Si les Best Managed Companies sont récompensées pour la qualité de leur gestion, elles remarquent aussi un effet positif sur leur image de marque d’employeur. Vanbreda Risk & Benefits et Soudal témoignent de l’impact du label sur leur organisation.
Le principal atout du programme Best Managed Companies? Le regard impartial de professionnels externes sur la manière dont est gérée l’entreprise, répond-on chez Soudal, l’un des premiers producteurs européens de mastics, colles et mousses de polyuréthane.
“Cette analyse objective de notre management a été très enrichissante”, indique son CEO, Dirk Coorevits. “Elle nous a incités à développer un plan interne plus robuste qui nous permettra de nous attaquer à nos principaux points faibles.”
Une politique RH solide, une communauté soudée et de nouveaux clients
Soudal a par exemple renforcé sa politique de ressources humaines. Pour ses sites étrangers, le groupe a fait appel à des entreprises d’ingénierie externes afin de pourvoir les postes vacants. En Belgique, elle a notamment mis sur pied une grande action de recrutement avec une vidéo d’entreprise qui a beaucoup fait parler d’elle sur les médias sociaux et dans les salles de cinéma.
“Elle a eu un impact fantastique sur notre image de marque d’employeur”, s’enthousiasme Dirk Coorevits. “Nous avons pu ainsi recruter de très nombreux talents.”
Il s’agit d’un processus de réflexion qui ne s’arrête jamais.
Vanbreda Risk & Benefits, le plus grand courtier d’assurance indépendant de Belgique, se dit quant à lui très heureux du prolongement donné au programme Best Managed Companies. En effet, Deloitte organise régulièrement des réunions pour les lauréats. Ceux-ci constituent une communauté soudée.
”J’y ai déjà mené de nombreuses discussions passionnantes avec des chefs d’entreprise qui partagent notre philosophie”, confie Pedro Matthynssens, CEO de Vanbreda Risk & Benefits. ”Non seulement ces discussions sont riches d’enseignements et constituent une source d’inspiration précieuse, mais dans notre cas, elles sont également porteuses d’opportunités commerciales. Et ces nouveaux clients sont de bons clients, car il s’agit d’entreprises de croissance, financièrement saines, avec lesquelles nous aimons faire affaire.”
De l’autoanalyse et un regard objectif sur l’innovation
Son influence positive sur la politique d’innovation constitue une importante plus-value du programme aux yeux de Vanbreda Risk & Benefits. Les questions posées par Deloitte Private ont incité l’organisation à réfléchir aux possibilités de s’améliorer en la matière.
“Notre approche de l’innovation n’était pas assez structurée”, pointe Pedro Matthynssens. “Nous disposons désormais d’un Chief Innovation Officer qui analyse et intègre l’innovation à l’échelle de toute l’entreprise. Aujourd’hui, nous avons des applis pour nos clients, nous utilisons l’intelligence artificielle pour le traitement des documents, et nous automatisons nos processus par le biais de robots logiciels.”
Chez Soudal, Dirk Coorevits vante tout particulièrement le Best Managed Lab auquel il a participé. Cette expérience d’un jour offre aux dirigeants des informations précieuses sur leur entreprise. Le CEO compare cela au fait de se regarder dans un miroir: “Les questions critiques et le feed-back de Deloitte Private vous obligent à réfléchir en profondeur à certains éléments de management que vous aviez fini par considérer comme évidents.”
Le programme Best Managed Companies ne se résume pas à une source d’inspiration et d’enseignements précieux: il nous a également apporté de nouveaux clients.
Contrairement à d’autres récompenses qu’une entreprise peut se voir décerner, le label Best Managed Companies n’est pas une statuette que l’on range dans une armoire à trophées où elle prend peu à peu la poussière. “C’est un processus de réflexion autoanalytique qui ne s’arrête jamais”, résume Dirk Coorevits.
Le virus et l’avenir
Pour les deux Best Managed Companies, la crise sanitaire a eu l’effet d’un coup de tonnerre dans un ciel sans nuages. Chez Vanbreda Risk & Benefits, le début de l’épidémie a représenté un énorme test de résilience et de capacité d’adaptation.
“Après quelques jours à peine, 90% de nos collaborateurs travaillaient à domicile”, souligne Pedro Matthynssens. “Nous avons en outre prêté assistance à nos clients pour de nouvelles questions concernant les restructurations et les cyber-risques, et revu au passage nos prévisions financières. Mais nous craignons que les conséquences de cette crise sur l’économie ne soient réellement visibles qu’en 2021.”
Entreprise familiale, Soudal préfère envisager l’impact de la crise sanitaire sur le long terme. “Même si cette crise fait beaucoup de dégâts, je ne pense pas qu’elle puisse nous détourner des objectifs à 10 ans que nous nous sommes fixés”, conclut Dirk Coorevits. “Aujourd’hui, nous embauchons énormément et nous construisons sept nouveaux sites de production. Je n’affirme pas que le coronavirus ne sera qu’une note de bas de page dans l’histoire de l’entreprise, mais je ne prévois pas de problèmes ni de véritables obstacles sur la durée.”