Candriam
Les actions technologiques ont largement tiré profit des confinements mondiaux grâce aux consommateurs qui se sont massivement tournés vers les achats en ligne, la vidéoconférence et les services de streaming. Y voyez-vous toujours les meilleures opportunités d’investissement? L’année 2020 a été exceptionnelle pour le secteur des technologies de l’information. Les investissements lourds mais nécessaires dans les data centers, les réseaux, les outils de vidéoconférence, l’infrastructure de l’e-commerce et la cybersécurité se sont traduits par une croissance des revenus du secteur en dépit de la crise économique mondiale. Cette tendance est loin d’être terminée. Malgré la vitesse à laquelle consommateurs et entreprises ont adopté la révolution technologique, beaucoup d’investissements informatiques supplémentaires restent à réaliser. L’accélération constante du trafic internet, qu’elle qu’en soit la raison – télétravail, “cloud” ou e-commerce – exigera des réseaux très performants, de nouveaux outils de cybersécurité, davantage de data centers, une connectivité 5G, etc. Dans le même temps, nous sommes confrontés à de nombreux défis environnementaux: épuisement des ressources, pollution de l’air, réchauffement climatique… La technologie sera clairement en première ligne lorsqu’il s’agira de mettre au point des solutions pour relever ces défis. Nous sommes convaincus que la demande finale de technologie restera très forte. Avec, à la clé, de grandes possibilités d’investissement pour l’avenir.
Où recommanderiez-vous aux investisseurs d’engager leur argent au premier semestre de 2021? La reprise économique devrait continuer à favoriser la rotation sur les marchés d’actions. L’augmentation exceptionnelle des bilans des banques centrales en 2020 a persuadé les investisseurs de se tourner vers les petites et moyennes capitalisations, plus sensibles à l’économie, et des secteurs comme la banque, fortement touchés par la crise, devraient être davantage plébiscités. Nous anticipons un fléchissement du dollar américain pour le premier semestre. Tout en soutenant la croissance des bénéfices des entreprises américaines, cela incite à préférer des investissements hors États-Unis. Notamment les marchés émergents, que ce soit en actions ou obligations en devise locale. Un dollar plus faible constitue également une bonne nouvelle pour les pays d’Amérique latine et un soutien aux marchés des matières premières. À plus long terme, nous conseillons de rester avec les “gagnants” de la crise: technologie, soins de santé, Chine et Allemagne continueront probablement à attirer les investisseurs. La lutte contre le réchauffement climatique et l’économie circulaire devraient par ailleurs profiter d’une croissance structurelle forte et de plans de relance budgétaire sans précédent sur l’ensemble des continents.