L’émergence de la dette privée est un mouvement de fond qui remonte au début des années 2000. L’éclairage de Kelly Hebert, Country Head FraBeLux chez M&G Investments.
Devenue un placement alternatif courant au sein des portefeuilles institutionnels, la dette privée voit l’accélération de son succès remonter aux années 2008-2010, dans l’immédiate après-crise qui a secoué la planète financière.
Sources alternatives
Les entreprises se lancent alors en quête de capitaux pour surmonter cette période difficile et financer leurs activités. Or, les banques, contraintes par de nouvelles réglementations et de plus en plus averses au risque, resserrent leurs conditions pour consentir des prêts. Les prêts privés ne sont pas nécessairement plus risqués – ce sont des entreprises qui peuvent être actives dans des secteurs très techniques avec des besoins de financement rapides. Or, les banques ne sont pas toujours équipées pour ce niveau d’expertise et de flexibilité.
“Lorsque les banques se sont retirées, beaucoup d’entreprises ont recherché des sources de financement alternatives”, rappelle Kelly Hebert.
L’enjeu est de soutenir l’économie réelle en favorisant les flux de capitaux vers les marchés non cotés ou privés. De quoi booster un marché de la dette qui existait certes déjà, mais dont les gérants d’actifs peuvent se saisir pleinement en développant des produits aptes à offrir aux investisseurs de la diversification et un rendement attrayant de leur portefeuille. Ainsi, par opposition au capital-investissement qui consiste en l’acquisition d’actions de sociétés, la dette privée, elle, est un investissement en capital qui permet d’acquérir la dette d'une société privée.
Décollage
Au lendemain de la crise financière mondiale, tous les éléments sont ainsi réunis pour le décollage d’un nouveau marché dont le succès ne s’est plus démenti. “En premier lieu, la dette privée a ouvert un accès au crédit à de nombreuses PME qui, à la différence des grands acteurs, ne peuvent émettre directement sur les marchés publics obligataires ou bénéficier de certaines conditions bancaires”, précise Kelly Hebert. Dans le même temps, les taux d'intérêt étant au plus bas, un nombre important d'investisseurs étaient à la recherche de placements offrant un niveau de revenu séduisant. “Aujourd’hui, ceci dit, la dette privée est aussi très utilisée par les grandes entreprises, qui l’ont intégrée à leur éventail de solutions afin de diversifier leur financement.”
Les chiffres attestent de cette popularité. D’après Preqin, qui scrute les données sur le marché des actifs alternatifs, le marché de la dette privée est passé de 500 milliards de dollars d’actifs sous gestion en 2015 à quelque 1.200 milliards en 2021.
Les chiffres attestent de cette popularité. D’après Preqin, qui scrute les données sur le marché des actifs alternatifs, le marché de la dette privée est passé de 500 milliards de dollars d’actifs sous gestion en 2015 à quelque 1.200 milliards en 2021. Selon les estimations, il pourrait atteindre 2.300 milliards en 2027. Rien qu’en Amérique du Nord, les investissements des caisses de retraite dans ce type de produit ont dépassé 110 milliards de dollars en 2022, un niveau inégalé depuis huit ans, selon le Wall Street Journal.
Contexte porteur
Il faut dire que le contexte est particulièrement porteur. Les multiples chocs qu’ont subis les économies ces dernières années et le climat d’incertitude permanent ont généré une forte volatilité des marchés. Les investisseurs voient désormais une longue période de taux d’intérêt bas se refermer, avec ces nouveaux défis que sont des niveaux d’inflation élevés, une croissance économique molle et des taux d'intérêt appelés à rester hauts pour un moment.
Dans ce contexte, pointe Kelly Hebert, la dette privée recèle des solutions à même de générer des rendements attractifs à long terme et des avantages en termes de diversification. “La gamme de fonds regroupant la dette privée est très vaste – c’est aussi ce qui explique ce succès ininterrompu depuis 15 ans”, conclut-elle.
La valeur liquidative des fonds pourra aussi bien baisser qu’augmenter. Ainsi, la valeur de votre investissement pourra aussi bien baisser qu’augmenter, et il est possible que vous ne récupériez pas la totalité de votre investissement initial. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les opinions exprimées dans le présent document ne sauraient en aucun cas constituer des recommandations, des conseils ou des prévisions. Ce document financier promotionnel est publié par M&G Investments Luxembourg S.A. Siège social: 16, boulevard Royal, L‑2449, Luxembourg.