Sept fois plus rapides à installer que les cloisons traditionnelles, les cloisons modulaires de JUUNOO sont en outre entièrement circulaires et reposent sur un modèle commercial intelligent. “Après utilisation, nous rachetons nos cloisons et les remettons sur le marché”, indique Chris Van de Voorde, CEO de l'entreprise.
Chaque année, plus de 300 milliards d'euros de cloisons finissent dans les décharges du monde entier, ce qui représente un gigantesque gaspillage d'argent et de matières premières. C'est aussi un désastre climatique. En effet, le secteur des cloisons intérieures est responsable de plus de 1% des émissions mondiales de CO2. JUUNOO s'attaque à ces trois problèmes à la racine.
“Nous sommes le seul fabricant au monde à offrir une garantie de rachat sur les cloisons intérieures”, avance Chris Van de Voorde, son CEO. “Lorsqu'un propriétaire n'a plus besoin de nos cloisons, parois vitrées, salles de réunion ou cabines téléphoniques, par exemple en raison de travaux de rénovation ou d'un déménagement, il peut les replacer ailleurs ou nous les revendre à un prix fixe.” JUUNOO donne alors aux cloisons modulaires une seconde vie chez un autre client. L'entreprise réduit ainsi de près de 70% ses émissions de CO2.
Intelligent, écologique et financièrement rentable
“Les cloisons qui n'ont pas de valeur circulaire sont traitées comme des déchets de chantier. Sauf les nôtres, qui ont une vraie valeur pécuniaire.”
Son approche innovante et sa croissance rapide valent à la scale-up d’être lauréate dans la catégorie Sustainability du classement Deloitte’s Technology Fast 50 pour la deuxième année consécutive. Chris Van de Voorde souligne que le modèle commercial intelligent de son entreprise ne fonctionne en pratique que pour les produits à forte valeur circulaire. “La récupération d'un mètre carré de plaques de plâtre sur un chantier de construction coûte environ 100 euros en main-d'œuvre, pour seulement 30 euros de matériaux réutilisables. Quiconque souhaite réutiliser une cloison de ce type perd donc de l'argent.”
Les 100 euros de main-d'œuvre affectés à la récupération des cloisons modulaires JUUNOO permettent de récupérer 1.000 euros de matériaux réutilisables. “Cela signifie que nos cloisons peuvent facilement avoir une deuxième, une troisième, une quatrième et une cinquième vies, et que leur réutilisation demeure économiquement viable. L'ancien bâtiment de Proximus à Bruxelles fait actuellement l'objet d'une vaste rénovation. Les cloisons qui n'ont pas de valeur circulaire sont traitées comme des déchets de chantier. Sauf les nôtres, qui sont présentes sur quatre étages: elles ont une vraie valeur pécuniaire.”
Aventures nord-américaines
JUUNOO a presque triplé sa taille en un an. “Notre chiffre d'affaires de septembre 2023 représente à lui seul la moitié de notre chiffre d'affaires annuel de 2022”, confie Chris Van de Voorde. “Nous recherchons activement des personnes ambitieuses qui nous aideront à poursuivre notre croissance à l'échelle internationale.” Depuis l'année dernière, la scale-up a étendu son champ d'action – avec plus de 5 millions de cloisons vendues à 700 entreprises clientes au Benelux et en Suisse – jusqu'aux États-Unis.
La valeur circulaire élevée des produits JUUNOO est particulièrement appréciée à New York, une ville où la construction et la vie sont coûteuses. Les avantages uniques des cloisons circulaires de JUUNOO, qui peuvent être installées rapidement et revendues par la suite, y sont particulièrement attrayants.
Cela n'a pas échappé à la Fondation Ellen MacArthur, une ONG nord-américaine qui étudie les avantages de l'économie circulaire. “Nous avons été sélectionnés pour publier avec eux, à la fin de l'année, un article consacré à notre modèle d'entreprise et à la valeur circulaire de nos produits”, se félicite Chris Van de Voorde.
Deloitte’s Technology Fast 50 fête ses 10 ans. Où JUUNOO se voit-elle dans 10 ans?
Chris Van de Voorde: “Nous conquérons le monde avec nos produits et nous envisageons déjà la prochaine étape. Dans 10 ans, nous aimerions avoir installé les premières cloisons sur la Lune. Cela nous semble être un débouché prometteur.”