Legg Mason, un des 20 plus gros gestionnaires d’actifs au monde, a mené une enquête auprès des individus fortunés dans 20 pays, dont la Belgique. Sur les 200 investisseurs belges interrogés, Eric Simonnet, directeur développement pour le Benelux, indique que 83% d’entre eux se perçoivent comme conservateurs, très défensifs sur leurs placements. "Par rapport à l’enquête mondiale, le Belge est très défensif, car la moyenne s’établit à 65%", souligne-t-il. Il explique que les Belges interrogés se montrent aussi pessimistes sur leur avenir, à cause des problèmes de croissance économique en Europe et du niveau bas des taux d’intérêt.
Paradoxalement, les personnes interrogées s’attendent à un rendement de 6,9% pour leurs investissements, alors qu’ils obtiennent en réalité 4%. "Ce rendement élevé est compliqué à obtenir dans un environnement tel que nous le connaissons actuellement", relève Eric Simonnet. Aussi, devant la faiblesse des taux obligataires et d’épargne, les Belges interrogés se disent prêts à investir davantage en actions, de 19% aujourd’hui à 38% dans les douze prochains mois, "majoritairement au travers d’actions internationales, émises en Chine, aux Etats-Unis et dans les marchés émergents", ajoute-t-il. "Mais chez nous, nous avons constaté que les marchés émergents ont subi le plus de retraits à cause de leur forte volatilité. Les Etats-Unis et l’Europe sont vus avec plus de potentiel, surtout les Etats-Unis, où le renouveau économique est regardé de près par les investisseurs", nuance Eric Simonnet.
Un portefeuille défensif
Eric Simonnet relève que le portefeuille type des personnes interrogées se décompose en 35% de cash, 19% d’actions, 22% d’obligations, 14% d’immobilier, 3% d’investissements alternatifs, et 7% d’autres placements. "L’allocation supplémentaire en actions se fera au détriment du cash, et des obligations dans une moindre mesure", note-t-il. Mais il ajoute que parmi les trois classes d’actifs jugées comme les plus intéressantes en raison de leur potentiel, les Belges interrogés placent les actions internationales aux côtés de l’or, des métaux précieux et de l’immobilier. "Les gens se basent sur les performances passées de l’or. Mais celui-ci a beaucoup baissé depuis son pic atteint en 2011. Et je crois qu’il va continuer à baisser", indique-t-il. L’enquête montre aussi que 32% des sondés ont recours à un conseiller financier.
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