En 2018, AB InBev a lancé un programme d’accélération destiné aux start-up du monde entier qui s’attaquent aux défis de la durabilité. Après une procédure de sélection, les plus prometteuses d’entre elles bénéficient d’un mentorat, d’un financement et de l’accès à un réseau international de partenaires. “Nous aidons aussi des entreprises belges”, précise-t-on au sein du géant brassicole.
Pour réussir, un brasseur a besoin d’ingrédients naturels, d’un environnement sain et d’une société florissante. Le 100+ Sustainability Accelerator s’inscrit donc parfaitement dans les objectifs de durabilité que s’est fixé AB InBev pour 2025. Voici deux ans, lors de la première édition de son programme, le géant brassicole a apporté son soutien à 10 partenaires. Ces derniers s’attaquent intelligemment aux problèmes mondiaux les plus urgents sur le plan de la durabilité. Leur nombre a été multiplié par deux cette année.
Qui peut participer et quelles sont les solutions recherchées dans le cadre du 100+ Sustainability Accelerator?
Jacqueline Hochreiter, Sustainability Lead Europe d’AB InBev: “Entrepreneurs, chercheurs et technologues peuvent proposer des solutions dans 10 grandes catégories de défis. Ces catégories ont été déterminées à partir d’inputs de parties prenantes internes et d’experts internationaux. Il s’agit entre autres de la gestion optimale de l’eau, de l’agriculture intelligente, du recyclage et de l’économie circulaire, d’une logistique plus sûre et plus verte et de la réduction des émissions de CO2. Pour résumer, nous cherchons des solutions évolutives pour la plupart des problèmes environnementaux et sociaux urgents auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.”
Ces recherches ont-elles déjà porté leurs fruits?
Jacqueline Hochreiter: “Les résultats sont très variés. Par exemple, la start-up belgo-néerlandaise APP a développé des présentoirs réutilisables – baptisés Proteus – pour les magasins de détail, contenant 85% de carton de moins que les variantes traditionnelles. Si cette solution était adoptée partout dans le monde, elle permettrait d’économiser chaque année 1 million de tonnes de carton. APP a entre-temps conclu un accord avec plusieurs chaînes de magasins aux Pays-Bas. Nous avons également découvert Do Eat, une start-up belge qui produit des emballages comestibles à base de pommes de terre et de résidus de céréales. Elle a commencé par produire des petites assiettes pour l’apéritif, mais souhaite produire de plus grands emballages. AB InBev l’aide en lui apportant ses connaissances, bien sûr, mais aussi en lui fournissant des résidus de céréales issus du processus de brassage, notamment.”
“Nous cherchons des solutions évolutives pour les défis environnementaux et sociaux les plus urgents.”
Combien de start-up se sont-elles inscrites à cette édition?
Jacqueline Hochreiter: “Plus de 1.200, issues de 50 pays. Elles ont toutes soumis des projets de haut niveau qui s’inscrivent parfaitement dans l’une des 10 catégories du programme. Nous en avons sélectionné 100 après de nombreuses évaluations et discussions. Nous établirons ensuite une short-list de 50 pour ne retenir au final que 20 candidats. Nous choisissons deux start-up dans chacune des 10 catégories de durabilité. Par comparaison, en 2018, nous avions reçu 600 candidatures venues de 30 pays.”
De quels avantages bénéficient les start-up sélectionnées?
Jacqueline Hochreiter: “Chaque start-up lauréate profite d’un soutien financier de 100.000 dollars maximum. Elles ont aussi la possibilité de présenter leur projet aux managers d’AB InBev et à un public externe susceptible de les épauler. Et nous leur assurons évidemment l’aide et l’expertise d’une grande entreprise internationale. Tous ces éléments les aident à faire connaître, à développer et à commercialiser leur produit ou service au niveau mondial. De notre côté, nous nous familiarisons avec ces nouvelles technologies, avant éventuellement de les intégrer dans nos propres processus.”
Certaines de ces idées ont-elles déjà été – ou seront-elles bientôt – utilisées par AB InBev?
Jacqueline Hochreiter: “Oui, il y en a plusieurs. Nous avons testé avec succès le présentoir Proteus dans le cadre d’un projet-pilote. Un autre bel exemple est l’entreprise EW Tech, qui a développé une nouvelle technologie entièrement verte pour nettoyer et stériliser les lignes de brassage. Ces opérations se font désormais sans produits chimiques agressifs, avec 60% d’eau en moins et un temps de nettoyage nettement plus court. EW Tech souhaite élargir sa technique à d’autres industries. Grâce au projet-pilote réalisé chez AB InBev, la start-up a la preuve que sa solution fonctionne.”
Pour plus d’infos, rendez-vous sur www.100accelerator.com