cadeau. Cependant, la moitié de tous ces utilisateurs déconseillent l’achat d’une smartwatch. "Les fans de technologie apprécieront ce gadget même s’il n’y a pas vraiment de valeur ajoutée. Tout ce que vous pouvez faire avec votre montre, il est plus facile de le faire avec un smartphone. Pour un prix de 199 euros, il est peut-être préférable de vous acheter une montre plus esthétique et de continuer à utiliser votre smartphone comme avant", conclut le groupe de défense des consommateurs.

Ceci dit, l’institut Gartner s’attend à une baisse très rapide des prix des montres sous Android Wear (l’OS développé par Google). Selon ses estimations, ils pourraient atteindre une vingtaine d’euros pour les modèles bas de gamme d’ici à la fin de l’année, grâce aux fabricants chinois — si ceux-ci continuent à faire confiance au système d’exploitation de Google (voir encadré).

Actuellement, les prix oscillent entre 130 et 399 euros, avec une pointe à 11.000 euros pour l’Apple Watch Edition, la version de luxe constituée d’un boîtier en or 18 carats avec d’un écran en saphir. À ce prix-là, la batterie a intérêt à être facilement interchangeable.

De nombreuses smartwatchs embarquent le système d’exploitation Android Wear (Google), ce qui devrait en faire la norme (comme Android pour les smartphones), à l’exception d’iOS pour Apple bien entendu.

Cependant, Android Wear ne fait pas l’unanimité. Selon plusieurs fabricants qui l’utilisent, il doit être davantage amélioré pour être plus utile et plus convivial.

Certains fabricants comme Samsung et LG n’ont d’ailleurs pas attendu ces améliorations et ont déjà développé leur propre système d’exploitation. ASUS et Huawei pourraient suivre.

[Suivez Caroline Sury sur Twitter en cliquant ici]

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