(mon argent) - "Le Belge fait un véritable pied de nez à la crise. Il prend les choses plutôt avec humour, et n’est pas déprimé pour un sou. C’est lui qui gagnera le combat avec la crise et pas l’inverse. Et ce combat, on le mènera tous ensemble". Voilà le constat que dresse Nathalie Bekx, General manager de BeXpertise à l’analyse des résultats du "Baromètre des Tendances 2010" publié récemment par la Maison des Tendances/Bexpertise."La crise a véritablement dopé la créativité, ajoute-t-elle. Le Belge est très inventif lorsqu’il s’agit de trouver le moyen de faire des économies qui lui permettent de… continuer à profiter au maximum de la vie et de faire la fête. Il a ainsi découvert que de légères adaptations de son comportement permettent de ne pas sacrifier grand-chose, et, cerise sur le gâteau, de (re)découvrir d’autres plaisirs", poursuit-elle.
Pour la spécialiste du trendwatching, 2010 sera caractérisée par 3 leitmotivs. Décodage.
1. "Do it yourself"
- 17% des Belges vont limiter les restos mais cuisineront davantage chez eux, de bons plats familiaux traditionnels.
- 35% cultivent leur potager.
- 19% comptent bricoler davantage à la maison
- On va moins au cinéma et on loue des DVD qu’on regarde ensemble, à la maison
- Les achats de seconde main deviennent un premier choix. 20% des Belges sont des adeptes des achats de seconde main, sur eBay, en brocante. Promos et autres formules commerciales avantageuses (soldes, déstockages, ventes groupées) sont aussi prisées.
- La volonté de donner une deuxième vie à des objets s’observe aussi dans les achats vestimentaires: on achète davantage de vêtements indémodables, durables mais plus d’accessoires pour leur donner des touches variées et originales, recomposer des tenues à l’envi.
2. "Do it together"
- On sort moins (ciné, resto, culture) mais on organise plus de soirées et de fêtes en famille ou entre amis. Et là, pas question de rogner sur le budget. 25% des Belges inviteront davantage chez eux.
- La famille est prioritaire lorsqu’on doit se serrer la ceinture. 18% des Belges veulent investir davantage dans l’éducation des enfants.
- Internet est un canal social privilégié. 38% d’entre nous l’utilisent pour étoffer leur réseau et 20% pour rechercher des personnes qui partagent le même hobby, la même passion, ou pour militer. Internet permet de dénicher des bons plans, de comparer, d’échanger des informations utiles. Contrairement à ce qu’on aurait pu redouter, notre vie online est assez bien maîtrisée et trouve de plus en plus de prolongements constructifs dans la vie réelle."Les réseaux favorisent la circulation de l’information, la convivialité et le partage, et in fine, pousse les utilisateurs à sortir de chez eux" ajoute la trendwatcher.
3. "Do it now"
- L’envie de faire des voyages, d’offrir des cadeaux reste irrépressible et est cadenassée le moins possible. Pas question de sacrifier ces budgets. Au besoin, on les adapte.
- Le Belge redouble de bonnes intentions et de bonnes intentions en matière d’alimentation et de santé. Un sur trois veut faire plus de sport. Un peu moins de la moitié affirme renier la culture fast-food.
- Le Belge n’est pas encore prêt à renoncer à sa voiture et ignore l’offre des transports en commun.
- Bref, "si dans de nombreux cas ces nouvelles attitudes de consommation ou de vie favorisent en même temps la cause de l’environnement, dans l’esprit des Belges, cela reste secondaire. Le portefeuille d’abord. Et tant mieux si l’environnement en profite. Sinon, tant pis", observe l'observatrice des tendances.
La pauvreté, c'est subjectif!
La définition de la pauvreté telle qu'elle ressort de l'enquête c'est… selon les ainés : « ne pas avoir de toit ni assez à manger ». Et selon les jeunes: " ne plus pouvoir partir en voyage ou en vacances».