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America First dans votre portefeuille d’investissement?

Frédéric Degembe, Chief Investment Officer chez ING

Les actions américaines occupent désormais une place centrale dans la stratégie d’investissement d’ING. Selon la banque, les États-Unis disposent d’atouts bien plus solides que l’Europe pour les années à venir. Cela se traduit par un rééquilibrage des portefeuilles.

Avec le dollar comme monnaie mondiale, une culture entrepreneuriale innovante, un marché de consommation robuste et un marché des capitaux dynamique, les États-Unis possèdent une avance difficile à rattraper”, détaille Frédéric Degembe, Chief Investment Officer chez ING.

Un autre atout majeur est la domination américaine dans le secteur technologique. Des smartphones à l’intelligence artificielle, les innovations qui ont le plus d’influence sont toutes made in USA. “Ces avantages fondamentaux offrent aux États-Unis un avantage certain sur une Europe qui fait face à des défis internes, entre divisions politiques, vieillissement de la population et tensions géopolitiques.”

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Depuis 25 à 30 ans, les entreprises américaines surclassent leurs homologues européennes.

Frédéric Degembe
Chief Investment Officer chez ING

Des performances impressionnantes

Les performances des actions américaines parlent d’elles-mêmes. “Depuis 25 à 30 ans, les entreprises américaines surclassent leurs homologues européennes”, souligne Frédéric Degembe. “Cela s’explique par une croissance plus forte et une rentabilité supérieure des entreprises américaines.”

“Les chiffres ne mentent pas”, acquiesce Frédéric Degembe. “Le poids des États-Unis dans le marché boursier mondial n’a cessé d’augmenter ces 16 dernières années. Depuis 2008, la part des États-Unis dans la capitalisation boursière mondiale est passée de 35-40% à 65%. Dans le même temps, la part combinée de l’Europe – y compris la Suisse et le Royaume-Uni – et du Japon a presque été divisée par deux, passant de 39% à 20%.”

L’effet Trump

Avec le second mandat de Donald Trump, les États-Unis continuent de bénéficier d’un vent favorable, tandis que l’Europe reste confrontée à des vents contraires. Des mesures protectionnistes, comme des droits de douane plus élevés, pourraient encore accentuer la pression sur le Vieux Continent. “La politique de Trump, axée sur le renforcement de l’industrie nationale, risque de marginaliser davantage l’Europe”, souligne Frédéric Degembe.

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L’industrie européenne est en recul et fortement réglementée. Les marges bénéficiaires sont sous pression, tandis que les actions européennes présentent un profil plus cyclique. L’Europe continue également de lutter contre des coûts énergétiques et de production élevés, en partie dus à sa dépendance vis-à-vis de fournisseurs étrangers. Ces défis limitent la compétitivité des entreprises européennes, tandis que leurs consœurs américaines bénéficient de coûts plus bas et d’un approvisionnement énergétique plus stable.

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Les réductions d’impôts et les déréglementations annoncées sont favorables aux entreprises américaines et pourraient se traduire directement par de meilleures performances boursières.

Frédéric Degembe
Chief Investment Officer chez ING

“En outre, les réductions d’impôts et les déréglementations annoncées sont favorables aux entreprises américaines, ce qui pourrait se traduire directement par de meilleures performances boursières”, ajoute Frédéric Degembe. “Ce sont des éléments que le marché apprécie particulièrement.”

Quelles implications pour les investisseurs?

Dans ce contexte, les stratèges d’ING sont convaincus que l’économie américaine continuera de croître plus rapidement que celle de la zone euro au cours des quatre prochaines années. À leurs yeux, les États-Unis, toujours portés par la croissance de leurs actions technologiques, resteront le principal moteur des marchés financiers.

Cette conviction a un impact majeur sur les solutions d’investissement proposées par ING à ses clients. La banque a revu sa stratégie et augmenté l’exposition aux actifs américains dans ses portefeuilles. “L’objectif est de tirer parti du potentiel de hausse supplémentaire des valeurs américaines et de viser une exposition plus globale, reflétant mieux le poids des capitalisations boursières mondiales”, conclut Frédéric Degembe.

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