Easyfairs et Exki: deux entreprises qui, chacune à sa façon, ont été durement frappées par la crise du coronavirus. Grâce au parcours Best Managed Companies, elles disposaient des analyses de leurs process pour faire face à une période d’une telle incertitude. Témoignages.
“Lors d’une participation précédente au programme Best Managed Companies, notre coach avait identifié trois faiblesses dans notre organisation: en matière de risk management, de succession planning et de young graduates programs”, évoque Éric Everard, CEO d’Easyfairs. “Nous avons beaucoup travaillé sur les deux premiers points, laissant le dernier pour plus tard. Lorsque vous organisez 200 salons dans 20 pays et pour 35 industries, vous vous croyez à l’abri… La crise du coronavirus nous a mis à terre: nous avons dû tout annuler du jour au lendemain. Les points relevés par le coach Best Managed Companies étaient prémonitoires.”
Pour conserver ce label, il faut montrer patte blanche chaque année.
Du côté de la chaîne de restauration rapide Exki, le CEO, Frédéric Rouvez, acquiesce: “Je me souviens d’une question posée par ce consultant: que se passerait-il pour vous en cas de ralentissement économique? Il ne croyait pas si bien dire… Cela nous a amenés à réfléchir sur cette dimension. Et lorsque la crise a éclaté, nous nous interrogions donc déjà sur la façon de réagir avec agilité à un tel événement proprement imprévisible.”
Le trou dans la raquette
Le label Best Managed Company permet de voir s’il y a un “trou dans la raquette”, et, le cas échéant, “de trouver les solutions pour le combler”, souligne encore Frédéric Rouvez. “Un tel label est d’abord une source de joie et de fierté pour nos équipes. Il a eu un gros retentissement en interne mais aussi en externe, auprès de banquiers, de fournisseurs, etc. En outre, grâce à lui, nous avons réalisé l’importance de créer un comité exécutif pour gérer et avoir une vue d’ensemble sur tous les projets que nous développons. Une évolution accélérée par le confinement et le déploiement du télétravail pendant la pandémie.”
Easyfairs a quant à elle attiré l’attention de stakeholders professionnels, “consultants, avocats et banquiers bien sûr, mais aussi d’entrepreneurs et d’acteurs du private equity”, pointe Éric Everard. “Nous nous sommes brusquement retrouvés sur la place publique, sous des spotlights de grande qualité. Pour une entreprise relativement inconnue sur le plan du B2B, cette reconnaissance a été très efficace pour attirer les jeunes diplômés. Ce qui, en retour, a accéléré la résolution de nos deux autres faiblesses, en dopant notre crédibilité sur le marché de l’emploi et le taux de réponse à nos annonces.”
Le programme de cette année a été l’occasion, pour Exki, de mettre en place des outils de reporting. “Désormais, le manager de chaque restaurant reçoit chaque jour un rapport qui autorise une gestion plus fine du point de vente”, souligne Frédéric Rouvez. “L’idée est bien sûr de continuer de s’améliorer au fil des ans.”
Résilience
À la question de savoir s’ils recommanderaient à d’autres chefs d’entreprise de participer au programme Best Managed Companies, la réponse est un “oui” unanime. “Cet exercice est très éclairant pour un responsable et son comité de direction”, argumente Éric Everard. “ En tant que chef d’entreprise, on ne peut pas tout savoir. L’excellence dans la gestion est un horizon difficile à atteindre pour un patron de PME. Il faut donc de l’humilité, mais aussi du courage et de la résilience.” Une fois le label obtenu, impossible de se reposer sur ses lauriers. “Pour conserver ce label, il faut montrer patte blanche chaque année.”