Les assureurs déplorent le projet de supprimer l'avantage fiscal de l'épargne à long terme
Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem souhaite la fin de l'épargne à long terme. Un projet "très regrettable", déplore la fédération des assureurs Assuralia.
L'épargne à long terme permet aux Belges d'épargner jusqu'à 2.350 euros par an dans un contrat d'épargne ou d'assurance placement. Un dépôt sur lequel ils bénéficient d'une réduction d'impôt de 30%. Sauf que dans son plan de réforme fiscale, le ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) préconise la suppression de cet avantage fiscal.
Dans son projet de réforme fiscale en Belgique, les contrats existants ne seraient cependant pas touchés. Toutefois, à partir de 2024, il ne serait plus possible ni de souscrire à un nouveau contrat ni de renouveler un contrat existant dans le but de prolonger l'avantage fiscal.
"L'épargne fiscale à long terme est l'une des pierres angulaires d'une pension complète."
"Nous trouvons cela très regrettable", réagit Assuralia, la fédération des assureurs. "L'épargne à long terme fiscale est l'une des pierres angulaires d'une pension complète et fait partie intégrante des leviers dont disposent les gens pour maintenir leur niveau de vie après une carrière professionnelle. Une suppression pourrait éroder davantage la confiance du public au moment même où nous devrions tout faire pour la renforcer."
Populaire
Près de 800.000 Belges ont opté pour l'épargne fiscale à long terme, ce qui en fait un produit populaire. Ces dernières années, elle a gagné en popularité parce que le panier fiscal auquel elle appartient a été de plus en plus limité: seuls les crédits hypothécaires contractés avant 2016 font encore partie de ce panier à partir de 2024. L'année dernière, le gouvernement a en effet encore supprimé la possibilité de déduire dans ce panier les amortissements en capital d'un prêt contracté pour une résidence secondaire, ainsi que les primes de l'assurance solde restant dû à partir de 2024.
L'épargne à long terme est soumise à certaines conditions. Il doit s'agir d'un contrat d'au moins 10 ans et vous ne pouvez en principe pas retirer le capital avant l'âge de 60 ans, bien que les contrats actuels courent jusqu'à 65 ans. Un impôt de 10% est prélevé à l'âge de 60 ans.
Le montant qui peut être épargné dépend du revenu professionnel net imposable, mais il ne peut pas dépasser 2.350 euros par an (revenu 2023). Il est possible de choisir entre deux formules. D'une part, l'assurance-épargne (branche 21) offre un rendement garanti chaque année. Avec l'assurance investissement (branche 23) d'autre part, vous investissez des fonds sous-jacents dont la valeur peut fluctuer. Vous prenez alors plus de risques, mais le rendement potentiel est plus élevé.
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