Pour le renouvellement de leurs contrats d’assurance, les administrations locales optent encore trop peu pour des appels d’offres publics. Les chiffres sont éloquents, surtout en Flandre, où 70% des polices sont prolongées systématiquement, sans la moindre forme de mise en concurrence. Le secteur public rate ainsi des occasions d’améliorer la qualité et de réduire les coûts de ses couvertures.
En principe, chaque administration doit adjuger publiquement ses marchés d’assurances tous les quatre ans. En Région de Bruxelles-Capitale, c’est le cas presque partout. Mais le reste du pays accuse un certain retard. En Wallonie, un peu plus de 60% des administrations locales ont déjà passé un marché public. En Flandre, moins de 30%.
"Ensemble, les autorités fédérales et régionales, les provinces, les pouvoirs locaux, les zones de police et de secours, les intercommunales, mais aussi les organisations du secteur non marchand et les établissements d’enseignement représentent un marché énorme", souligne Peter Verleysen, Account Manager Secteur public & B2B chez AXA.
"Pour le secteur public, l’absence de gestion active des assurances constitue une occasion manquée. Il pourrait réaliser d’importantes économies s’il faisait jouer davantage la concurrence au sein des assurances. En outre, ces économies seraient réalisées sur toute la durée du marché public – quatre ans, en principe. Leur impact sur le budget serait donc considérable. Ces économies intelligentes permettraient aux administrations locales de combler de nombreux autres besoins concrets."
Économies sensibles
Une administration publique qui renégocie ses contrats d’assurance peut espérer des économies de 40 à 60%. C’est ainsi que la Ville et le CPAS de Mortsel ont vu le coût total de leurs assurances retomber de 360.000 à 165.000 euros. La commune de Wevelgem, quant à elle, a réalisé d’importantes économies en organisant un appel d’offres public pour ses assurances. Le prix des polices a baissé de 210.000 à 113.000 euros.
Bien que le nombre d’acteurs soit relativement limité sur le marché des assurances pour le secteur public, la concurrence y est particulièrement intense. Autrement dit, il est relativement aisé de comparer les propositions.
Stratégie efficace
Il demeure étrange que de nombreuses administrations ne lancent jamais d’appel d’offres pour leurs dossiers d’assurance, estime Peter Verleysen. "Dans le secteur privé, toutes les entreprises revoient leur portefeuille tous les trois ou quatre ans afin de faire jouer la concurrence. Rien ne justifie que le secteur public ne fasse pas de même. Aucune administration locale ne peut se permettre de passer plusieurs années sans revoir ses assurances à la loupe. Il est indispensable de soumettre ses polices à une évaluation professionnelle et critique."
Savoir-faire
Pourquoi les administrations sont-elles si peu nombreuses à opter pour une procédure de marché public pour leurs produits d’assurance? Principalement par manque de connaissance du secteur, juge Peter Verleysen. "Les autorités locales ne possèdent pas toujours des connaissances spécifiques en matière d’assurances et ne savent parfois pas comment organiser un appel d’offres optimal. De même, elles portent trop peu d’attention à une série de points essentiels qui ne cessent de gagner en importance dans notre société technologique en évolution rapide. Pensez au RGPD, à la cybersécurité, à l’empreinte numérique."
Aucune administration locale ne peut se permettre de passer plusieurs années sans revoir ses assurances à la loupe.
Dans ce contexte, des consultants indépendants externes peuvent s’avérer utiles. Ils aident les administrations locales à rédiger un appel d’offres aussi complet que possible, ainsi que dans les formalités administratives et les cahiers des charges correspondants. La qualité de l’appel d’offres augmentant, les assureurs peuvent y apporter des réponses et une candidature optimales.
"Le coût du consultant externe est amorti au terme de la procédure", ajoute Peter Verleysen. "Heureusement, nous observons une lente prise de conscience dans ce domaine, notamment à la suite de la professionnalisation des administrations publiques."
Qualité
La renégociation des contrats d’assurance favorise également la qualité. "Chez AXA, nous fournissons exclusivement du sur-mesure pour chaque administration publique", illustre Peter Verleysen. "Nous envoyons des professionnels sur place afin d’identifier tous les besoins du client. Ensuite, nous élaborons une offre au plus près de ces besoins. Les administrations ont par conséquent la certitude de ne pas être trop, trop peu ou doublement assurées. Elles ont la possibilité de fusionner leurs polices au lieu d’en souscrire une par risque. Les administrations peuvent donc organiser leurs assurances non seulement à moindre coût, mais aussi de manière plus efficace."
Service
Un dossier d’assurance renégocié peut améliorer la qualité du service. Dans ce domaine, AXA accompagne ses clients dans la gestion des risques avec une équipe de 25 ingénieurs, "qui se déplacent afin d’établir, avec le service de prévention de la commune, un plan de prévention dont ils assureront le suivi", détaille Peter Verleysen.
"En tant qu’assureur, nous offrons par ailleurs notre expertise et notre savoir-faire sous forme de service. Nous partageons nos connaissances avec le client, en matière d’accidents de travail, d’assurance auto, de responsabilité civile, de dommage matériel, etc. Enfin, nous lui proposons une plateforme numérique où il peut consulter sa police, déclarer des sinistres et les suivre. Bref, un appel d’offres public pour ses dossiers d’assurance présente d’innombrables avantages pour le secteur public et, par extension, pour la société dans son ensemble."