Il faut s’assurer que le CIO et le département IT soient considérés comme des partenaires au sein de tous les organes de l’entreprise, assure Alexandre Vandenbosch, de Flexso. Cela donne cohérence et efficience à l’organisation, tout en lui permettant d’aligner de façon plus efficace ses objectifs stratégiques avec les solutions informatiques existantes et à venir.
“Avant la pandémie, nous ressentions déjà une forte appétence pour ce que nous appelons ‘l’industrie 4.0’, notamment les nouvelles technologies telles que l’internet des objets (IoT), la blockchain, l’automatisation des processus informatiques à l’aide de la robotique (RPA, Robotic Process Automation) et bien sûr l’intelligence artificielle et le machine learning”, détaille Alexandre Vandenbosch, Senior Manager Project & Program Management chez Flexso. “Nous avons constaté que la pandémie a bousculé les agendas digitaux. Quelles sont les projets prioritaires? Quels processus métiers doivent être remis en question? Comment répondre aux nouvelles évolutions des usagés? Un recentrage tactique et stratégique a eu lieu qui a certainement été bénéfique pour maintes entreprises.
Dans le sillage de la pandémie, on constate une reprise rapide des entreprises belges. Toutefois, la vitesse à laquelle les entreprises se redressent est très variable. Comment la technologie – le numérique – peut-elle contribuer à accélérer ce processus?
Le digital: un ménage à trois
Le numérique se trouve aujourd’hui “au cœur du réacteur” dans toutes les entreprises. “La direction, le département IT et le business forment un triangle qui permet d’avancer et de mobiliser les équipes autour du projet”, reprend l’expert. “En réalité, ceci implique un élargissement du rôle du CIO et de son équipe. Dorénavant, ils ne sont pas seulement le garant de l’exécution technique, mais doivent aussi démontrer qu’un projet entraînera un retour sur investissement, et ne consiste pas une charge de travail supplémentaire pour toute l’organisation.”
Comment allumer le moteur de l’innovation?
1/ Éliminer la complexité
Les organisations dynamiques qui multiplient les initiatives, sont souvent caractérisés par une multitude d’interfaces, systèmes et applications. Rationaliser et simplifier votre paysage IT génère de vraies gains: économies d’espace de stockage ou de mémoire, qualités des données, meilleure prédictions et prises de décisions. Les clients d’ODTH, un transporteur innovatif belge, peuvent consulter à travers un portail digital toutes les données de stockage et de transport de leur marchandise. Des applications de tel envergure qui poussent l’intégration à fond ne sont envisageable que si on dispose de données reliables à 100% et que le dispositif IT est en place pour une maintenance aisée des applications. La simplification de l’infrastructure IT est la condition sine qua non pour la vraie innovation.”
2/ Attaquez-vous en priorité aux processus essentiels
Le processus commence fréquemment par les services chargés du contrôle de gestion et des finances, “colonne vertébrale de toutes les fonctions, sur laquelle tous les flux se greffent”, décrit le spécialiste. “On recrée un système sain, dans le cloud, en rationalisant les multiples satellites. Et on reprend la main sur les données. Car de leur qualité – leur justesse, leur encodage – dépend la pertinence de la gestion du risque, de l’analyse des prévisions, de l’IA, etc. Tout ce qui est stratégique, en fait, et qui nourrit le moteur de l’innovation. Chez le torréfacteur Mika, l’implémentation d’un ‘digital twin’ a engendré une facturation des machines à café selon la consommation effective de café et non selon le prix d’achat. De plus, les services d’entretien de chez Miko savent exactement quand ils doivent intervenir, grâce au données recueillies à travers l’loT. Des formules ‘as a service’ et les nouveaux modèles d’abonnement nécessitent des données fiables sur un niveau granulaire et des processus financiers complexes de haute qualité.”
Le leadership du CIO et sa vision stratégique constituent un bon moyen d’éviter le saupoudrage en matière d’IT, défaut très courant dans les organisations.
3/ Le département informatique comme évangélisateur du digital
Alexandre Vandenbosch souligne au passage l’importance de la pédagogie. “Nous organisons beaucoup de séminaires de formation pour nos clients, un rôle d’évangélisation qui devrait aussi être assuré par le CIO et le département IT. Par exemple, expliquer la blockchain, montrer comment elle peut s’appliquer à la traçabilité des aliments, parler des initiatives qui vont la rendre moins énergivore. Pour sortir du mode ‘pompier’ et alimenter l’esprit d’innovation, l’IT doit prendre les devants.”
Harmoniser les processus et faire grandir votre activité: voilà ce qui nous anime. Envie de connaître notre approche? Laissez-vous inspirer par nos clients.