En 2018, les épargnants avaient la possibilité de placer davantage d’argent dans leur épargne-pension. Ils pouvaient soit épargner jusqu’à 960 euros maximum et obtenir un avantage fiscal de 30%, soit, pour la première fois, investir jusqu’à 1.230 euros au plus, avec à la clé une réduction d’impôt égale à 25% du montant, dans ce cas.
À peine quelques pourcents des trois millions de personnes qui ont investi dans le troisième pilier des pensions ont utilisé le plafond le plus élevé, d’après une enquête du quotidien De Tijd auprès des institutions financières belges. Parmi les Belges possédant un fonds d’épargne-pension, 1,3% (Crelan) à 8% (AXA Banque) ont épargné jusqu’à 1.230 euros. Parmi ceux qui recourent à l’épargne-pension sous forme d’assurance-vie, 1% (Argenta) à 10% (AXA Belgium) ont opté pour le plafond supérieur.
Un nombre "très limité"
Chez KBC, 4% des clients détenant un fonds ont choisi les 1.230 euros. Chez ING, ils étaient 2%. BNP Paribas Fortis et Belfius n’ont pas souhaité communiquer de pourcentages mais ont précisé qu’un nombre "très limité" d’épargnants ont opté pour le seuil le plus élevé.
Avantage fiscal limité
Il y a deux raisons pour lesquelles peu d’épargnants ont investi jusqu’à 1.230 euros. Premièrement, l’avantage fiscal supplémentaire est limité. Celui qui a placé 960 euros dans l’épargne-pension bénéficie d’une réduction d’impôt de 288 euros, tandis que celui qui a épargné 1.230 euros obtient un avantage fiscal de 307,50 euros. Un effort financier de 270 euros supplémentaires épargnés se traduit donc par un coup de pouce fiscal d’à peine 19,50 euros.
De plus, l’an dernier, certaines institutions financières ont offert tardivement la possibilité d’investir davantage dans l’épargne-pension. Les clients d’ING, Argenta et KBC Assurances n’ont pu effectuer cette démarche qu’à partir d’octobre ou novembre.
Grâce à l’indexation des barèmes fiscaux, il sera possible d’investir encore un peu plus dans l’épargne-pension en 2019. Le premier plafond, offrant un avantage fiscal de 30%, passera à 980 euros et le second, qui donne droit à une réduction d’impôt de 25%, atteindra 1.260 euros.