De plus, ils ont droit à une compensation quel que soit le préjudice réel subi. Cette indemnité se monte à 250, 400 ou 600 euros, selon la longueur du vol. Le montant est fixé par personne et s’applique en principe à la fois au vol aller et au vol retour. Pour un vol aller-retour à Naples pour quatre personnes, le dédommagement peut se monter à 3.200 euros (8 x 400 euros).
En théorie, la compagnie aérienne peut proposer un autre vol. Mais dans ce cas, elle doit affréter un appareil d’une autre compagnie. D’après les experts, c’est hors de prix, et les compagnies aériennes préfèrent payer un dédommagement à leurs clients, du moins à ceux qui en font la demande.
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Les compagnies aériennes ne sont pas tenues de payer ce dédommagement forfaitaire si elles sont confrontées à des circonstances exceptionnelles sur lesquelles elles n’ont aucun contrôle, par exemple une tempête. Une grève est par contre souvent prévisible. La Cour de Justice européenne a estimé le 17 avril qu’une compagnie aérienne était redevable d’un dédommagement si elle annonçait une restructuration de manière inattendue, et que cette annonce provoquait une grève spontanée.
En théorie, les voyageurs ont également droit à une compensation pour le dommage réellement subi, par exemple s’ils doivent annuler un voyage organisé. Ils peuvent se baser sur la Convention de Montréal pour bénéficier de ce dédommagement. " Mais la probabilité qu’ils soient remboursés est très faible ", explique l’avocat Bart Van den Brande de Sirius Legal. "Car ce traité considère une grève des pilotes comme un cas de force majeure. Les compagnies aériennes s’appuient donc sur cette convention pour éviter de devoir indemniser les clients."