Le gouvernement a donné son feu vert au remboursement des applications santé et appareils mobiles permettant de suivre ou de traiter les patients à distance. Dans une première phase, ce privilège sera réservé à 24 projets pilotes.
Pour assurer le remboursement des 24 projets pendant six mois, la ministre de la Santé Maggie De Block (Open Vld) a dégagé un budget de 3,5 millions d’euros. Les autorités souhaitent tirer les leçons de ces projets pilotes avant d’élargir les remboursements à partir de 2018.
Dans l’intervalle, le gouvernement préparera un label de qualité et un cadre juridique sur la responsabilité, deux conditions indispensables pour obtenir un remboursement. Pour obtenir ce label de qualité, les prestataires de soins et les sociétés technologiques devront répondre à une série de critères:
• Les applications devront notamment s’appuyer sur des données scientifiques.
• Parallèlement, le gouvernement formulera une série d’exigences sur l’échange de données. Le transfert de données de l’appareil du patient vers le médecin ou l’hôpital devra se faire dans le respect de la vie privée. Les données devront de ce fait être adéquatement sécurisées.
• Les applis devront également être compatibles avec les systèmes IT existants.
Le remboursement des applis et appareils mobiles pourrait faire l’objet de longues discussions, car l’émergence de ces solutions pourrait avoir un impact sur d’autres éléments et acteurs des soins de santé. Ainsi, le télé monitoring pourrait réduire le nombre de consultations auprès du généraliste ou du spécialiste. Et ce, alors que les compensations et remboursements sont basés sur ces prestations classiques.