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Quelle stratégie face à l’inflation et à la chute de la tech?

Matthieu Grouès, Chief Investment Officer, Lazard Frères Gestion

LazardLazard Frères Gestion

Après une année boursière 2021 exceptionnelle, les marchés ont été pénalisés par les hausses de taux et la guerre en Ukraine. Quelles sont désormais les perspectives?

Dans les pays occidentaux, l’inflation est revenue à des niveaux élevés et la pénurie de main-d’œuvre provoque des tensions sur le marché de l’emploi. Les banques centrales doivent normaliser leur politique monétaire, avec une difficulté: aboutir à un “soft landing” sans provoquer de récession. Selon nous, ce risque devrait continuer à peser sur les marchés financiers en 2022.

Les actions européennes sont traditionnellement moins chères que les actions américaines. Dans le contexte géopolitique actuel, cet écart de valorisation peut-il être comblé?

Les actions américaines sont sorties gagnantes de la période de taux bas. Les valeurs de croissance sont devenues très chères, notamment celles de la tech US. Le marché corrige ces excès et ce n’est sans doute pas fini. Les valorisations des actions US sont toujours au-dessus de leur moyenne de long terme, tandis que les actions de la zone euro demeurent en dessous. L’écart devrait donc se réduire, surtout avec la récente baisse de l’euro, favorable aux résultats des sociétés européennes.

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La période actuelle reste compliquée, sauf pour les investisseurs capables de profiter de la hausse des taux.

Matthieu Grouès
Chief Investment Officer, Lazard Frères Gestion

Après des décennies de baisse des taux d'intérêt, la tendance s'inverse. Pensez-vous que la hausse des taux va se poursuivre? Et qu'est-ce que cela signifie pour un investisseur en obligations?

Les banques centrales continueront à remonter leurs taux d’intérêt, poussant ainsi les taux longs à la hausse. À terme, cette hausse des taux permettra aux investisseurs de retrouver des rendements et des niveaux de spread plus attrayants sur les marchés obligataires. En attendant, la période reste compliquée, sauf pour les investisseurs capables d’opter pour une sensibilité négative de leur portefeuille aux taux d’intérêt, de manière à profiter de l’actuelle hausse des taux.

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