Mon argent La réponse à toutes vos questions d'argent
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"Cela a été financièrement difficile au décès de mon mari"

Ingrid Berghmans (49) est l’une des meilleures judokas de tous les temps. Elle a à son palmarès 6 titres mondiaux et 9 titres européens. Elle est devenue mondialement célèbre... mais pas riche.

Investissez-vous en actions?

"Mon mari avait commencé. Après son décès, j’ai décidé de prendre moins de risques. Ses actions ont été vendues avant l’éclatement de la crise. J’ai donc pu limiter la casse."

Quelle est la plus grande leçon que vous ayez apprise en matière d’argent?

"Qu’il ne faut pas dépenser l’argent que l’on n’a pas. J’ai des amis qui empruntent pour rembourser des dettes! Pour mon entreprise, il m’arrive d’emprunter, mais c’est pour investir. Côté privé, je suis prudente avec l’argent. C’est une attitude héritée de mes parents."

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Avez-vous encore confiance dans les banques depuis la crise du crédit?

"Oui, je reste confiante. Et je suis fidèle à la même banque depuis longtemps. Son directeur estune personne de confiance. Quand il y a quelque chose que je ne comprends pas, il me l’explique. Et quand il s’agit d’investir, on me demande systématiquement quel risque je suis prête à prendre."

À quoi êtes-vous capable de consacrer beaucoup d’argent?

"Je ne suis pas très dépensière. Il n’y a donc rien pour lequel je sois prête à dépenser de grosses sommes. Certainement pas des vêtements ni des produits de beauté. Je préfère dépenser pour mes enfants. Par contre, quand je passe devant le fleuriste, je ne peux pas m’empêcher d’acheter un bouquet."

Quel objet ne mettriez-vous jamais en vente?

"Ma bague de fiançailles et mon alliance. Il y a quelque temps, j’ai vendu quelques bijoux. Mon fils a cru que je les avais vendues dans ce lot. J’ai dû lui promettre que je ne le ferais jamais."

Avez-vous déjà rédigé un testament?

"Pas encore, mais j’ai commencé les démarches auprès d’un notaire. Je veux que tout soit réglé pour mes enfants de 16 et 18 ans. Il sera bientôt prêt. C’est d’autant plus important demettre tout sur papier quand on a sa propre entreprise. Quand mon mari est décédé, financièrement, cela été un coup dur."

Epargnez-vous pour votre pension?

"Bien sûr. La question est de savoir s’il y aura encore assez d’argent en caisse lorsque je prendrai ma pension. Le montant que je recevrai sera faible, car en tant qu’indépendante, j’ai eu de petits revenus pendant longtemps."

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En tant que chef d’entreprise (fitness), comment cernez-vous les risques?

"Il faut toujours penser aux risques, même quand on gagne bien. Je ne suis pas du genre à faire de gros investissements pour gagner davantage. Mon mari prenait plus de risques. Aujourd’hui, je me demande parfois comment cela se serait passé pendant la crise."

Votre carrière de judoka a-t-elle été lucrative?

"À 20 ans, en tant que sportive de haut niveau, j’ai dû opter pour le statut d’indépendante. Ce n’était pas facile. Quand je suis devenue championne du monde, j’ai gagné 30.000BEF! J’avais parfois du mal à joindre les deux bouts."

Vous avez déjà été candidate aux communales. La politique, c’est votre truc?

"Non, certainement pas aujourd’hui. J’ai horreur de me disputer. Et je suis toujours indépendante. Il me serait difficile de passer au statut d’employée.

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