D’ordinaire réservée aux institutionnels, Belfius et M&G Investments ouvrent aujourd’hui l’accès de la gestion alternative à un cercle élargi d’investisseurs. Kelly Hebert, Country Head BeLux chez M&G, et Nicolas Deltour, Head of Investment Strategy de Belfius, en détaillent les atouts.
Comment définir en quelques mots la gestion alternative?
Kelly Hebert: “Les actifs cotés en Bourse ont ceci de particulier que leurs performances et celles des entreprises concernées sont très largement et constamment communiquées. De par leur nature même, on peut acquérir des titres – même avec des ressources limitées – ou s’en défaire très rapidement. Par opposition, la gestion alternative inclus des univers d’investissement non publics. On y englobe généralement le private equity (capital-investissement dans des sociétés privées, non cotées), les fonds spéculatifs, l’immobilier non coté, les actifs tangibles, les infrastructures et la dette privée. Cette dernière faisant notamment référence à des prêts réalisés directement par des véhicules d’investissements à des sociétés, sans passer par le marché obligataire public. Rythmé par les opportunités, le temps de déploiement du capital investi dans les classes alternatives peut être plus long que pour des fonds d’actifs cotés.”
À qui s’adresse la gestion alternative?
Nicolas Deltour: “Jusqu’ici, elle s’adressait principalement à des investisseurs institutionnels. De fait, les approches peuvent être plus sophistiquées, et les seuils d’investissement élevés. Cela est notamment lié au fait que le suivi de ces portefeuilles exige davantage de recherches et d’engagements directs de la part des gestionnaires, puisque l’information sur les valeurs et les sociétés en question n’est pas publiquement disponible. Mais les choses changent, et de plus en plus d’acteurs du secteur commencent à chercher des solutions pour donner un accès à ces classes d’actifs pour un plus grand nombre d’investisseurs.”
Quels pourraient en être les avantages?
N.D.: “Leur caractère non-coté généralement décorrèle ces valeurs des fluctuations des marchés traditionnels. Si elles réagissent aux mêmes phénomènes économiques, nous pensons que leur ancrage dans l’économie réelle et leurs horizons plus longs peuvent potentiellement les protéger contre des soubresauts violents, comme ceux que les Bourses ont connus ces dernières semaines. Leur analyse repose nettement plus sur la robustesse des business models de ces sociétés que les humeurs des marchés. Non cotées donc plus difficilement négociables, ces valeurs alternatives sont moins liquides, et offrent en conséquence une prime en raison du risque plus élevé. Gérées en complément d’actifs classiques, avec des horizons de 7 à 10 ans, elles peuvent proposer, selon nous, un rendement potentiel attractif et participer à la diversification globale d’un portefeuille si elles sont bien choisies.
Est-ce la raison de leurs succès?
K.H.: “L’inclusion des fonds spéculatifs – très décriés après la crise financière – dans cette catégorie peut détourner certains investisseurs. Mais ces fonds ne constituent en fait que la portion congrue de la plupart des portefeuilles et ne constituent pas l’objet de notre propos. La gestion alternative regroupe une gamme d’actifs bien plus large et très tangible qui selon nous en explique le succès, comme les biens d’infrastructures. Les actifs privés permettent l’accès à un plus large éventail d’entreprises formant le tissu économique. Aux Etats-Unis, près de 60% des revenus sont générés par des entreprises privées. Depuis 2008, les montants captés par la gestion alternative ont triplé. En effet, les actifs privés ont eu un rôle important en sortant de la crise financière puisqu’ils ont pris le relais pour financer les entreprises, les banques ne pouvant plus être le canal exclusif. De plus face à la baisse prolongée des taux obligataires, les institutionnels – fonds de pension, assurances – ont trouvé dans les actifs réels telle que la dette privée des relais de performance attractifs.
Mais en quoi la gestion alternative devrait-elle intéresser les investisseurs non institutionnels?
K.H.: “Nous avons rencontré beaucoup d’investisseurs individuels qui souhaitent ne pas exposer l’entièreté de leur portefeuille à la volatilité des marchés traditionnels. Se projetant à des horizons de 7 à 10 ans, ils éprouvent de plus en plus le besoin de chercher à relier leurs choix aux fondamentaux économiques et aux business cases qui selon eux fondent les valorisations des sociétés dans lesquelles ils investissent. De ce point de vue, nous pensons que la gestion alternative peut constituer un bon complément dans le mix de leurs investissements selon nous.”
La valeur liquidative des fonds pourra aussi bien baisser qu’augmenter. Ainsi, la valeur de votre investissement pourra aussi bien baisser qu’augmenter et il est possible que vous ne récupériez pas la totalité de votre investissement initial. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les opinions exprimées dans le présent document ne sauraient en aucun cas constituer des recommandations, des conseils ou des prévisions.
Ce document financier promotionnel est publié par M&G Luxembourg S.A. Siège social : 16, boulevard Royal, L‑2449, Luxembourg.