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Voitures électriques : l’Europe aide la Belgique à lever les obstacles

©Shutterstock

À travers son plan de relance pour l'Europe, l'UE insiste sur la nécessité d’une mobilité plus durable. Les voitures électriques en sont un élément important. Le plus grand défi ? Mettre en place, au même rythme, l'infrastructure de recharge.

La fin du moteur à combustion est proche. Dès 2035, la vente de nouveaux véhicules à moteur à combustion sera interdite en Europe. C'est l'une des nombreuses mesures développées par la Commission européenne pour réduire les émissions de substances nocives et, partant, le réchauffement climatique. Pour Joeri Van Mierlo, professeur à la VUB et Directeur de l'Electromobility Research Centre (MOBI), “cette mesure pourrait modifier structurellement le marché automobile au cours des cinq prochaines années. L'interdiction de la vente de moteurs à combustion – même si elle n'interviendra qu'en 2035 – incitera probablement les constructeurs automobiles à se concentrer encore davantage sur les voitures électriques.”

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“Les fonds européens peuvent être un catalyseur majeur dans la transition vers la mobilité verte.”

Joeri Van Mierlo
Professeur à la VUB et responsable de l'Electromobility Research Centre (MOBI)

Les barrières qui, jusqu'à tout récemment, empêchaient les consommateurs d'acheter une voiture électrique tombent une à une. Désormais, l'autonomie de ces véhicules est suffisante, puisqu’ils peuvent aisément parcourir 400 à 500 km avec une batterie pleine. En outre, les voitures électriques sont devenues nettement plus abordables. Prenons, par exemple, le prix des batteries : ce poste de dépense, considéré comme le plus important, a été divisé par dix au cours de la décennie écoulée. “Un seul obstacle empêche encore les consommateurs d'opter pour la voiture électrique : la disponibilité de l'infrastructure de recharge”, souligne Joeri Van Mierlo.

Bornes de recharge

Dans notre pays aussi, un nombre considérable de nouvelles stations de recharge seront nécessaires dans les années à venir. Dans le plan belge de relance et de résilience, nos trois Régions ont proposé des réformes et des investissements visant à accélérer le déploiement de ces infrastructures. Quelques exemples : la Région de Bruxelles-Capitale a prévu de fournir 11 000 points de recharge accessibles au public d'ici à 2035. Le gouvernement wallon œuvre quant à lui à la mise en place d'un cadre réglementaire et de soutien étendu afin d'installer 6 000 bornes électriques accessibles au public d'ici à 2025. La Flandre vise l’implantation de 30 000 points de recharge publics supplémentaires à l'horizon 2025.

Pour mettre en œuvre ces initiatives, notre pays peut compter sur les ressources de la Facilité européenne pour la reprise et la résilience, en l'occurrence 4,5 milliards d'euros, dont 1,3 milliard d'euros devraient être destinés à des investissements dans une mobilité plus durable. “Les ressources européennes sont vitales et peuvent constituer un catalyseur majeur dans la transition vers la mobilité verte”, confirme Joeri Van Mierlo. Entre autres, 32 millions d'euros seront consacrés à des mesures d'incitation fiscale pour l'installation d'au moins 51 000 bornes de recharge électrique chez les particuliers, en plus des bornes publiques déjà citées. Pour la Flandre, le plan prévoit plus de 29 millions d'euros pour diverses mesures qui devraient en accélérer le déploiement. “Investir dans l'infrastructure de recharge est indispensable. Nous ne sommes certainement pas encore en retard, mais lorsque les ventes de voitures électriques décolleront – ce qui est à prévoir –, nous pourrions manquer de bornes de recharge. C'est un défi majeur, notamment dans les zones urbaines. À Bruxelles, par exemple, seuls 11% des ménages ont accès à un parking privé, ce qui implique que près de 90% des Bruxellois doivent s'en remettre aux infrastructures de recharge publiques.”

“À mesure qu'augmenteront les ventes de voitures électriques, nous courons le risque de ne pas disposer d'une infrastructure de recharge suffisante.”

Joeri Van Mierlo
Professeur à la VUB et responsable de l'Electromobility Research Centre (MOBI)
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Mobilité verte

La mobilité verte et durable s’étend bien sûr largement au-delà de la simple installation de bornes de recharge et du soutien au parc de voitures électriques. Dans le cadre du plan de relance belge cofinancé par les fonds européens, l'accent est aussi placé sur les modes de mobilité alternatifs tels que les transports publics. La Flandre et la Région de Bruxelles-Capitale prévoient ainsi d'investir près de 150 millions d'euros dans la mise en circulation de bus électriques et hybrides et dans le déploiement d'infrastructures de recharge dans les dépôts. De son côté, la Région wallonne compte utiliser 60 millions d'euros du fonds de relance pour étendre le réseau de lignes de métro à Charleroi, avec la construction de huit nouvelles stations. Quelque 105 millions d'euros seront dédiés à la prolongation des lignes du tramway liégeois de 5,8 km vers Herstal et Seraing. “On le voit, la mobilité durable ne se limite pas aux véhicules électriques !”, conclut Joeri Van Mierlo.

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