Malgré un contexte où les prévisions étaient négatives, le marché immobilier belge a continué à bien résister en 2013. Les chiffres récemment publiés par le SPF Economie ont révélé une très légère progression des prix, mêmes corrigés, de l’inflation. Mais quelles sont les causes de cette augmentation sur le marché belge?
Outre les facteurs économiques traditionnels tels que l’offre et la demande, ils sont au nombre de cinq, selon l’analyse du réseau d’agences immobilières Century 21:
1. La capacité d’emprunt
Les taux d’intérêt sont historiquement bas, ce qui permet en principe à davantage de candidats acheteurs d’acquérir un bien. Malheureusement, les banques sont plus sévères qu’auparavant pour l’octroi d’un crédit hypothécaire (80% du prix d’achat).
Par conséquent: accéder à la propriété reste difficile sauf pour ceux qui disposent des moyens financiers requis. "Du fait de la diminution de la demande, ils disposent d’une plus grande marge de manœuvre lors de la négociation des prix", explique Mathieu Verwilghen, General Manager de Century 21 Benelux.
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2. Les certificats énergétiques et le prix de l’énergie
Depuis l’instauration de la délivrance obligatoire du certificat de performance énergétique (PEB) lors de la vente d’un bien, les habitations trop énergivores ont vu leur prix baisser. En effet, l’offre est plus que suffisante mais la demande est moindre vu les nombreux travaux de rénovation et d’isolation que nécessitent de tels biens.
3. La confiance des consommateurs
Lorsque celle-ci est faible pendant un laps de temps significatif, tant les acheteurs que les vendeurs adoptent une attitude attentiste. Ce type de position a pour effet d’induire une baisse des prix et du nombre de transactions.
"Nous remarquons aussi que les évènements internationaux ont un impact direct sur la confiance des consommateurs belges. Le meilleur exemple en est bien sûr la crise bancaire qui a frappé les Etats-Unis en 2007 et 2008. À l’époque la majorité des consommateurs belges a adopté pendant plusieurs mois une attitude assez prudente."
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4. Le climat boursier
En période de basse conjoncture boursière, l’immobilier est traditionnellement considéré comme un placement alternatif pour les investisseurs. Ce comportement bénéficie essentiellement au marché de la location et des résidences secondaires. Ceci dit, la bourse a repris depuis quelques mois, les investisseurs privés ne s’intéressent dès lors plus exclusivement à l’immobilier.
5. L’économie et l’emploi
Une conjoncture économique poussive et un recul de l’emploi induisent une augmentation de l’offre des biens disponibles. Celle-ci s’accompagne d’une diminution des prix et du nombre de candidats acheteurs.
À titre d’exemple, il arrive que des travailleurs plus âgés fraîchement licenciés soient contraints de revendre leur habitation en raison des frais d’entretien élevés qui y sont liés.
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Conclusion de l’expert
Actuellement, c’est l’importance croissante des certificats énergétiques qui a l’impact le plus significatif sur les prix. "Néanmoins, il ne faut pas craindre une forte hausse ou baisse des prix dans l'immédiat", rassure Mathieu Verwilghen.
"L'intérêt pour l'immobilier reste très élevé en Belgique et les prix ne sont pas exorbitants. Le marché immobilier progresse régulièrement d'année en année, en se caractérisant par un sain équilibre entre l'offre et la demande, tout en portant l'attention voulue au logement durable. Nous pouvons donc affirmer que le marché belge de l'immobilier évolue sainement depuis de nombreuses années, et qu'il devrait poursuivre sur cette lancée à l'avenir."