Les employeurs peuvent aider leurs employés à opter pour des habitudes alimentaires plus saines et à pratiquer plus d’exercice physique. C’est ce que soutient l’assureur Delta Lloyd à partir d’un sondage réalisé auprès d’un millier de travailleurs en Belgique.
Le bilan de santé du Belge actif laisse en effet à désirer: 49% se disent en surpoids, 58% se sentent "modérément à carrément" en mauvaise santé et 55% ne sont "pas bien dans leur peau". Deux tiers reconnaissent par ailleurs avoir une mauvaise hygiène de vie.
Incitants bienvenus
Or il semble que de nombreux employés opteraient pourtant pour un mode de vie plus sain si l’entreprise pouvait leur proposer quelques incitants: fruits, boissons sans sucre, menus de cantine équilibrés, salle de fitness, etc.
Pour l’employeur, ce serait en outre un investissement rentable. "L’indice de masse corporelle (IMC) des travailleurs diminue de 5% quand ils travaillent dans un environnement professionnel où l’employeur promeut une alimentation saine", assure Lieven Annemans, économiste de la santé à l’Université de Gand. Les travailleurs en bonne santé affichent un taux d’absentéisme moins important et sont en général plus productifs. "Pour un euro investi, l’employeur peut escompter cinq euros en retour", estime pour sa part Patrick Mullie, docteur en sciences biomédicales.
De son côté, Pieter Timmermans, administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique, invite à relativiser le rôle que peut jouer l’employeur dans l’état de santé de son personnel. "Si une personne veille à manger sainement sur son lieu de travail, elle peut très bien se gaver de crasses en rentrant chez elle."
L’enquête de Delta Lloyd indique d’ailleurs que si les travailleurs apprécient les incitants proposés par l’employeur, cela ne doit pas aller jusqu’à empiéter sur la vie privée.