2TEC2 est une entreprise familiale belge qui conçoit et fabrique des revêtements de sol tissés de haute technologie, des dalles et autres rouleaux à l'esthétique raffinée pour le marché des projets. Ces articles sont pensés dans une optique de recyclage, sans compromis sur la robustesse.
L'innovation est le moteur de 2TEC2. L'esthétique, l'acoustique et la praticité de ses revêtements de sol tissés doivent sans cesse être améliorées. De plus, ses ingénieurs et sa direction sont passionnés par l'entrepreneuriat respectueux de l'environnement.
“Nous sommes enthousiastes à l’idée de trouver des solutions à des problèmes complexes et de réaliser des prouesses techniques”, confie Philippe Hanet, administrateur délégué. Il dirige l’entreprise familiale avec son épouse Katia Dewitte et son frère James. “Contrairement aux sociétés cotées en Bourse, nous ne nous focalisons pas sur le rendement de court terme. Sinon, nous n'aurions jamais pu réaliser autant de choses.”
Matériaux d'origine végétale
La stratégie durable de 2TEC2 a été définie par un groupe de travail multidisciplinaire sur le développement durable. Elle s'appuie sur 6 des 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. “L'équipe de direction a longuement débattu de ces objectifs”, indique Ingrid Macours, responsable marketing.
“Par exemple, le 11e ODD – les villes et communautés durables – a été l’occasion d’affiner la mission de 2TEC2. Notre ambition est de fabriquer des sols plus durables afin de pouvoir construire et vivre de manière plus respectueuse de l'environnement.”
Les matières premières renouvelables constituent le principal défi de l’entreprise. “L'année dernière, nous avons collaboré avec notre fournisseur pour mettre au point des biopellets”, avance Thomas Vantieghem, directeur de la production.
“Nous avons ainsi pu lancer notre première collection avec des matériaux d'origine végétale dans la couche supérieure du vinyle tissé.” Cette conception a pris du temps, car le produit n’aurait su transiger sur l'apparence, la résistance et le respect de l'environnement, notamment.
Rendre les installations de production plus durables était également une préoccupation majeure. Toutes les activités de production ont été intégrées dans une seule usine. En outre, 2TEC2 a investi dans 3.154 panneaux photovoltaïques installés sur ses bâtiments, dans un grand système de stockage d'énergie par batterie (BESS), et construit un circuit fermé optimisé pour sa consommation d’énergie, avec un système de récupération de la chaleur et un système fermé de refroidissement de l'eau.
L'obtention des permis nécessaires ne fut pas une mince affaire. “Les instances publiques concernées ne fonctionnent pas toujours dans une parfaite harmonie et n'ont que peu d'expérience avec cette nouvelle technologie de batterie”, déplore Philippe Hanet.
2TEC2 a par ailleurs conçu et construit une usine de recyclage qui lui permet de recycler même les matériaux provenant d’autres entreprises industrielles et d'autres secteurs. Un projet qui a demandé près de cinq ans. “À terme, nous voulons cesser d'utiliser des matières premières d'origine fossile vierge pour la composition de nos produits”, souligne Thomas Vantieghem.
En quête de partenariats
“Auparavant, notre travail s'arrêtait à la livraison du produit; aujourd’hui, nous allons jusqu'à la récupération et au recyclage – la boucle est donc bien bouclée”, reprend Philippe Hanet.
“Nous sommes désormais dans une phase où il est essentiel que les produits aient une seconde vie après leur utilisation par le consommateur. Légalement, il y aura de plus en plus d'obligations en ce sens, et les architectes et les grandes agences utilisent des labels et des certificats comme critères de référence pour le choix des fournisseurs et des produits. Continuer d'investir activement est dès lors essentiel. Mais il faut agir de concert avec l'ensemble du secteur; une entreprise ne peut pas faire cavalier seul. La participation des instances publiques et des autres acteurs du secteur est indispensable.”
Bien entendu, tous ces investissements ont un coût. “L'investissement en temps, en recherche et en ressources financières était déjà énorme et a été retardé d'un an et demi, ce qui n'a pas facilité la tâche de notre partenaire financier”, reconnaît Philippe Hanet.
“Mais BNP Paribas Fortis a fait preuve de souplesse et de coopération. Nos personnes de contact au sein de la banque et les membres de la direction ont été étroitement impliqués. Ce partenariat a été crucial pour nous permettre de franchir ces étapes sur le plan financier.”