Invesco
Comment faut-il positionner son portefeuille d’actions lorsque l’inflation s’accélère et que les taux remontent?
En 2022, les marchés d’actions mondiaux ont souffert à cause de la flambée inflationniste et de la politique agressive des banques centrales, qui ont provoqué la hausse des taux obligataires. La baisse inattendue de l’inflation observée en octobre aux États-Unis marque-t-elle le début d’un changement de cap? Je m’attends à un ralentissement de l’inflation en 2023, ce qui rendra les banques centrales moins agressives et les poussera à mettre fin – à la mi-2023 – à la hausse des taux. Peut-être les marchés financiers anticiperont-ils ce changement de politique et les marchés d’actions se reprendront-ils en 2023? Les secteurs cycliques devraient surperformer et les facteurs valeur et taille devraient bien s’en sortir. Je prévois également que les actions de marchés émergents tirent leur épingle du jeu et que les actions chinoises connaissent une excellente année.
Certains métaux nécessaires aux batteries, comme les terres rares, jouent un rôle important dans la poursuite de l’objectif Net Zéro.
Les matières premières resteront-elles intéressantes à long terme?
Le rendement à long terme des matières premières semble plutôt modeste malgré la forte volatilité. Les données depuis 1915 indiquent un rendement comparable à celui des obligations souveraines, mais avec la même volatilité que les actions. Tout dépend cependant du type de matière première. Bon nombre d’entre elles devraient rester chères en termes réels par rapport aux moyennes historiques. Les prix du pétrole et du gaz sont encore élevés et devraient baisser à long terme, surtout sous la pression de la nécessité de diminuer les émissions de CO2. D’un autre côté, certains métaux – comme les terres rares, nécessaires à la production de batteries – sont très importants si nous voulons réduire nos émissions à zéro. Si l’économie mondiale ralentit, la plupart des matières premières industrielles suivront le même mouvement baissier mais retrouveront des couleurs aux premiers signes de reprise. En revanche, l’or est plus sensible aux taux obligataires et au dollar qui devraient, selon moi, fléchir en 2023. Cela soutiendrait le métal jaune.