L’impact de l’intelligence artificielle sur nos vies est énorme. “Il est même plus important que celui du téléphone et de l’internet”, affirme Didier Ongena qui, en tant que General Manager de Microsoft Belux, souhaite introduire l’IA dans toutes les entreprises. “Les avantages stratégiques sont sans précédent.”
L’intelligence artificielle modifie sensiblement notre environnement de travail et notre cadre de vie. La hausse exponentielle de la puissance de calcul des ordinateurs, la disponibilité quasi illimitée des données et la flexibilité des services de cloud offrent des possibilités absolument inédites aux entreprises. Une étude menée par McKinsey a étudié les conséquences financières de l’IA à l’échelle mondiale. Au cours des prochaines années, on pourrait voir passer mille milliards de dollars de la poche des sceptiques à celle des adeptes de l’intelligence artificielle. En tant que partenaire local, Microsoft estime qu’il est de son devoir d’aider les entreprises à définir leur stratégie et de leur apporter une aide concrète.
“Nous nous intéressons depuis longtemps à l’intelligence artificielle”, indique Didier Ongena, General Manager de Microsoft Belux. “Nous considérons que l’IA est une technologie complémentaire à l’intelligence humaine. Elle nous permet d’apporter un soutien non négligeable aux particuliers et aux entreprises. Un bel exemple en est le machine learning, où des modèles capables d’autoapprentissage reconnaissent certains schémas parmi les données collectées et établissent des prévisions. Les entreprises utilisent déjà cette technique dans le domaine de la maintenance prédictive: grâce à elle, ils identifient les pièces qui devront être rapidement remplacées.”
"En fin de compte, l’ensemble des processus opérationnels seront impactés par l’intelligence artificielle"
Pour Didier Ongena, tous les secteurs peuvent bénéficier de l’IA. “Par exemple, la start-up belge Lynxcare a développé une méthode qui analyse les données des patients en temps réel. Les cardiologues peuvent ainsi suivre et comparer les résultats des chirurgies cardiaques avec une précision accrue, avec, à la clé, de substantielles économies. On pourrait également citer Bingli, une autre jeune entreprise belge, dont le logiciel augmente l’efficacité des consultations chez le généraliste. Le médecin gagne quatre à cinq minutes par consultation, ce qui lui laisse du temps pour un contact plus personnel avec le patient.”
Bases essentielles
Aux yeux de Didier Ongena, toutes les entreprises devraient inclure l’intelligence artificielle dans leur mission statement. “Dans le cas contraire, elles perdront en compétitivité. Grâce à ses solutions cloud, ses algorithmes et son hardware, Microsoft a toutes les cartes en main pour aider les entreprises à réussir leur transition vers l’IA. Par ailleurs, nous avons développé une série de services d’IA ‘prêts à l’emploi’ que les entreprises peuvent adopter immédiatement. Ils reposent entre autres sur nos recherches intensives pour des services d’ordre cognitif, tels que la reconnaissance vocale.”
Ces recherches ont permis d’opérer une percée dans la reconnaissance d’images. La technologie peut entre autres détecter des objets suspects dans les aéroports, ou encore aider les aveugles et les malvoyants en leur décrivant leur environnement. La reconnaissance vocale connaît elle aussi des développements exponentiels. Aujourd’hui, la marge d’erreurs n’est plus que de 5,1%, ce qui est comparable aux résultats des humains. Même dans des circonstances difficiles, comme un environnement bruyant, les commandes vocales sont correctement interprétées.
"Grâce au cloud, toutes les entreprises se battent avec les mêmes armes en matière d’IA"
Microsoft joue un rôle de pionnier dans la traduction automatique et la compréhension écrite. Les avocats pourront à terme mettre ces technologies en pratique pour passer en revue en un temps record des milliers de pages de textes de loi ou de jugements. “Les techniques sous-jacentes s’améliorent tous les jours”, souligne Didier Ongena. “Leur impact sur notre vie est bien plus important que celui du téléphone et de l’internet. En outre, l’évolution de l’intelligence artificielle est beaucoup plus rapide que celle de la robotique, parce qu’elle n’exige aucun composant matériel.”
Au cœur de chaque processus opérationnel
De nombreuses sociétés mettent à la disposition de leurs clients un soutien sous forme de chatbots et d’autres outils numériques. Dans ce domaine également, il existe des packages d’IA prêts à l’emploi que Microsoft a développés afin d’accroître la qualité du service et l’efficacité de ses clients. “Quelque 90% des demandes peuvent être traitées par ces chatbots”, chiffre Didier Ongena. “Les collaborateurs des centres d’appels peuvent par conséquent se concentrer sur les problèmes plus complexes. En fin de compte, tous les processus opérationnels seront impactés par l’intelligence artificielle. La combinaison de nombreuses petites améliorations renforce les entreprises au niveau stratégique.”
L’IA rend les tâches des employés plus intéressantes. La preuve avec Worldline, une société qui propose des services et solutions de paiement. Un assistant numérique s’appuie sur le machine learning pour transmettre aux collaborateurs de la firme des informations sur l’appelant. Cette solution mène à une hausse de l’efficacité. Les Account Managers de Microsoft utilisent un système comparable qui indique quels clients doivent être appelés dans la journée.
"Microsoft voit en l’IA une technologie complémentaire à l’intelligence humaine"
Les possibilités offertes par l’intelligence artificielle sont déjà une réalité. Didier Ongena constate pourtant un certain pessimisme en Europe. “D’aucuns prétendent que la ‘course mondiale’ est terminée, parce que la plupart des entreprises qui proposent des outils et des infrastructures liés à l’IA sont situées aux États-Unis et en Chine. Ce point de vue n’est pas pertinent. Chaque entreprise, y compris la plus petite start-up, a accès, où qu’elle se trouve dans le monde, à la puissance illimitée des ordinateurs et aux solutions d’IA dans le cloud. De plus, les algorithmes sont souvent Open Source. En d’autres termes, toutes les entreprises se battent avec les mêmes armes.”