Publicité

Menace sur les droits acquis

©Sofie Van Hoof

Les nouveaux directeurs de Belgacom recevront un salaire inférieur à celui de leurs prédécesseurs. Ceux qui sont convaincus que les top managers sont honteusement bien payés accueilleront cette nouvelle avec le sourire.

Ceux qui pensent que les salaires des patrons des entreprises publiques doivent s’aligner sur ceux du privé se montreront inquiets. On connaît la chanson. Ce n’est pas du thème de la rémunération des patrons, déjà souvent abordé, que je voudrais vous parler aujourd’hui.

Ce qui est interpellant, c’est qu’il se passe exactement ce que l’on pouvait prévoir, c’est-à-dire qu’avoir un grand patron moins bien payé que certains de ses cadres, ce n’est tout simplement pas tenable. Or, c’est encore le cas actuellement chez Belgacom, ou à la SNCB.

Publicité

Désormais, on ne s’étonne plus de voir qu’un top manager puisse voir sa rémunération diminuer alors qu’il n’a pas démérité. Et cela, il faut bien avouer que ce n’est pas dans notre culture. S’il s’agissait du petit personnel de l’entreprise, on appellerait cela les " droits acquis " et les défenseurs des travailleurs hurleraient au scandale.

C’est pourtant une évolution à laquelle il faudra peut-être s’habituer. Le patron du groupe de distribution Colruyt n’a pas dit autre chose, la semaine dernière, en estimant que le maintien au travail des employés de plus de 50 ans allait devenir " impayable ".

D’autant que, simultanément, une étude de l’UCL relevait que les travailleurs les plus âgés étaient aussi les moins productifs. Ce qui ne voulait pas (seulement) dire qu’ils étaient devenus moins efficaces au travail, mais surtout que leurs salaires devenaient trop élevés pour leur entreprise.

Le paradoxe, c’est que le taux d’emploi des travailleurs âgés en Belgique est l’un des plus bas d’Europe. Les autorités européennes et la Banque nationale tapent régulièrement sur le clou. Dans ces conditions, la question de l’augmentation linéaire des salaires tout au long de la carrière finira inévitablement par revenir sur la table.

Publicité
En 2024, le gaz russe transitant par l'Ukraine représente encore 5% du total des importations de l'UE, contre 11% en 2021.
Le gaz russe donne un nouveau coup de chaud aux prix énergétiques européens
La fin d'un contrat permettant le transit de gaz russe par l'Ukraine rajoute une couche de pression sur les prix du gaz, déjà poussés vers le haut par la baisse des importations de GNL, l'utilisation des stocks et le froid.
Messages sponsorisés