L’échéance approche: d'ici à 2026, de nombreuses PME devront mesurer et communiquer leur impact en matière de durabilité. Au-delà d’une obligation, ces actions offrent une opportunité unique de valoriser leur engagement. Avec une stratégie ESG bien pensée, chaque entreprise peut, non seulement, répondre aux exigences européennes. Mais aussi renforcer sa compétitivité, attirer de nouveaux talents, fidéliser ses partenaires.
Pour de nombreuses entreprises, les normes européennes en matière de durabilité, comme les ESRS (European Sustainability Reporting Standards) sont un défi de taille, mais aussi une grande opportunité. En tant que partenaire de confiance, Moore accompagne ses clients pour transformer cette contrainte en un levier stratégique souligne Vanessa Daelman, Senior Principal ESG Business Consulting chez Moore Belgium.
“Les entreprises peuvent percevoir cela comme une nouvelle contrainte, une loi à laquelle il faut se conformer. Pourtant, la législation n'est qu'un des moteurs de la durabilité: ce sujet est aussi très présent chez les consommateurs et dans la société en général. Outre les préoccupations climatiques, accentuées par les récents phénomènes météorologiques extrêmes, des aspects sociaux tels que la diversité et l'inclusion retiennent positivement l'attention.”
Une vision renouvelée de la durabilité
Le rapport CSRD n’est pas une checklist, mais une opportunité de renforcer la résilience de votre entreprise. Adopter une approche durable pour améliorer votre attractivité pour les banques, les clients, les fournisseurs et les talents.
De nombreuses entreprises constatent qu'elles obtiennent de bons résultats sur certains thèmes ESG, même si cela ne fait pas encore l’objet d’une communication sous cette forme.
“Examiner la chaîne de valeur de façon critique et sous un angle de vue différent peut offrir de nouvelles perspectives, surtout à long terme”, confirme Vanessa Daelman. “Par exemple, l'eau et sa consommation peuvent devenir des enjeux cruciaux selon les régions et les secteurs. Des questions s’imposent à cet égard. Quelle innovation est à la fois durable et source d'avantage concurrentiel ? Quelle valeur pouvons-nous tirer de nos déchets? Comment pouvons-nous continuer à attirer les talents ?”
Vous identifiez ainsi des risques, mais aussi la possibilité de gagner en efficacité, de dénicher de nouvelles opportunités d’affaires et de déployer des business models innovants.
Plan d'action
L'Europe propose une approche progressive vers la durabiité. “Aujourd'hui, il est crucial d’évaluer où en est votre entreprise: identifiez avec vos parties prenantes les enjeux ESG prioritaires et fixez-vous des objectifs clairs.”
Aux yeux de Vanessa Daelman, “il est tout à fait acceptable de commencer modestement sur certains aspects, à condition d'avoir un plan d'action concret. Le rapport CSRD insiste sur l’importance d'une vision ESG structurée, la méthodologie de l'analyse de double matérialité, l'interaction avec les parties prenantes et des objectifs bien définis pour avancer de manière ciblée.”
Un examen critique de la chaîne de valeur sous un angle de vue différent peut offrir de nouvelles perspectives, surtout à long terme.
Progresser dans la durabilité
Intégrer la durabilité dans la stratégie d'entreprise est un processus évolutif. En suivant les indicateurs clés établis, en améliorant la compréhension et en disposant de données mesurables, les entreprises peuvent démontrer la valeur ajoutée de leurs initiatives. “L’objectif final est, en définitive, une vision stratégique intégrée – financière et ESG – qui génère de la valeur grâce à des modèles d'affaires alternatifs”, pointe Vanessa Daelman.
L'achat durable est un choix stratégique marquant: les fournisseurs sont sélectionnés non seulement pour leur rentabilité et qualité, mais aussi pour leurs engagements ESG, tels que le respect des droits humains et un comportement entrepreneurial responsable.
Renforcer la (vraie) communication sur la durabilité
Après cet exercice, de nombreuses entreprises constatent qu’elles ont des résultats ESG positifs bien qu’ils ne soient pas encore mis en avant. Cela peut résulter des valeurs de l’entreprise, des normes adoptées ou de la règlementation locale.
“La communication sur la durabilité reste un défi: beaucoup de PME choisissent la discrétion, ce qui peut être perçu comme un manque d’engagement (greenhushing). À l'inverse, mieux vaut ne pas ‘embellir’ les initiatives (greenwashing).”
Suite aux nouvelles lois européennes contre les allégations et labels verts infondés, une communication honnête, fondée sur des données solides, devient un pilier essentiel de la CSRD.