Les “titres adossés à des actifs” ou ABS (asset-based securities), forment un univers immense mais encore largement méconnu. C’est très dommage, assurent Kelly Hébert et Stacey Notteboom chez M&G Belux, car cette classe a le potentiel de présenter un excellent rapport rendement/risque. Et dans le contexte actuel, les investisseurs à moyen et long termes devraient d’autant plus s’y intéresser en examinant les caractéristiques de ces instruments.
“Les ABS sont aussi qualifiés d’actifs ‘illiquides", rappellent Kelly Hébert et Stacey Notteboom, respectivement Country Head et Sales Director de M&G Belux. “En effet, par opposition aux actifs cotés – actions et obligations – ils ne font pas l’objet d’un cours déterminé en temps réel par la loi de l’offre et de la demande. Ils sont adossés à des actifs comme des bâtiments, des infrastructures, de la dette privée… Leur valorisation est donc ‘sur mesure’ et nécessite une expertise bien spécifique. Selon nous, il est également possible d'intégrer des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) précis et approfondis dans la valorisation de ces actifs."
Concrètement, une banque peut par exemple décider de regrouper une partie ou la totalité des hypothèques qu’elle a consenties pour créer un véhicule spécifique. Dans ce cas, on parlera de MBS (mortgage-backed security). Ce processus s’appelle la structuration ou titrisation. Deux mots qui ont mauvaise presse depuis la crise des subprimes de 2007. Or, cette image sulfureuse n’a rien à voir avec la réalité, insiste Kelly Hébert: “Contrairement aux États-Unis, sur les marchés où nous travaillons, c’est-à-dire en Europe et au Royaume-Uni, l’accès au crédit hypothécaire est très contrôlé, avec des vérifications poussées de la situation des emprunteurs potentiels. Pour les MBS, nous cherchons des prêts avec des quotités de 80% maximum, notamment. Ces titres structurés sont selon nous très sains. D’ailleurs, A ce jour, aucun ABS AAA européen n'a fait défaut, ce qui n’est pas le cas de ses équivalents d’outre-Atlantique."
Volatilité réduite et prime d’illiquidité
Les titres non cotés sont considérés comme plus risqués en raison de leur plus faible niveau de liquidité que des obligations d’entreprises classiques. Par ailleurs, ils peuvent également être considérés comme conférant deux avantages à l'investisseur.. D’abord, la rémunération des ABS comprend une prime d’illiquidité qui s’ajoute au rendement de base. “Elle compense l’impossibilité de se défaire de ces actifs du jour au lendemain. Mais les ABS sont aussi sécurisés par des actifs qui servent de collatéral en cas de défaut, offrant ainsi de protection que des obligations classiques", précise Kelly Hébert.
“Les ABS, peu liquides, conviennent particulièrement aux stratégies d’investissement de long terme.”
Ensuite, précisément en raison de cette faible liquidité, l’investisseur échappe souvent entièrement à l’irrationalité et à la volatilité omniprésentes sur les marchés financiers. “Selon nous, Les ABS, peu liquides, conviennent particulièrement aux stratégies d’investissement de long terme”, complète Stacey Notteboom. “C’est pour cela que nombre de banques et de compagnies d’assurance y sont très présentes – même s’il existe encore une belle marge de progression, à nos yeux.”
En outre, dans un contexte d’injection massive de fonds par les banques centrales et les gouvernements, les actifs généralement considérés comme sûrs comme les obligations d'État, également appelées obligations souveraines, ont vu leur prix s’apprécier, faisant chuter les rendements.
“La prime d’illiquidité des ABS compense l’impossibilité de se défaire de ces actifs du jour au lendemain.”
Les investisseurs institutionnels recherchent de meilleurs returns dans l’univers des ABS. “Nous estimons qu’ils sous-exploitent cette classe d’actifs qui, à note équivalente, a le potentiel de mieux rémunérer que les obligations”, avance Stacey Notteboom.
“L’univers des ABS (Asset-backed securities) propose une vaste gamme de notations, du triple A au equity (mezzanine). Si l’on détient des bons souverains, notamment, je pense que les ABS pourraient apporter une intéressante diversification du risque et une variété de possibilités de se conformer aux règles de solvabilité tout en trouvant du rendement. Actuellement, les taux d’intérêt négatifs font perdre 900 millions d’euros par an, hors inflation, aux assureurs européens.”
- Des ABS (Asset Backed Securities) sont des obligations (titres à revenu fixe) adossées à des actifs qui produisent des flux de trésorerie, tels que des prêts hypothécaires, des créances sur cartes de crédit et des prêts automobiles.
- Une notation de crédit est une évaluation par une agence de notation de la capacité d'un emprunteur à rembourser ses dettes. Une note élevée (généralement désignée par les lettres A ou B) indique que l'agence de notation considère que l'émetteur présente un faible risque de non-paiement.
- Le rendement à l'échéance d'une obligation est le taux d'intérêt utilisé pour actualiser tous les flux de trésorerie que l'investisseur devrait recevoir en détenant l'obligation jusqu'à l'échéance, de telle sorte que leurs valeurs actuelles s'additionnent au prix auquel l'obligation se négocie actuellement sur le marché. C'est la raison pour laquelle les prix des obligations évoluent inversement aux rendements obligataires).
La valeur liquidative des fonds pourra aussi bien baisser qu’augmenter. Ainsi, la valeur de votre investissement pourra aussi bien baisser qu’augmenter et il est possible que vous ne récupériez pas la totalité de votre investissement initial. Nous ne sommes pas autorisés à donner des conseils financiers. En cas de doute quant à la pertinence de votre investissement, nous vous invitons à vous rapprocher de votre conseiller financier. Les opinions exprimées dans le présent document ne sauraient en aucun cas constituer des recommandations, des conseils ou des prévisions. Le performances passées ne préjugent pas les performances futures. Ce document financier promotionnel est publié par M&G International Investments S.A. Siège social : 16, boulevard Royal, L‑2449, Luxembourg.