L’indice médical a été publié le mois dernier. Sur cette base, les assureurs et les mutuelles pourront adapter les primes des assurances-hospitalisation individuelles, les frais ambulatoires – c’est-à-dire le coût des actes médicaux qui ne nécessitent pas d’hospitalisation, comme les frais de médication ou les séances de kinésithérapie – et les soins dentaires à l’augmentation du coût des soins de santé.
La hausse de l’indice médical autorise les assureurs à augmenter leurs tarifs.
Concrètement, les primes des assurances qui couvrent une admission à l’hôpital en chambre individuelle pourront augmenter de 1,38% en moyenne par rapport à l’an dernier. Le pourcentage exact dépendra de l’âge de l’assuré. La prime pourra par exemple augmenter au maximum de 6,91% jusqu’à 19 ans, alors qu’aucune augmentation n’est prévue cette année pour les plus de 65 ans. Sauf en cas d’hospitalisation en chambre double ou en chambre commune: dans ces deux cas, la prime facturée aux plus de 65 ans pourra augmenter de 1,08%.
Les hausses de prix maximales les plus importantes concernent les garanties soins ambulatoires et soins dentaires. Elles pourront être de respectivement 11,52 et 15,65% en moyenne. Et les hausses de prix maximales sont encore plus élevées pour les jeunes assurés, atteignant 23,25% pour les soins dentaires jusqu’à 19 ans.
L’an dernier, la Banque nationale, en tant qu’instance chargée du contrôle du secteur des assurances, avait obligé DKV à augmenter ses tarifs.
Les assureurs et mutuelles ne sont pas tenus d’appliquer effectivement les hausses des tarifs admises. Partena et la Mutualité chrétienne (CM) ne se sont pas encore positionnées. "Nous ne le ferons qu’à l’automne", explique Anneleen Vermeire, porte-parole de la CM. "De toute manière, nous essaierons de maintenir des primes aussi basses que possible." "Chez nous non plus, aucune décision n’a encore été prise", embraie Sarah Masschelein (Partena). "Et nous n’appliquons pas automatiquement l’indice médical. Nous l’avions fait il y a deux ans, mais pas l’an dernier par exemple."
A côté des mutuelles, DKV est le principal fournisseur de telles couvertures en Belgique. L’an dernier, la Banque nationale, en tant qu’instance chargée du contrôle du secteur des assurances, avait obligé l’assureur à augmenter ses tarifs au motif que les primes perçues ne suffisaient plus pour couvrir les coûts. À partir de septembre 2018, DKV procédera à des augmentations de 1%, 1,1% et 1,6% en plus de l’indice médical selon le type de contrat.