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"Qu’elle soit intra-UE ou non, la mobilité internationale ne s’improvise pas"

Alexandre De Munck, partner chez Moore Belgium

La crise sanitaire a profondément modifié les habitudes et les aspirations en matière de travail. Pour attirer et retenir les meilleurs profils à l’échelle internationale, il s’agit de tenir compte de ce contexte, tout en intégrant les contraintes juridiques, fiscales et organisationnelles. Les conseils d’Alexandre De Munck, de Moore Belgium.

"Le recrutement de talents à l’échelle internationale s’avère courant dans un petit pays comme le nôtre", entame Alexandre De Munck, partner au sein de la société de conseil Moore Belgium. "Certaines compétences manquent chez nous, notamment dans les secteurs de forte technicité, comme l’IT. Et les ingénieurs restent très demandés, de façon générale."

Contrairement à ce qu’on croit souvent, les recrutements hors UE ne sont pas les seuls à poser des questions de sécurité sociale, de réglementation et de fiscalité. La libre circulation des individus facilite le passage des frontières mais elle ne supprime pas les différences d’environnement juridique et de formalités administratives.

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Quel que soit le pays d’origine du travailleur étranger, ou le pays de destination du travailleur belge, l’entreprise peut se retrouver face à un casse-tête. D’où l’intérêt de bénéficier d’un accompagnement ciblé, offrant une vue à 360° et tenant compte des droits et obligations de chacune des parties prenantes. Peu d’entreprises disposent de ces compétences en interne.

La plupart du temps, nous conseillons de limiter à deux par semaine le nombre de journées à distance.

Alexandre De Munck
partner chez Moore Belgium

En bref, la mobilité internationale ne s’improvise pas. Et depuis le Covid, elle doit tenir compte de la dimension de télétravail. En effet, même si plusieurs multinationales célèbres ont décidé de ne plus l’autoriser, il est devenu partie intégrante de la négociation, une forme d’acquis pour de nombreux collaborateurs et un critère important dans leur décision de privilégier telle offre par rapport à telle autre.

"Il s’agit de trouver un équilibre pour le bénéfice des deux parties", résume Alexandre De Munck. "La plupart du temps, nous conseillons de limiter à deux par semaine le nombre de journées à distance, ce qui permet de garder le lien avec la sécurité sociale du pays de l’employeur. L’UE admet ce maintien tant que la quotité à distance reste inférieure à 50 %. Si l’on dépasse les deux jours se pose, de surcroît, la question de l’ouverture d’une paie à l’étranger, du secrétariat social… Pour une société qui n’envisage pas de créer un établissement dans le pays en question, c’est inenvisageable."

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Le fait de disposer d’une politique de travail un peu accommodante constitue aussi un facteur de rétention des talents, ajoute le consultant. Qui souligne, par ailleurs, l’importance croissante, dans les négociations, des demandes d’équilibre entre travail et vie privée et de sens chez les candidats, notamment les jeunes générations. Une tendance internationale, selon son expérience.

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Demande croissante d’équilibre travail/vie privée

Une discussion équilibrée peut s’engager autour des notions de rémunération nette et de coût pour l’employeur, estime Alexandre De Munck: "Les employeurs de notre pays savent que notre régime fiscal est lourd, mais que de nombreux aménagements - ‘bonus salarial’ de la CCT 90, primes, etc. - permettent d’arriver à une rémunération nette compétitive dans un cadre belgo-belge. Quand une autre fiscalité et un autre régime de sécurité sociale entrent en jeu, il faut tout repenser."

Les entreprises maîtrisent le cadre salarial belgo-belge mais quand une autre fiscalité et un autre régime de sécurité sociale entrent en jeu, il faut tout repenser.

Alexandre De Munck
partner chez Moore Belgium

L’expert traite, aux trois-quarts, des dossiers concernant des ressortissants de l’UE et des Belges envoyés dans l’UE. "Le régime fiscal belge de 1983 a subi une réforme pour être remplacé, début 2022, par une nouvelle réglementation, moins attrayante pour les impatriés et moins adaptée aux situations internationales. Nous espérons de prochains ajustements. Avant la crise sanitaire, des velléités d’harmoniser la fiscalité et les questions de sécurité sociale s’étaient manifestées au sein du Bénélux. Elles ne semblent plus à l’ordre du jour", déplore Alexandre De Munck.

Plus largement, l’absence d’harmonisation à l’intérieur de l’UE représente un vrai frein. Dans un pays aussi ouvert que la Belgique, la question de la mobilité internationale est incontournable économiquement. Et elle donne naissance à de belles histoires, souligne le consultant: "Les retours des étrangers qui s’établissent chez nous me paraissent très positifs: ils apprécient notre qualité de vie, et pour ceux installés à Bruxelles, le côté vert et assez tranquille de notre capitale."

Plus d'informations: www.moore.be

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