Convaincre les comptables belges de changer de logiciel n’était pas une mince affaire. Horus Software a peaufiné plusieurs années son algorithme afin de profiter au maximum de l’intelligence artificielle sans renoncer à une dimension essentielle: la prudence. Sa croissance lui vaut une nomination au classement Deloitte Technology Fast 50 cette année.
Pour Bryan Steyns, CTO et cofondateur de Horus Software, pointer au classement Deloitte Technology Fast 50 ajoute de la crédibilité à sa société “dans un secteur plutôt réticent au changement. Les comptables ont l’habitude de travailler depuis plus de 15 ou 20 ans avec le même logiciel. Nous prétendons naturellement faire mieux que les autres, et les convaincre est plus facile avec une mention dans un classement tel que celui-ci.”
L’intelligence artificielle est au cœur du service qu’il fournit aux comptables belges, tout comme de l’entreprise OncoDNA, fondée par Jean-Pol Detiffe: “Chaque cancer est différent, chaque tumeur d’un patient est différente. En face, il y a un oncologue qui a cinq à dix minutes pour choisir le meilleur traitement pour son patient. Il fallait lui fournir des outils d’aide à la décision. Plutôt que d’intelligence artificielle, dans le domaine médical je parlerais plutôt d’‘intelligence assistée’.”
L’IA peut-elle être utile à une petite entreprise active dans une niche? Absolument, répond Vanessa Torrekens, Senior Director chez Deloitte Accountancy. “Même une personne qui se consacrerait à la pâtisserie traditionnelle a besoin d’un outil adapté à sa production, qui lui offre de retrouver facilement ses informations et de prendre les meilleures décisions.”