Notre appétit pour les investissements responsables n’a jamais été aussi grand. Surtout au niveau des actions, révèle une enquête menée par le gestionnaire d’actifs NN Investment Partners auprès d’investisseurs professionnels. En revanche, les obligations restent à la traîne.
À peine 12% des investisseurs institutionnels belges appliquent des critères ESG lorsqu’ils investissent en obligations, si l’on en croit une récente enquête de NN Investment Partners. À titre de comparaison, la proportion atteint 33% pour les actions. S’il subsiste une grosse marge de croissance pour les actions, elle est donc nettement plus importante du côté des titres à revenus fixes.
"Si l’on peut appliquer et analyser des critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance pour des actions, il n’y a aucune raison de ne pas pouvoir le faire avec les obligations d’entreprise et les obligations d’État."
Comment expliquer ce faible enthousiasme pour les obligations ? “C’est historique : en matière d’investissement responsable, les investisseurs ont toujours eu tendance à se concentrer davantage sur les actions que sur les obligations”, rappelle Edith Siermann, Head of Fixed Income chez NN Investment Partners. “Une des raisons invoquées est l’influence que peuvent exercer, via leur droit de vote, les actionnaires sur les choix stratégiques et durables des entreprises. Le détenteur d’une obligation ne dispose pas de cette influence. Pour les obligations d’État, la situation est encore différente. Si le détenteur d’une obligation d’entreprise peut nouer le dialogue avec l’émetteur ou exprimer son implication d’une autre manière, c’est beaucoup moins évident dans le cas d’un État.”
Les entreprises communiquent de plus en plus ouvertement sur leur empreinte écologique, leur impact social et les efforts qu’elles déploient en faveur d’une bonne gouvernance – les fameux critères ESG. “Les gouvernements publient beaucoup moins de données de qualité sur la durabilité. Or, les obligations d’État représentent une grande part du marché obligataire. Et les agences de notation ESG ont également tendance à placer l’accent sur les scores des entreprises plutôt que sur ceux des pays. Si la situation est en train d’évoluer, le chemin est encore long.”
Prétextes
“Aucun droit de vote attaché aux obligations” et “difficulté à dialoguer avec les gouvernements” : Edith Siermann y voit surtout des prétextes pour éviter d’investir durablement en obligations. “Les droits de vote ne sont qu’une manière de promouvoir le changement durable. Si l’on peut appliquer et analyser des critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance pour des actions, il n’y a aucune raison de ne pas pouvoir le faire avec les obligations d’entreprise et les obligations d’État. Nous le prouvons déjà chez NN Investment Partners, notamment avec les indicateurs de durabilité que nous avons conçus en interne.”
Plus d’infos sur responsable.nnip.be
“La meilleure approche consiste à investir de manière responsable en actions et en obligations”, affirme la spécialiste. “C’est d’ailleurs celle que nous avons adoptée dans notre assortiment de solutions d’investissement. NN Investment Partners propose ainsi des fonds de placement responsables exclusivement composés d’obligations vertes. Il est néanmoins prometteur que, selon notre enquête, 57% des investisseurs institutionnels belges aient l’intention de revoir leur approche d’investissement responsable dans les obligations.”
Critères de durabilité
L’enquête apprend également que les investisseurs ont des difficultés à comprendre les différences entre les solutions d’investissement proposées. C’est pourquoi les gestionnaires de portefeuilles doivent offrir une transparence complète quant aux critères de durabilité qu’ils appliquent et aider les clients à comprendre les différences dans l’assortiment de produits. Chez NN Investment Partners, nous avons développé des définitions et des indicateurs stricts pour réaliser et documenter chaque analyse d’investissement. Et ce, pour tous les critères de durabilité, qu’ils soient environnementaux, sociaux ou de gouvernance.”