On ne vous apprend rien en écrivant que les Belges sont de grands épargnants. Le dernier baromètre des investisseurs d’ING montre d’ailleurs que 69% des personnes interrogées affirment que l’épargne leur procure un sentiment positif. Mais ce qui est frappant, c’est de constater que les néerlandophones sont nettement plus nombreux à aimer épargner que les francophones. Selon l’enquête d’ING, l’épargne procure un sentiment positif chez 77% des épargnants néerlandophones contre 54% chez les francophones. Une différence existe également selon le sexe. "Chez les hommes, 67% affirment se sentir bien lorsqu’ils épargnent, alors que ce pourcentage atteint 74 % chez les femmes", constate ING.
Les Belges aiment donc épargner, et cela même si cela ne le rapporte rien. De fait, aucun compte d’épargne est actuellement capable de battre l’inflation. Dans la grande majorité des cas, le taux d’intérêt est fixé au minimum légal, soit 0,11%. Les épargnants ne sont pas vraiment optimistes sur l’évolution des taux assortis aux comptes d’épargne : seuls 18 % s’attendent - ou espèrent - une hausse des taux d’épargne. Plus de la moitié (55 %) pensent qu’ils vont stagner. "Il y a même 22 % des investisseurs qui pensent que le taux d’épargne va encore baisser !", remarque la banque. Il est intéressant de noter que 41% des personnes interrogées tablent cependant sur une hausse des taux hypothécaires, tandis que 10% seulement espèrent encore une baisse.
Malgré les faibles taux d’intérêt sur l’épargne, le Belge ne semble pas avoir l’intention d’investir beaucoup plus en 2019 : à peine 12 % le feront, et 35 % affirment qu’ils investiront moins.
Confiance pour les marchés
Pourtant, la bonne tenue des marchés boursiers au cours des deux premiers mois de l’année a remonté le moral des investisseurs belges. Le baromètre des investisseurs a ainsi gagné 10 points en février pour atteindre 98 points, soit tout proche du niveau neutre de 100 points. Les perspectives boursières semblent un peu plus positives. Il reste encore 27 % d’investisseurs pessimistes, mais aujourd’hui, la même proportion pensent que les cours d’actions vont continuer à remonter dans les mois à venir. Ils n’étaient que 18 % en décembre. Malgré tout, les perspectives économiques restent mitigées. Seuls 20% des investisseurs voient l’économie se redresser dans les trois prochains mois, tandis que 28 % craignent un ralentissement.