Et pour quelques millions de plus. Selon les chiffres de la Banque nationale, le patrimoine financier net des Belges a augmenté de 43,5 milliards d'euros au cours du premier trimestre 2019, pour atteindre 1.060,0 milliards au 31 mars. Soit juste en-dessous du record établi au dernier trimestre 2017 (1.060,25 milliards).
Cette augmentation, qui a largement compensé le recul observé durant les trois derniers mois de l'an dernier (ajusté à -25,1 milliards), est "largement attribuable aux variations de prix positives (+41,4 milliards) des actifs financiers". Autrement dit, les investisseurs belges ont bien profité du rebond des marchés d'actions entre janvier et mars. Rappelons que le Bel 20 , l'indice phare de la Bourse de Bruxelles, a progressé de 12,80% sur cette période. Dans le même temps, l'indice paneuropéen Stoxx 600 a gagné 12,27%.
"La baisse des taux au premier trimestre de 2019 a, elle aussi, eu une incidence positive sur des produits négociables porteurs d'intérêts", ajoute l'institution dans son rapport. En résulte une augmentation pour les parts de fonds d'investissement (+14,6 milliards), les produits d'assurance (+11,9 milliards), les actions cotées (+6,7 milliards) et les actions non cotées (+7,6 milliards).
Moins d'appétit pour le risque
La Banque nationale note cependant que les Belges ont quelque peu perdu l'appétit (pour le risque) cette année. Pendant le premier trimestre 2019, les particuliers ont principalement investi dans les comptes d'épargne réglementés (+4,3 milliards d'euros) et dans les comptes à vue (+3,1 milliards). Des montants presque similaires à ceux du dernier trimestre 2018, au cours duquel les comptes d'épargne ont attiré 4,3 milliards supplémentaires et les comptes à vue 2,5 milliards.
Les investisseurs belges ont par contre retiré leurs billes des actions cotées (-0,5 milliard) et des fonds d'investissement (-1,5 milliard), qui, en moyenne, investissent la moitié de leurs actifs dans des actions. Une prudence très probablement en lien avec l'environnement actuel - plombé par les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, et le Brexit par exemple - qui n'incite pas les Belges à se tourner vers des actifs plus risqués.
Notons enfin que les particuliers continuent à profiter de la faiblesse des taux pour contracter des crédits hypothécaires (+2,8 milliards).