Pondérés par BNP Paribas International Buyers, les résultats annuels que nous vous livrons aujourd’hui en exclusivité sont calculés sur la base des 65.000 transactions immobilières conclues devant notaire par des acquéreurs de nationalité étrangère et dûment enregistrées dans la base de données Perval (Notaires de France). Sur ces 65.000 transactions, 17.556 concernent des non-résidents étrangers, soit 27%.
Les Anglais, puis les Belges depuis 2012
Et, surprise, quand on ventile ces résultats ciblés sur les non-résidents par nationalité, on constate que ce sont les Anglais qui, malgré le Brexit imminent, continuent à acheter massivement outre-Manche. Ils assurent à eux seuls 27% des transactions (+ 5%), juste devant les Belges, qui en concrétisent 19% (+ 2%), loin devant les Allemands (+ 2%) et les Suisses (-16%) qui, avec 7% du total des acquisitions, occupent la troisième place du podium selon le nombre de transactions.
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Côté prix, par contre, Anglais et Belges savent y faire puisqu’ils négocient sur la base d’un prix d’achat moyen largement sous la moyenne globale, autour de 230.000 euros hors frais. Les acheteurs non-résidents les plus prompts à délier les cordons de la bourse pour s’offrir des pierres françaises au prix fort sont, sans grande surprise, scandinaves. Danois, Suédois et surtout Norvégiens sont prêts à débourser entre 500.000 et 620.000 euros (hors frais) pour leur seconde résidence.
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Top 3 par région
Si l’on tente de localiser les coins de l’Hexagone les plus prisés par les Belges, on tombe sans surprise sur les régions frontalières (Hauts-de-France, Grand-Est) et sur la région Paca (Provence-Alpes-Côte d’Azur). Mais quasi partout ailleurs, à l’exception du Grand Paris, les Belges sont présents dans le top 3 des acheteurs pour l’instant. En nombre de transactions, les secondes résidences sont toujours majoritairement logées au soleil du sud, avec 50% des transactions réalisées en régions Paca, Nouvelle Aquitaine et Occitanie, ces deux dernières offrant des biens à l’achat deux fois moins chers que la première.
Les acheteurs belges ont d’ailleurs bien compris le message: les plus aisés d’entre eux sont toujours très présents à l’achat au prix fort (408.000 euros en moyenne, hors frais) en région Paca (18%) où les Belges restent les étrangers non-résidents les plus présents devant les Italiens (15%). Dans le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence, l’invasion de non-résidents belges culmine avec près de 40% des transactions annuelles enregistrées.
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Les moins fortunés, eux, se replient désormais sur l’Occitanie. Une acquisition de non-résident de nationalité belge sur cinq conclues l’an dernier l’a été dans cette région voisine de la Catalogne, où le prix moyen des ventes reste sous la barre des 180.000 euros (hors frais toujours) et où une vente sur deux est conclue avec une Belge ou un Anglais.
Pour les candidats au dépaysement pas cher, le Grand Est (113.000 euros) et le Val de Loire (132.000 euros) offrent des opportunités à saisir pour l’instant. Plus près de Paris, l’Essonne et le Val d’Oise restent accessibles, avec des prix à l’acquisition trois à quatre fois inférieurs à ceux pratiqués dans la capitale.