(m24/7sur7) - L'Union des Classes Moyennes (UCM) et son pendant flamand, l'Unizo, veulent mener une expérience-pilote dans la commune de Waregem, en Flandre, et à Visé, pour la partie francophone du pays. Celle-ci consiste à ne plus utiliser les pièces de 1 et 2 centimes d'euros en arrondissant les prix.
Toutefois, cette mesure ne sera en aucun cas obligatoire. Le commerçant ne pourra pas l’imposer à ses clients. Par contre, ces derniers pourront exiger de payer au centime près.
En pratique
Concrètement, cette mesure vise les sommes totales à payer à la caisse et non les prix individuels des articles. Les montants totaux se terminant pas les chiffres 3, 4, 6 ou 7 seront arrondis à cinq et les autres (1, 2, 8 ou 9) à zéro. Par contre, en cas de paiement par carte bancaire, il n’y aura aucun arrondi possible.
Si les ministres des Finances Didier Reynders et des Classes moyennes Sabine Laruelle donnent leur feu vert, cette expérience-pilote devrait voir le jour, en principe, en septembre 2008 et durer 6 mois.
Augmentation des prix possible
En septembre dernier, Test-Achats craignait que cette mesure mènent à l'inflation. Le Syndicat Neutre pour Indépendants avait alors réfuté cette prise de position en précisant : "Déjà maintenant, la majorité des prix se terminent par un 0 ou un 5 comme deuxième chiffre après la virgule, (…) les commerçants n’augmenterons pas leurs prix en cas de suppression des pièces de 1 et 2 centimes d’euro."
Un comité de suivi a donc été mis en place. Il rassemble la banque nationale, les deux ministères, l'UCM, l'Unizo, Febelfin, des représentants des consommateurs et des communes. Ce comité sera chargé d'étudier et d'évaluer le déroulement de l'opération, quitte à modifier le système.
Suppression définitive envisageable
Si le système n’est pas convaincant ou s'il provoque une hausse des prix, il sera définitivement abandonné. Mais si le bilan est positif, cette initiative devrait très probablement être reprise au niveau national et la frappe des pièces de 1 et 2 centimes bloquée.