Édouard Herinckx se veut optimiste quant aux performances financières de Thomas & Piron en 2021, malgré des circonstances difficiles. Retour sur une année troublée pour le promoteur et constructeur, coaché depuis trois ans dans le cadre du programme Best Managed Companies de l’initiative de Econopolis, KU Leuven et Deloitte Private.
Lorsque Laurent Van Melckebeke, Directeur chez Deloitte et coach Best Managed Companies, a entamé son coaching de Thomas & Piron voici trois ans, la question n’était pas celle des performances de l’entreprise, mais de savoir si les fondamentaux étaient en place pour consolider ces performances. “Même au sein des grandes entreprises, des blocages peuvent exister, qui empêchent une croissance de s’asseoir dans le temps. Ce n’était pas le cas de Thomas & Piron.”
“L’une de nos forces”, poursuit Édouard Herinckx, administrateur délégué, “est notre approche organisée, structurelle de la croissance, en cherchant la meilleure prise de risque possible. Nous restons très connectés au terrain: visiter les chantiers et être à l’écoute des ouvriers est tout à fait fondamental. Cela nous fournit des indicateurs très simples et fonctionnels.”
Sous l’angle du coach, Laurent Van Melckebeke relève ici deux points-clés: “Les dispositifs de gestion des risques et de contrôle interne, qui permettent de maitriser les activités. Et puis, les précieux indicateurs de performance, qu’il s’agisse du foncier sous gestion, du nombre d’unités vendues – 120 sur le seul mois de juin dernier, cela signifie quatre maisons vendues chaque jour –, du chiffre d’affaires bien sûr, la trésorerie, etc.”
Aucun compromis malgré la crise
La pandémie n’a eu qu’un impact relatif sur l’activité de Thomas & Piron. “Nous avons tout arrêté en deux jours, avant de passer cinq semaines à réfléchir à notre redémarrage”, se souvient Édouard Herinckx. “Cela nous a coûté 10% de chiffre d’affaires. Ceci dit, nous sommes passés de 590 millions d’euros en 2019 à 630 millions en 2020. Une belle croissance en dépit de circonstances difficiles.”
“Même au sein des grandes entreprises, des blocages peuvent exister, qui empêchent une croissance de s’asseoir dans le temps. Ce n’était pas le cas de Thomas & Piron.”
Des discussions menées avec la direction de l’entreprise autour du coronavirus, Laurent Van Melckebeke relève trois dimensions remarquables: “Aucun compromis sur la sécurité; une belle campagne marketing à quelques semaines de la sortie de confinement, qui a permis un redémarrage en trombe; l’exigence absolue de payer les fournisseurs à temps, ce qui a préservé la confiance dans toute la chaîne de valeur.”
Des éléments auxquels l’administrateur délégué ajoute une quatrième dimension: la proportion de main d’œuvre propre. “C’est peut-être un peu plus cher, mais notre main d’œuvre locale a été plus facile à remettre au travail. Cet aspect de circuit court se retrouve dans notre façon de travailler, notre approvisionnement en matières premières et notre souci de durabilité.”
Nouvel ERP et durabilité
Dans ce cadre, le logiciel comptable, en passe de devenir un véritable logiciel de gestion financière de l’entreprise, fonctionnera comme une sorte de tronc commun à tous les départements de Thomas & Piron, “chacun avec ses spécificités”. De quoi soutenir aussi les efforts de durabilité menés par le groupe à tous les niveaux.
La durabilité est sans doute le prochain grand chantier de Thomas & Piron, conclut le coach Best Managed Companies. “La définition d’une ambition et de mesures environnementales, sociales et de gouvernance cohérentes, ainsi que le suivi des performances extra-financières doit faire partie de la feuille de route de Thomas & Piron. Cela promet d’être passionnant.”