Depuis ce mardi, plusieurs centaines de touristes, dont 110 voyageurs belges de TUI, sont confinés dans l'hôtel H10 Costa Adeje Palace de l'île espagnole de Tenerife. Ils ont reçu un communiqué glissé sous la porte de leur chambre pour leur annoncer que l'hôtel était "scellé pour des raisons sanitaires" et qu'ils devaient rester dans leur chambre. Un voyageur italien a été testé positif au coronavirus, de même que la personne l'accompagnant.
Cependant, le nombre de touristes belges bloqués pourrait être plus élevé. En effet, des Belges ont peut-être réservé leur séjour indépendamment du tour-opérateur. C'est le cas de six autres Belges, partis avec le tour-opérateur néerlandais Corendon. Les services de diplomatie belges sont donc en contact avec les autorités locales et les agences de voyages pour voir comment les assister.
Conséquence pour le séjour
En principe, si vous avez réservé un voyage par l’intermédiaire d’un tour-opérateur, il doit vous assurer une assistance sur place en cas de problème. "Les vacanciers ne paieront bien entendu pas eux-mêmes les frais liés à la quarantaine puisqu’il s’agit d’un cas de force majeure", selon Sarah Saucin, la porte-parole de TUI.
À moins qu’un rapatriement des touristes belges ne soit organisé par les Affaires étrangères, TUI devra de toute façon prendre en charge le retour de ses vacanciers après la fin de la quarantaine.
Si un voyageur tombe malade ou qu’il se blesse au sein de l'UE, il pourra compter sur l’assistance médicale urgente à l’étranger prévue par sa mutuelle.
Pour un voyageur qui a organisé ses vacances seul et qui est déjà sur place, l’incertitude domine pour son vol retour. Par exemple, si celui-ci rate son vol retour à cause d’une mesure de confinement, il n’est pas certain qu’il obtiendra un remboursement ou un report de celui-ci. C’est du cas par cas à traiter directement auprès de la compagnie aérienne qui devait assurer son vol.
En revanche, si un voyageur tombe malade ou qu’il se blesse, il pourra compter sur l’assistance médicale urgente à l’étranger prévue par sa mutuelle (dans les limites de l’Union européenne) et/ou celle de son assurance assistance (dont la couverture peut être étendue au reste du monde) qui prendra en charge, si besoin, le rapatriement de l’assuré.
Néanmoins, ces assureurs devront toujours se conformer aux décisions prises sur place par les autorités locales (par exemple l’accès à une ville ou à un hôpital) et aux règles sanitaires imposées par les autorités compétentes (la quarantaine).
Conséquences professionnelles
Si, en raison d'une mise en quarantaine, un vacancier belge ne peut reprendre son travail en tant qu’employé, il pourra bénéficier du chômage temporaire pour cause de force majeure.
Un indépendant en quarantaine peut faire une demande de réduction des cotisations provisoires.
Si ce vacancier est indépendant et que cette situation lui pose des problèmes financiers, la première solution consiste à faire une demande de réduction des cotisations provisoires à sa caisse d’assurance sociale, selon Renaud Francart de l’Union des Classes Moyennes. "Un indépendant peut toujours les adapter en fonction des difficultés rencontrées."
Pour les cas plus graves de trésorerie, il pourra demander un report ou un étalement du paiement de ses cotisations. Pour les cas extrêmes, une dispense de cotisations est envisageable, mais dans ce cas, l’indépendant perd ses droits de pension pour cette période.
Enfin, si un travailleur est atteint du coronavirus, son employeur devra lui verser un salaire garanti pendant un mois. Si la période de maladie se prolonge, il percevra les indemnités de la mutuelle. L’indépendant pourra lui aussi compter sur sa mutuelle (pour une incapacité d’au moins 7 jours) et éventuellement sur son assurance revenu garanti (qui couvre les cas de maladie ou d’accident).